Pour ce premier combat du corps à corps, ça barde dans tous les sens ! Dans la nuit de mercredi à jeudi 25 août, à peine quelques heures après que Biden a eu la très mauvaise idée de titiller la Résistance sur la rive est de l’Euphrate et de bombarder, dixit le porte-parole du CentCom, « quelques 11 bunkers appartenant aux groupes pro-iraniens » non loin de leurs positions à al-Mayadin et puis, de le faire « au bout de 400 heures de surveillance rapprochée » pour éviter qu’il n’y ait pas de pertes dans le camp d’en face et partant une rage d’enfer à s’en venger contre les 900 officiers US répartis entre Homs, Deir ez-Zor et Hassaké, cette même rage s’est abattu sur l’US Army. Que s’est-il passé au juste ? Vers 19 heure, heure locale, des drones kamikazes de la Résistance visiblement de type Shahed-136 (hit and run) ont pris d’assaut le QG US et les dortoirs de soldats à l’intérieure de la base US à al-Omar, provoquant pas moins de 7 déflagrations qu’ont suivi aussitôt des missiles tactiques « Fath » ou « BM-120 ». Était-ce tout ?
Vidéo: l'exercice de drone 1402 des forces armées iraniennes, 24 et 25 août 2022/twitter
À la différence de précèdent raid, l’attaque ne fut qu’une première d’une série de trois étalée sur une zone d’un km entre la base illégale US à al-Omar d’une part et cette autre garnison américaine plus au sud. En effet un second barrage de feu balistique à missile Fath est parti simultanément sur Connoco, cette station de gaz d’où les pilleurs US tirent depuis 2016 et sans relâche quelques 30 millions de mètres cube de gaz chaque année au nez et à la barbe des Syriens qui font la queue une dizaine d’heure par jour pour faire le plein. Le coup a-t-il été létal ?
Vidéo: frappe missile contre Connoco, 24 août/twitter
Visiblement, car même si ce jeudi matin le chef du Pentagone, le général Austin ne reconnaît que « 3 blessés légers », Sabereen News, chaîne irakienne pro Résistance, elle, parle d’un véritable chassé-croisé balistique au cœur des deux bases US à Deir ez-Zor occupé, à savoir al-Omar et Connoco, avec en toile de fond « des hélicos Apache US évacuant d’une part morts et blessés yankees vers l’Irak voisin » et de l’autre « tentant autant que faire se peut de cibler des bunkers vides » où les GI’s croyaient avoir aperçu des salves de missiles partir. Peine perdue, aussi bien les Apache que les GI’s à bord se sont laissés encore surprendre par une troisième vague de missiles qui s’est abattu à nouveau sur al-Omar, traçant ainsi l’une des plus belles leçons de cette première nuit d’échange de feu directe entre les Amerloques d’une part et les Résistants de l’autre.
Quelle a été cette magistrale leçon ? Eh bien les « HIMARS » US si largement vantés depuis 2 mois sur le front de bataille anti russe en Ukraine, ont perdu face aux missiles iranien « Fath ». En effet aux Apaches yankee qui paniqués, tiraient à l’aveuglette sur des bunkers évacués en prévision de la bataille par la Résistance se sont ajoutés mercredi soir ces fameuses roquettes tactiques que l’US Army a installé à al-Tanf ainsi qu’à Deir ez-Zor entre autres, pour exercer ses terroristes à gage avant de les envoyer en Ukraine. Or au cours des échanges de feu balistique de cette nuit de 24 août, c’est l’Iranien Fath, missile à combustible solide et doté d’un ogive de 150 kg, hi explosif, passablement à fragmentation et aux effets anti bunker, lequel ogive explose au-dessus de la cible pour créer un périmètre de destruction, qui s’est avéré plus fort dans la mesure où, dixit toujours Sabereen News, « les Américains ont cessé le premier le pilonnage ».
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Autre leçon de ce J+1 de la bataille directe US/Résistance, l’absence très marquée des F-15 et des F-16 américains ou israéliens qui les accords de déconfliction avec la Russie, avaient pourtant toute la latitude de décoller en grand nombre de la Galilée (nord de l’entité sioniste) et la Jordanie voisine pour venir porter secours aux rats américains, pris entre les feux des « tireurs » de Shahed-136 et ceux du missile Fath.
Vidéo: le missile tactique Fath
Pourquoi ne l’ont-ils pas fait ? D’après Sabereen News, tandis que la méga frappe hybride drone-missile de cette nuit contre l’US Army se déroulait au sol, des Sukhoï syriens et surtout russes survolaient sans cesse la zone d’opération, en attente de l’apparition du moindre F-16 ou F-15 américain et sioniste à l’effet d’engager le combat aérien. Mais ce n’est pas tout : car cette intervention directe de chasseurs syro-russe dans la première offensive anti US d’ampleur, s’est faite en connexion avec des drones de reconnaissance iraniens surveillant la totalité de la zone, ce qui a fait que les Yankee se sentirent totalement assiégés de trois part et par toute sorte d’objets volants ! En Iran le drone Kaman-22 d’une portée de 2 000 km et d’une endurance de 10 heures a déjà réussi à être reseauté aux Su-22 et à se donner la capacité d'interagir avec les aéronefs pilotés en combinant des opérations conjointes de reconnaissance/d'attaque où il débusque et frappe des cibles terrestres et navales découvertes tandis que l’avion piloté remplit principalement les fonctions de véhicules d'attaque pour frapper des cibles reconnues par des drones.
Pas de raison qu’il n’ait pas pu l’avoir fait avec les Sukhoi syrien et russe cette nuit, vu que les Yankee ont cessé de pilonner beaucoup plus rapidement que prévu. La rive orientale de l’Euphrate s’est-elle transformée soudain en un terrain d’essai où la simulation est devenue réalité ? Probable dans la mesure où les Iraniens mènent depuis 48 heures un très important exercice militaire à l’échelle de tout leur territoire impliquant, dans des scénarios hybrides comme celui qui vient de se produire à Deir ez-Zor, plus de 150 drones tout modèle confondu et qu’en plus ils mènent cet exercice en présence des officiers russes qui en formation depuis 10 jours à Kashan au centre de l’Iran s’apprêtent à se servir des essaims de drones iraniens et encore des essaims de drone-avions en Ukraine où la Russie se bat contre l’Amérique.
Reconnaissons que ce serait un gros risque que d’envoyer sur une pareille scène les pilotes américains ou israéliens se mesurer à « l’union missile-drone iraniens-chasseurs russes » qu’un absolu tournant vient de placer en l’An 11 de la guerre face à l’armée de l’air US-Israël ! C’est d’autant plus risqué que les médias en Iran ont fait état ce jeudi 25 août, et au second jour de la manœuvre d’un épisode curieusement novateur et partant utile et en Ukraine et en Syrie où le drone-bombardier Karrar, dont l’envergure est de 3.1 m pour une altitude de vol de 35 000 pieds une vitesse dépassant les 900 km/h a affronté un avion habité dans le but de l’intercepter et de l’abattre soir à coup de ses bombes MK 82 ou à l’aide de son très lourd ogive. Et quel en a été le résultat ? Les Karrar ont été cinq à avoir dûment accompli la mission.
Alors après cette nuit historique à al-Omar et à Connoco, la Syrie constitue-t-elle toujours comme ne cesse de le répéter la presse sioniste le « ventre mou » de la Résistance ? À en juger le communiqué du CentCom, il semblerait que les Américains commencent légèrement à changer d’avis. Le second communiqué du CentCom en 48 h, dit : « Nos frappes ont relevé d’« une action proportionnée et délibérée destinée à limiter le risque d'escalade et à minimiser le risque de pertes ». Vraiment ?
Rien n’a pourtant été « proportionnel » ce 24 août de 7 à 9 du soir à Deir ez-Zor, entre de grotesques raids aux hélico Apache aux abois sur les bunkers vides d’une part et des frappes synchrones d’une extraordinaire complexité où ont pris part missile, drone, avion de combat irano-syro-russe. Quant à l’effet anti-escalade prétendue dans le communiqué, que l’Amérique ne se mente pas et appelle un chat, un chat, la frappe du mercredi soir en Syrie a provoqué le ciblage d’un convoi militaire US ce jeudi matin en Irak, deuxième en 24 heures. Et cela ne fait que de commencer…Le commandant en chef du CentCom Kourilla haussant le niveau d'alerte en Syrie et en Irak.
