Il y a des signes qui ne trompent pas : accord énergétique de 20 ans Iran-Venezuela, accord gazier à long terme Iran-Russie, accord pétro-gazier à longue échéance Iran Nigéria, que fait au juste l'Iran, le producteur pétrolier le plus longuement sanctionné de l'histoire? inverser la tendance et le faire en se rapprochant aux quatre coins du monde des méga producteurs pétroliers et gaziers de façon à créer un noyau propre à fausser le jeu US/OTAN à l'échelle d'une OPEP qui n'a jamais été autre chose et ce jusqu'à très récemment qu'une boite à outil énergétique au service du dollar!
Et mine de rien ce collectif énergétique très hétérogène dont chaque membre est énergétiquement le plus gros producteur de son continent n'aime pas le dollar : En Russie c'est le rouble qui efface le billet vert ; au Nigéria c'est l'eNaira qui le chasse. Quant à l'Iran et le Venezuela les deux parties troquent en or et se moquent du pétrodollar. Que risque de sortir de tout ceci? ce qui bloque l’Amérique au niveau des négociations à Vienne et lui fait dire non à ses alliés européens fut-ce au prix de les voir complètement freezés pendant l'hiver. Les USA ont peur d'un monopole gazier iranon russe qui possèdent à eux deux la majeur partie des réserves gazières du monde mais aussi des monopole gazopétrolier irano-vénézuélien et irano nigérian en Amérique Latine et en Afrique. Enfin le monopole c'est terme propre aux Yankees qui se traduit ainsi: l’Amérique a peur que le pétrodollar meurt et l'énergie lui échappe pour de bon!
La Russie et l'Iran peuvent prendre le contrôle de l'ensemble du marché mondial du gaz, si leur coopération bilatérale se développe, affirme la presse américaine.
En effet, la contribution de l’Iran dans les raffineries extrarégionales est aussi importante que l'investissement dans des champs communs avec des voisins pour l'extraction de pétrole ; parallèlement à l'extraction du pétrole, des meilleurs marchés sont recherchés pour offrir l’or noir aux demandeurs. C'est dans ce contexte que l'Occident a tiré la sonnette d'alarme sur un accord de 40 milliards de dollars signé entre Gazprom et la National Iranian Oil Company fin juillet. Le mémorandum signé prévoit le développement conjoint de plusieurs gisements d'hydrocarbures dans le pays du Moyen-Orient. En outre, Moscou et Téhéran ont convenu de coopérer pour la mise en œuvre de projets de construction de gazoducs, de l'exportation et de liquéfaction du gaz naturel. De leur côté, les États-Unis estiment que cette étape franchie par les deux pays est la base de la création dans un avenir prévisible d'un cartel mondial du gaz qui peut devenir une sorte d'analogue de l'OPEP et influencer les prix mondiaux.
D'ailleurs, l'accord entre les deux pays leur apporte des avantages mutuels tant sur le plan économique que politique. L'Iran aura accès aux technologies russes dans le domaine de la production de gaz, et la Fédération de Russie obtiendra un marché de vente et des investissements dans le secteur industriel correspondant. Une telle alliance permet aussi à Moscou d'utiliser plus efficacement son « arme énergétique » dans sa confrontation avec les États-Unis et l'Union européenne. Les pays occidentaux commencent maintenant à souffrir davantage des sanctions anti-russes que la Russie. Les prix montent, l'industrie commence à s'arrêter en Europe. Tout cela est un outil au service de la guerre douce (soft Power), qui doit vraiment être utilisé pour résoudre la confrontation entre la Russie et l'Occident de manière économique .
Mais il y a plus : Lors de la récente rencontre du président iranien avec son homologue vénézuélien à Téhéran, les deux parties ont signé un accord de coopération de 20 ans dans le but de fortifier l'alliance des deux pays. Il est question d’un accord stratégique qui montre la détermination des hauts responsables des deux pays à développer les relations bilatérales sur divers plans. Cette même dynamique caractérise les liens énergétiques Iran/Venezuela où l'Iran mise sur la construction et la remis en l'état des raffineries vénézuélienne en échange d'une présence assidue dans le secteur pétrolier de la République bolivarienne. Un expert de l’énergie estime que la conversion du pétrole iranien en dérivés pétroliers et leur approvisionnement sur le marché est l’une des principales solutions, permettant de neutraliser les sanctions. L'expert précise à ce propos :
« Les produits pétroliers sont soit convertis en carburant dans les raffineries, soit en matériaux dans les pétroraffineries ; par conséquent, la contribution dans les activités des raffineries et des pétro-raffineries, susceptible de convertir le pétrole brut en l'un de ces deux produits, constituent une approche et une stratégie appropriées [pour contourner les sanctions]. Dans ce sens, les raffineries [capables de convertir le brut en dérivés pétroliers] doivent bien entendu être choisies ou construites, en termes des caractéristiques du pétrole brut iranien. Par ailleurs, il est nécessaire que l'alimentation des raffineries concernées ne soit pas remplaçable. De cette manière, les ventes de pétrole à long terme sera possible pour l'Iran alors que la demande sur le marché mondial sera formée ».
L'expert de préciser qu'en raison des sanctions, l'Iran devrait devrait actuellement opter pour les pays, faisant l’objet de l’embargo, qui ont pourtant des raffineries et c'est pourquoi le Venezuela semble être une option appropriée pour l’industrie de pétrole iranien. Dans ce cadre, il est possible de préparer les accords bilatéraux dans ce domaine de manière à ce que l'Iran garantisse l'approvisionnement en pétrole brut aux raffineries adaptées au pétrole iranien.
Mais ce grand projet anti-dollar via le pétrole qui s'y trouve greffé par une volonté impérialiste te ce depuis un siècle va-t-il en rester en Amérique latine? Visiblement pas. car l’Iran souhaite même étendre la sphère anti dollar jusqu'aux frontières du continent africain. De fait, le pays a signé avec le Nigeria un document clé pour renforcer les coopérations dans divers projets pétroliers et gaziers. Le protocole d'accord (MOU) a été signé samedi à Téhéran entre le ministre iranien du Pétrole Javad Owji et le ministre d'État nigérian aux Ressources pétrolières Timipre Sylva. Owji a déclaré aux journalistes que l'Iran aiderait le Nigeria à développer son secteur pétrolier et gazier tout en offrant des services de construction et de maintenance pour les raffineries dans ce pays africain. Il a déclaré que les entreprises iraniennes deviendraient également être actives au Nigeria pour aider le pays à étendre son utilisation du gaz naturel comprimé (GNC) principalement à des fins de transport. Le ministre iranien a déclaré que l'Iran chercherait en retour à utiliser l'expertise existante dans le secteur pétrolier nigérian pour développer son secteur du gaz naturel liquéfié (GNL).