Le gouvernement syrien n’est pas disposé à engager un dialogue avec le gouvernement turc sans condition préalable, et l’acceptation par Erdogan de ses deux conditions stratégiques sera un prélude au processus de normalisation des relations.
Dans ce contexte, l’entretien d’un journal russe avec un homme politique syrien proche de Bachar al-Assad a attiré l’attention des médias turcs, parce qu’il a clairement énoncé les conditions de base de la Syrie pour la normalisation des relations avec la Turquie.
Petros Marjaneh, chef de la Commission des relations internationales du Parlement syrien, a déclaré lors d’une conversation avec le journal russe Izvestia que « la Syrie est prête à améliorer ses relations avec la Turquie » et que « nous voulons aussi que tous les problèmes soient résolus. Mais il est nécessaire que la Turquie s’y prépare et sache qu’il y a des conditions pour cela ».
« Les relations entre les deux pays doivent être établies sur la base de relations de bon voisinage et du respect des intérêts communs », a-t-il indiqué.
Selon ce dernier, il existe de sérieux obstacles à l’amélioration des relations avec la Turquie, et les deux pays sont en contact permanent au niveau des questions sécuritaires.
« Mais pour parvenir à un dialogue officiel au niveau diplomatique, la Turquie doit remplir les conditions de la Syrie. Tout d’abord, la Turquie doit admettre qu’elle a envahi les terres d’autrui et a abrité des groupes reconnus comme des organisations terroristes par le Conseil de sécurité de l’ONU. Deuxièmement, elle doit retirer toutes ses forces militaires de Syrie. C’est à ce moment-là que la Syrie sera prête à donner de l’essor à ses relations avec Ankara », a-t-il fait remarquer.