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Le pire danger qui menace l'OTAN? l'adaptation des drones iraniens à l'arsenal russe!

Le clash Géran-2 russe/MiG-29 ukrainien le 12 octobre à Vinnytsia en Ukraine. (Capture d'écran)

Pourquoi les 27 membres de l’UE, entité en guerre qui se bat contre l’une des pires crises énergétiques de toute l’histoire de l’Europe, avec des millions de foyer à réchauffer pour les six prochains mois sans le gaz russe ni aucune autre alternative énergétique viable, si ce n’est un pétrole américain que l’Amérique, dixit Macron, voudrait faire payer à la France quatre fois plus cher que le prix du marché, devraient tomber d’accord sur des sanctions à prendre à l’encontre de la deuxième puissance gazière au monde, Iran, qui pas plus tard qu’en septembre 2022 et à l’occasion de l’Assemblée générale de l’ONU leur proposait d’oser au moins une fois s’affranchir du joug yankee, faire un deal sur le dos de Big Brother avec Téhéran, et partant devenir, le client malgré US de l’or noir du GNL iranien ?

Que le lecteur averti ne prête surtout pas l’oreille à ces sornettes « droits de l’hommiste » qu’Ursula Von der Leyen a racontées dans son tweet de mercredi 12 où elle a fait état du consensus européen à sanctionner l’Iran, sornettes tramées autour du tragique décès de la jeune iranienne « Mahsa Amini » ou encore aux troubles que les agents « sorosiens » tentent depuis quatre semaines de semer en Iran, sans succès. La vraie raison de ce coup de colère-kamikaze qui, on s’en doute, ne tardera pas à bloquer, comme le souhaite très sournoisement Washington, la voie à tout accord énergétique Iran-Europe à venir n’a qu’un seul nom : Shahed-136 alias Géran-2 ! Et Comment ?

Ce jeudi 13 octobre à l’aube, l’armée russe que les évaluations atlantistes donnaient, après « la contre-offensive ukrainienne de fin août à Kharkov », pour être en « totale débandade », a commencé sa quatrième journée de campagne de frappes hybrides drone-missile contre les infrastructures militaires et électriques US-OTAN avec une nette focalisation pour la ville de Kiev.

Avia pro écrit : « Des explosions ont tonné pour la quatrième journée consécutive dans la région de Kiev depuis le matin. Vers cinq heures du matin, une alerte aérienne à grande échelle a été annoncée sur le territoire de Kiev et la région de Kiev. Selon des données préliminaires, des drones kamikazes participent à l'attaque, qui a déjà mené au moins deux attaques contre des cibles dans le district de Makarovsky de la région de Kiev. Selon les ressources ukrainiennes, des drones kamikazes ont volé depuis le sud, tandis que les systèmes de défense aérienne ukrainiens n'ont touché aucun des deux drones lancés. On ignore la nature de la cible, cependant, et à en juger par l'épaisse fumée noire qui s'élève au-dessus du site d'impact, il pourrait s’agir soit d’un entrepôt de roquettes et de missiles, soit d’une centrale thermique ».

Que contient ce rapport ? Tous les ingrédients nécessaires pour comprendre le pourquoi de la rage atlantiste. La frappe de ce 13 octobre visiblement « dronocentrique » intervient au terme de ces trois jours de barrage de feu balistique intense où pas un seul Iskander, engin tactique certes mais lourd, cher et si prompt à devenir la proie des S-300 ukrainiens, n’a été tiré.

Le cocktail balistique russe ayant impliqué surtout des missiles air-air et anti radar Kh-58UShKE tirés depuis une armée de l’air russe qui a ridiculisé ces huit derniers mois par les otaniens, retrouve une fonction parfaitement inattendue et absente dans les calculs atlantistes, celle d’éclaireur et de démasqueur de la DCA ennemie à l’attention des Géran-2 qui opèrent depuis le 10 octobre non plus seulement en tandem entre eux mais aussi avec le missile de croisière Kalibr, et ce, pour le grand malheur de « l’Otanie » qui en à peine trois jours, a perdu 20% de ses centrales thermiques à travers toute l'Ukraine sans que les StarlLink d’Elon Musk, en totale débandade spatiale pour cause d’armes anti laser russes soient à même de fournir l’internet, ce nerf de la guerre de sixième génération anti Russie dont se vante si souvent le camp d’atlantiste.

Mais est-ce tout de ce qui a fait sortir de ses gondes cette nuit l’axe US-OTAN ? Rien n’est moins sûr dans la mesure où ce qui est sur le point de se produire sous les yeux ahuris des Atlantistes est moins la démonstration de force parfaitement réussie sur un champ de bataille fort complexe d’un drone kamikaze de conception iranienne que son adaptation à l’arsenal russe !

Cela fait huit mois en effet que les armuriers occidentaux font tout pour en faire autant avec les armements soviétiques de l’Ukraine et tout ce qu’ils ont réussi c’est de faire voler leurs AWACS au-dessus de la mer Noire, d’en transmettre les données aux pièces de la DCA ukrainienne et faire en sorte que l’aviation russe soit forcée à voler bas pour chaque opération et à opérer à basse altitude ! Cet insuccès a même poussé les Américains à penser à introduire leurs propres radar genre NASAMS sur le théâtre des opérations à l’effet de synchroniser AWACS et DCA. Et cela a coûté une fortune sans être trop itinérante.

Mais voici apparu l’intrus « Géran-2 » qui est capable à la fois de s’essaimer mais aussi essaimer avec les missiles de croisière made in Russia, quitte à créer une redoutable machine anti DCA, drone qui malgré son « bourdonnement » et sa parfaite « visibilité », est parfaitement « furtif » !

À laisser les choses continuer à aller dans ce sens, l’axe US-OTAN craint voir bientôt l’armée russe lui faire sortir à Odessa, à Kiev et à Lviv…  des compilations dite « drone de croisière » comme « Heydar-2 » dévoilé en juin en Iran, sorte de UAV d’une portée de plusieurs de kilomètres et d’une puissance moteur identique aux missiles air-sol.

Ce 10 octobre le ministère ukrainien de la Défense a annoncé avoir eu à faire face dans 16 villes attaquées à un total de « 84 missiles de croisière et 24 drones », soit 4 missiles pour un drone. Et si la Russie se mettait par exemple à remplacer le tout de ce cocktail missile-drone par des « drones de croisière » ? Avouons que la perspective en deviendrait encore plus effrayante rien qu’à en juger la puissance que gagnerait chaque barrage de feu qui reviendrait du coup, 4 fois moins cher aux Russes !

C’est sans doute en pensant à une telle perspective quasi apocalyptique qu’un jour après la première attaque massive de missiles et de drones russes que la Maison Blanche a promis d'accélérer la livraison de deux des huit systèmes nationaux avancés de missiles surface-air promis, ou NASAMS et qu’en outre, l'Ukraine a reçu le premier des quatre systèmes de missiles sol-air IRIS-T SLM promis d'Allemagne, ainsi que quatre autres systèmes de fusée d'artillerie à haute mobilité M142 (HIMARS) des États-Unis et que même M. Macron, jusqu’ici faisant plutôt profile bas pour ses CEASAR, a publiquement annoncé vouloir livrer 12 systèmes de missiles antiaériens Crotale à Kiev :

« La France transférera ses systèmes de défense aérienne à l'Ukraine d'ici la fin du mois. À l'heure actuelle, on sait que nous parlons de fournir à l'Ukraine 12 systèmes de missiles antiaériens Crotale à courte portée. Les systèmes de missiles antiaériens sont capables de toucher des cibles à basse altitude, mais seulement à une distance maximale de 13 kilomètres, tandis qu'à en juger par un certain nombre de données, la France a décidé de transférer en Ukraine tous les complexes de ce type dans son arsenal, abandonnant finalement ce dernier. »

Et de poursuivre : « On sait qu'un jour plus tôt, l'Ukraine avait l'intention de recevoir des systèmes de défense aérienne SAMP-T français d'une portée allant jusqu'à 80 kilomètres, cependant, Paris n'a pas jugé nécessaire de fournir de telles armes aux forces armées ukrainiennes en raison du petit nombre de ces systèmes en service dans l'armée française. L'efficacité des complexes Crotale, développés d'ailleurs en 1971, est encore inconnue, cependant, compte tenu de la vitesse de vol des missiles et des drones, l'opérateur n'aura pas plus de 5 minutes pour détecter et détruire le drone, tandis que pour la destruction des missiles de croisière pas plus de 40 secondes. »

Le système Crotale largement déployé en Arabie des Salmane va-t-il gagner la partie qu’il a perdu face aux drones d’Ansarallah ? Peu probable si on se fie à cette information qui vient tout juste de tomber depuis Odessa :

« Les systèmes de défense aérienne ukrainiens se sont avérés totalement inutiles dans la lutte contre les drones kamikazes. Lors d'une tentative de repousser une attaque de drones kamikazes dans la région d'Odessa, les systèmes de défense aérienne ukrainiens ont démontré non seulement zéro, mais plutôt un résultat négatif de leur travail. En fin de compte, lors du lancement d'un missile guidé antiaérien S-300 sur un drone kamikaze, le missile, ayant atteint une hauteur de plusieurs centaines de mètres, a soudainement commencé à tomber directement sur les positions des troupes ukrainiennes, provoquant ainsi des dégâts. Sur des séquences vidéo prises par des témoins, on peut voir que des canons antiaériens tirent sur le drone sans aucun résultat; aucun des projectiles tirés n'a pu toucher le drone. »

« En plus de tout le reste, le drone kamikaze a réussi à frapper avec succès la cible choisie, ce qui indique que le travail des systèmes de défense aérienne ukrainiens est totalement inefficace, du moins dans la situation présentée dans les images vidéo. »

Mais est-ce tout de ce qui a fait que Géran-2 devienne l’objet d’une telle colère de la part de l’OTAN? Non, car il y en a eu ces jours-ci de pire : Selon le ministère ukrainien de la Défense, pour la première fois de l'histoire, un avion de chasse a été perdu en essayant d'abattre un drone kamikaze lors d'un combat réel, le Shahed-136 ayant abattu un MiG-29 ukrainien ! Cela s’est passé le 12 octobre dans le ciel de Vinnytsia.

« Le 12 octobre, l'armée de l'air ukrainienne a choisi d'utiliser un avion de chasse, faute de mieux, pour combattre le Shahid-136 iranien appelé Géran-2 en Russie. Le MiG-29 a été brouillé au-dessus de Vinnytsia, et la manœuvre a échoué. L’avion s’est écrasé mais l'armée de l'air ukrainienne a déclaré que le pilote s'était éjecté » (!)

Est-ce veut dire que le Shahed-136 a réussi lors du premier combat aérien drone-avion de toute histoire à abattre un avion habité ?!

Avia.pro écrit :

« L'avion de chasse ukrainien détruit la veille, aurait pu être abattu par un drone kamikaze. À l'heure actuelle, il existe des informations selon lesquelles un combattant ukrainien a tenté de tirer sur un drone kamikaze à partir d'un canon, cependant, lors de l'explosion de ce dernier, les débris ont touché l'avion de combat lui-même, à propos duquel ce dernier a commencé à perdre de l'altitude. On sait que le pilote a réussi à s'éjecter en temps opportun, cependant, il n'a pas été possible de sauver le véhicule de combat. Jusqu'à présent, il n'y a aucune preuve directe que le drone a été abattu par le drone Shahed-136, cependant, les experts ont attiré l'attention sur le fait que la version du dysfonctionnement technique de l'avion semble extrêmement étrange, alors que si l'avion a été abattu par deux missiles, comme indiqué précédemment, alors avec un degré élevé de probabilité, le pilote n'aurait pas pu s'éjecter.

Si l'information selon laquelle le chasseur MiG-29 a été abattu par un drone kamikaze est confirmée, ce sera le premier cas connu de l'histoire où un avion de combat a été touché de cette manière. »

La question qui se pose à l’OTAN est désormais la suivante : sommes-nous prêts à remplacer oui ou non et comme cela été l’un des principaux objectifs de la guerre anti Russie, la flotte aérienne soviétique de l’Ukraine et du flan oriental de l’OTAN par les F-16, maintenant que les Géran-2 chassent des avions ?

Reconnaissons qu’Ursula Von der Leyen a raison de broyer du noir sauf que ce n’est pas à Géran-2 qui en revient la faute mais à une Amérique dont l’ex-chef du CentCom, McKenzy avouait publiquement et devant le Congrès en janvier 2021, « avoir perdu la bataille aérienne face aux drones de la Résistance » mais qui a tout de même poussé ses « alliés otaniens» à en faire l’expérience...

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SOURCE: FRENCH PRESS TV