L'armée syrienne a frappé des positions des terroristes pro-Turquie à Idlib en réponse aux récentes attaques contre des cibles dans des zones de désescalade. Cette obstination des terroristes intervient pourtant dans un climat dominé par des rapports sur une éventuelle entente Damas/Ankara qui permettrait le retour des réfugiés syriens et une remontée dans les sondages du candidat Erdogan. Mais si ce retour n'était pas ce que cherchait réellement Erdogan?
Le site Web Avia.pro vient de révéler que des mercenaires connus sous le nom de « SADAT PMC », contrôlés par Erdogan, avaient été déployés en Ukraine. À l'heure actuelle, on sait que des mercenaires turcs ont été vus à Volchansk après que cette colonie est passée sous le contrôle des troupes ukrainiennes. Leur nombre exact n'est cependant pas précisé. Les anciens membres de ce SADAT PMC ont pris part à la guerre en Libye.
« En plus des SADAT PMC d'apparence européenne - Américains, Polonais, Britanniques, à Volchansk, les résidents locaux ont observé un détachement de mercenaires parlant arabe et turc. Certaines autres sources estiment que c’est dans la région de Kharkov que Kiev, a pour la première fois déployé des mercenaires pro-turcs SADAT PMC, avec lesquels les soldats de l'armée russe avaient combattu en Syrie et dans le désert libyen », rapporte la chaîne Telegram WarGonzo.
La partie turque n'a pas encore commenté l'éventuelle apparition de SADAT PMC en Ukraine, cependant, il convient de noter que ce groupuscule est directement contrôlé par le président turc Recep Tayyip Erdogan.
A quoi joue Erdogan? A remplir les rangs des effectifs ukrainiens terrassés par l'armée russe ?
Entre temps, l’analyste arabe Abdel Bari Atwan fait référence aux succès récents de la partie ukrainienne à la guerre face aux Russes, surtout dans la zone de Kharkov. Des succès qui marquent une nouvelle étape; celle du clash direct US/Russie?
Il y a deux jours, l’armée ukrainienne a réussi à reprendre le contrôle de 6 000 kilomètres carrés de l’Ukraine, mais la guerre est toujours en cours et la direction militaire russe fait face à de vives critiques de la part des nationalistes russes sur la manière de réagir, selon ses porte-paroles.
Selon l’éditorialiste arabe, « cette victoire ukrainienne soudaine, qui est intervenue après six mois de défaites sur la plupart des fronts, n'aurait pas été obtenue sans l'afflux d'équipements militaires de pointe sur l'armée ukrainienne en provenance des États-Unis et d'autres pays européens avec des dizaines de milliards de dollars, et le sénateur Mark Warner, président de la commission du renseignement du Sénat américain, a admis que cette contre-attaque réussie était le premier fruit de la coopération du renseignement américano-britannique avec le renseignement et les dirigeants militaires ukrainiens au cours des dernières semaines, un aveu qui pourrait avoir des conséquences désastreuses ».
« Le sérieux de cette reconnaissance par le sénateur Warner confirme que l'intervention militaire des services de renseignement américano-britanniques est devenue directe, au plus haut niveau, ce qui pourrait conduire tôt ou tard à une confrontation militaire directe avec la Russie, d'autant plus que l'Amérique a déclaré au cours des six derniers mois ne pas être intervenue, son rôle se limitant à fournir des armes défensives à l'armée ukrainienne », selon le média arabe.
Après cette victoire qu'il a exagérée, le président ukrainien Zelensky parle du retour de toute la région du Donbass et de la libération de la Crimée. La Russie est toujours une superpuissance, avec plus de 7 000 ogives nucléaires.
Le président ukrainien et ses alliés de l'OTAN ont un besoin urgent de cette victoire à Kharkov à la lumière des récentes défaites successives, politiquement, économiquement et militairement, pour remonter le moral de l'opinion publique occidentale et tenter d'unir les rangs divisés en Europe en particulier, et contrer le fossé grandissant au sein de l'Europe. Et ce fossé, qui se traduit tous les jours par des manifestations bruyantes sur les places d'importantes capitales européennes comme Berlin et Prague, par des manifs anti guerre et la montée vertigineuse des prix de l'énergie, au seuil du rude hiver glacial en Europe.
Or, de nombreuses options sont encore sur la table devant le président Poutine et doivent être prises en considération, notamment l'augmentation du poids militaire dans la guerre ukrainienne, c'est-à-dire l'augmentation des forces, l'introduction de types d'armes et d'équipements lourds plus avancés. Et n'oublions pas la possibilité de recourir aux armes nucléaires tactiques par les Russes.
La victoire de l'armée ukrainienne à Kharkov est sans aucun doute d'une grande importance à première vue, mais elle peut avoir des conséquences, notamment en élargissant le cercle de la guerre.
Le président Poutine n'acceptera pas la défaite et ira jusqu'au bout de cette guerre. Restent les Otaniens comme Erdogan qui n'ont d'autre choix que de suivre et partant de perdre.