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Ce chicken game qu'a lamentablement perdu Israël

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les drones du Hezbollah font peur au régime sioniste. (Illustration)

Les différends entre le Liban et le régime sioniste au sujet des frontières maritimes ont commencé lorsque les médias libanais ont rapporté le 5 juin dernier l’arrivée d’un navire israélien pour extraire du gaz dans le champ Karish, qui est une zone contestée entre Tel-Aviv et Beyrouth.

Le journal libanais Annahar a écrit dans un rapport que « les travaux pour soutenir le positionnement d'un navire israélien de production et de stockage de gaz naturel liquéfié « ENERGEAN POWER » dans le champ gazier de Karish ont commencé ». Parallèlement le Hezbollah libanais a pris une position ferme et a mis en garde contre les conséquences de la poursuite des actes d’agression de Tel-Aviv.

Quatre jours après cet incident, Seyyed Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah a souligné : « La décision du régime sioniste d’envoyer un navire d'extraction de gaz dans le champ gazier de Karish est en violation de la souveraineté du Liban. Ce qui se passe viole l’espace libanais et provoque le pays et le met dans une situation difficile. L'objectif direct est d'extraire du pétrole et du gaz du champ de Karish par Israël. La Résistance a la capacité militaire d'empêcher l'ennemi d'extraire du pétrole et du gaz dans ce champ. Nous ne resterons bas les bras croisés et toutes les options sont sur la table. Nous ne cherchons pas la guerre, mais nous voulons que le pétrole et le gaz libanais restent entre les mains du Liban.

Une semaine après la réponse décisive et immédiate de la Résistance libanaise, Yaïr Lapid premier ministre israélien, a appelé Washington à faire avancer les pourparlers pour résoudre ce différend frontalier avec les autorités de Beyrouth. Une semaine après l'avertissement de la Résistance, Amos Hochstein, conseiller principal américain sur la sécurité énergétique mondiale, est arrivé à Beyrouth et a rencontré le président libanais Michel Aoun.

Les analystes et observateurs internationaux étaient d’avis que si le cas des différends frontaliers maritimes était renvoyé aux institutions juridiques internationales, le régime sioniste serait condamné.

Car selon Bassam Yassin, ancien chef de la délégation technique pour des négociations sur la frontière maritime sud du Liban, « si un navire accoste au nord ou au sud du champ Karish, cela est considéré comme une agression ; parce qu’il s’agit d’un champ commun et aucune partie [qu'elle soit libanaise ou israélienne] n'a le droit d'en extraire du gaz. »

Les analystes des questions stratégiques estiment que la capacité en armements du Hezbollah et l'envoi de drones pour effectuer des missions sur le champ Karish ont montré à Tel-Aviv l’étendue des capacités de la Résistance libanaise ; voilà pourquoi le régime sioniste a arrêté les slogans absurdes selon lesquels il était disposé à faire la guerre avec le Hezbollah et a accepté le projet d'accord avec toutes ses modifications.

Le journal Rai Al-Youm a écrit à ce sujet : « Cette guerre est le résultat des conditions internes et de l'instabilité de ce régime ; de telle sorte que cette instabilité a commencé il y a trois ans et continuera encore plus. Les efforts désespérés de Tel-Aviv pour subvenir à ses besoins dans les négociations frontalières s'estompent de jour en jour. A peine, quelques heures avant le récent discours du secrétaire général du Hezbollah, le régime sioniste a renoncé à toutes ses tactiques précédentes et a admis qu'il n'extrairait pas de gaz et de pétrole, et qu’il a accepté toutes les revendications du Liban. »

Dans une autre partie de son rapport, Rai Al-Youm a fait allusion à la nouvelle équation entre le Hezbollah et la Résistance palestinienne dans des affaires liées au régime sioniste. Le journal arabe a souligné que « cette équation basée sur le changement des règles de conflit, l'évolution vers des guerres modernes et la collecte de l'équipement nécessaire pour déclencher une guerre à long terme grâce à des outils avancés », sans manquer de préciser que « le Hezbollah dispose aujourd'hui de tous les moyens nécessaires pour cette guerre ».

Les mêmes estimations avaient été faites au sein du cabinet du régime sioniste, et les analystes sionistes ont reconnu que les coûts et les risques de toute guerre avec le Hezbollah, même pour quelques heures, causeraient des dégâts inimaginables à Tel-Aviv.

Autant cet accord national était unificateur pour le Liban, autant il était controversé pour les sionistes ; parce que les opposants et les médias hébreux ont unanimement attaqué le cabinet faible du régime sioniste.

Yaïr Lapid, qui a défendu le projet d'accord de démarcation de la frontière avec le Liban et déclaré que cet accord supprime la possibilité d'une confrontation militaire avec le Hezbollah, est désormais pris pour cible par ses opposants et les médias.

Benjamin Netanyahu, ancien Premier ministre et chef de l'opposition, a déclaré : « Le cabinet de Lapid est faible et Lapid s'est rendu au Hezbollah. »

Le site d’information sioniste I24 a écrit : « Vu l'accord sur la démarcation des frontières maritimes entre Tel-Aviv et Beyrouth d'une part et l'escalade des conflits violents à Jérusalem-Est d'autre part, Netanyahu, le chef de l'opposition a publié un communiqué jeudi 13 octobre dans les médias, dans lequel il s’en est pris violemment à Lapid et a dit : « Lorsque vous vous rendrez à Nasrallah au Liban, il y aura des émeutes à Jérusalem. »

« Trois décisions stratégiques importantes ont été prises par Lapid depuis qu'il est devenu Premier ministre, qui indiquent toutes un manque de sagesse politique. Cette situation peut conduire à une guerre brutale que Lapid ne peut pas mener, parce qu'il n'est pas militaire. Sans aucun doute, l'accord avec le Liban est la plus grande erreur de l'histoire, ce qui montre la faiblesse du cabinet de Lapid à protéger l'invulnérabilité d'Israël », a écrit le journal israélien Maariv.

« Il y a une vérité claire, c'est que le Hezbollah est une force de dissuasion pour Israël. Les propos de Nasrallah sont très prudents ; il ne se précipite pas pour finir quoi que ce soit, pour que l'affaire soit enfin réglée », a souligné pour sa part Haaretz.

La semaine dernière, juste avant l'accord entre Tel-Aviv et Beyrouth, les médias hébreux ont alerté sur les activités des drones du Hezbollah contre l'armée sioniste. S’adressant aux sionistes, ils ont dit : « Le Hezbollah va déployer ses drones face à l'armée israélienne et il les utilisera, exactement comme ce que font les Russes en Ukraine. »

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV