Ayant d’ores et déjà fait leurs preuves d’efficacité, les drones iraniens sont, pour certains, capables de prendre pour cible les endroits les plus éloignés de la Palestine occupée depuis le sol iranien.
Devenu l’une des principales puissances de drones au monde, l’Iran a récemment dévoilé le drone Arash-2, ce dernier ayant attiré l’attention du monde entier non pas en raison de sa plus longue portée, mais pour sa mission de frapper Tel-Aviv et Haïfa qui est une ville portuaire suitée sur la côte méditerranéenne au nord-ouest de la Palestine occupée, à moins de 1 000 km des frontières iraniennes, affirme le site Web analytique américain 1945, dans un article publié vendredi 16 septembre.
Le drone Arash-2, qui est une version plus récente de l'appareil Arash-1 précédemment dévoilé, a été développé par la force terrestre de l'armée iranienne, a déclaré le commandant de la force, le général de brigade Kioumars Heydari, à la chaîne de télévision publique IRIB TV1 lors d'une interview diffusée dimanche, 11 septembre.
Le nouveau drone iranien est doté de capacités uniques, et peut récupérer avec succès des informations avant de frapper et de détruire la cible désignée, a expliqué Heydari, soulignant qu’il s’agit d’un drone sans égal spécialement conçu pour cibler Haïfa et Tel-Aviv.
Mais pourquoi les drones sont-ils devenus l'arme préférée de l'Iran ?
Le conflit actuel entre la Russie et l'Ukraine montre à quel point les drones jouent un rôle important dans les guerres modernes. Ces armes sont relativement peu coûteuses et faciles à utiliser, indique le site Web 1945. Puisqu’elles n’ont pas nécessairement besoin d’être équipées de radar, a-t-il noté, les concepteurs, le point de lancement et l’origine des armes restent non identifiables : une capacité qui est devenue la pièce maîtresse de la stratégie tactique de l’Iran dans la région où le nombre d’opérations de drones ne cesse d’augmenter depuis l’assassinat ciblé du commandant en chef de la Force Qods du CGRI par un drone américain le 3 janvier 2020.
Au cours des deux dernières années, les armes iraniennes sont devenues nettement plus létales et sophistiquées, indique 1945 avant de citer le Jewish News Syndicate, pour prétendre que les drones iraniens ont été utilisés dans un large éventail d’opérations, y compris les attaques contre les bases du groupe terroriste Daech, le soutien aux forces de Bachar al-Assad en Syrie pour la reprise du contrôle des zones occupées du pays et les représailles contre les infrastructures pétrolières en Arabie saoudite. S’y ajoutent les drones chargés d’explosifs qui ont attaqué dernièrement le personnel et les ressources militaires américaines dans la région dont la base al-Tanf en Syrie qui a été frappée à cinq reprises dans un court laps de temps.
Citant un média ukrainien, 1945 a allégué que l'Iran avait reproduit le missile anti-char israélien "Spike" et l'avait installé sur le drone Mohajer-6 qu’il a vendu à Moscou. Au cours de l’été, poursuit-il, des responsables américains ont révélé que l'Iran était sur le point de livrer des centaines de drones au Kremlin pour l'aider dans ses efforts sur le champ de bataille en Ukraine de même que les forces russes s’étaient rendues en Iran pour suivre une formation sur l’utilisation des drones iraniens. Le New York Times a rapporté que le drone Mohajer-6, capable de tirer quatre munitions à guidage de précision, faisait partie des armes iraniennes livrées à Moscou.
Mais, le dévoilement du drone Arash-2 à ce stade s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations Téhéran-Moscou et des efforts pour contrer le drone turc Bayraktar TB2 devenu vraisemblablement le pilier de l’arsenal de drones ukrainien, estime le site Web analytique américain avant de conclure que l’Iran, en introduisant Arash-2, peut désormais s’appuyer sur ses capacités en matière de drone pour exercer des pressions sur Israël et tout autre allié des Etats-Unis et obtenir des concessions.