Le QG américain et les dortoirs des soldats de la base américaine d'al-Omar, en Syrie, ont été pris pour cible.
Dans la nuit de mercredi à jeudi 25 août, quelques heures seulement après que Biden ait eu la très mauvaise idée de titiller la Résistance sur la rive orientale de l'Euphrate et de bombarder, selon le porte-parole du CentCom, "quelque 11 bunkers appartenant aux groupes pro-iraniens" non loin de leurs positions à al-Mayadin et ensuite, le faire "après 400 heures de surveillance étroite" pour éviter les pertes de l'autre côté et se venger des 900 officiers américains répartis entre Homs, Deir ez-Zor et Hassaké, cette même rage s'est abattue sur l'armée américaine. Que s'est-il passé exactement ? Vers 19 heures, heure locale, des drones kamikazes de la Résistance, apparemment de type Shahed-136 (hit and run), ont pris d'assaut le QG américain et les dortoirs des soldats à l'intérieur de la base américaine d'al-Omar, provoquant pas moins de 7 explosions, immédiatement suivies de missiles tactiques "Fath" ou "BM-120" C'est tout ?
Contrairement au raid précédent, cette attaque n'était que la première d'une série de trois réparties sur une zone d'un kilomètre entre la base américaine illégale d'al-Omar d'une part et cette autre garnison américaine plus au sud. En effet, un deuxième barrage de tirs balistiques avec des missiles Fath a été lancé simultanément sur Conoco, la station-service d'où les pilleurs américains tirent depuis 2016 et sans relâche quelque 30 millions de mètres cubes de gaz chaque année sous le nez des Syriens qui font la queue une dizaine d'heures par jour pour faire le plein. Le coup a-t-il été mortel ?
À l'évidence, car même si le chef du Pentagone, le général Austin, n'a reconnu jeudi matin que "3 blessés légers", Sabereen News, la chaîne irakienne pro-résistance, a parlé d'un véritable tir croisé balistique au cœur des deux bases américaines de Deir ez-Zor occupée, à savoir al-Omar et Conoco, avec en toile de fond "des hélicoptères Apache américains évacuant les Yankees morts et blessés vers l'Irak voisin" et "essayant autant que possible de cibler des bunkers vides" d'où les GIs pensaient avoir vu partir les missiles.
Or, rien n'était "proportionnel" le 24 août de 7 à 9 heures du soir à Deir ez-Zor, entre des raids grotesques d'hélicoptères Apache sur des bunkers vides d'une part et des frappes synchrones extraordinairement complexes auxquelles participaient missiles, drones et avions de chasse irano-syro-russes. Quant à l'effet anti-escalade revendiqué dans le communiqué, l'Amérique ne doit pas mentir et appeler un chat un chat, la frappe de mercredi soir en Syrie a provoqué le ciblage d'un convoi militaire américain ce jeudi matin en Irak, le deuxième en 24 heures. Et ça ne fait que commencer... Le commandant en chef du CentCom Kourilla relève le niveau d'alerte en Syrie et en Irak.
Luc Michel, géopoliticien et Ayssar Midani, analyste politique, s'expriment à ce sujet.