Le porte-parole de la diplomatie iranienne Nasser Kanaani a condamné ce dimanche 22 novembre la rencontre du président français Emmanuel Macron avec l'une des figures anti-révolutionnaires iraniennes et ses compagnons en marge du Forum de Paris sur la paix.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a condamné cette rencontre, la qualifiant de violation flagrante par la France de ses responsabilités internationales dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et la violence.
Kanaani a ajouté : « Il est surprenant que le président d'un pays qui prétend défendre la liberté, se soit rabaissé en rencontrant une personne détestée qui a, ces derniers mois, tenté de façon flagrante de semer la haine et d’attiser des actes violents et terroristes à l’intérieur du pays, contre les sièges diplomatiques et les diplomates de la RII à l'étranger. »
Le responsable iranien a vivement protesté contre les propos du président français, les jugeant « regrettables » et « honteux ». Macron a apporté son soutien à ce qu’il a appelé une soi-disant « révolution » dont cette opposante [à la Révolution islamique] est l’un des leaders.
« Par conséquent, une telle rencontre est une violation flagrante par la France de ses responsabilités internationales dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et la violence, et c'est une façon d'encourager la propagation de ces fléaux funestes », a indiqué M. Kanaani.
« De telles mesures anti-iraniennes resteront sans aucun doute gravées dans la mémoire de la nation iranienne, qui est bien consciente des approches sélectives allant à l'encontre des droits de l'homme de certains dirigeants européens. »
Dans une autre partie de ses propos, Nasser Kanaani a dénoncé les récentes positions du chancelier allemand envers l’Iran et les a qualifiées d'interventionnistes, de provocatrices et de non-diplomatiques : « Malheureusement, certains soi-disant défenseurs des droits de l'homme ont ignoré leur bilan sombre contre le peuple iranien, en apportant un soutien aveugle et inhumain à l’ancien régime irakien de Saddam Hussein face à l’Iran, et aux sanctions cruelles [contre l’Iran] suite au retrait des États-Unis de l’accord nucléaire. Ils ont gardé le silence face à l'attentat terroriste de Daech perpétré contre le sanctuaire de Shah Cheragh [à Chiraz]. En réalité, ils instrumentalisent les droits de l’homme pour leurs jeux politiques. »
M. Kanaani a appelé les autorités allemandes à ne pas détruire l'atmosphère des relations bilatérales rappelant que le respect mutuel était la seule voie vers une coopération durable.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a souligné que la volonté de la République islamique, dans les principes fondamentaux des droits de l'homme, consiste à faire face à l'oppression et à défendre les opprimés.
Cependant, a déclaré Kanani, l'Allemagne, se présentant comme un défenseur des droits de l'homme, se soustrait à sa responsabilité internationale de respecter la souveraineté des pays et offre un refuge aux groupes terroristes et séparatistes opposés à la République islamique d'Iran.