Ce fut le moment le plus attendu de cette extraordinaire visite qui marque potentiellement l'ouverture d'un front direct OTAN/Résistance, un axe de la Résistance qui vient de compter ses premiers combattants ouest africains et ce, au coeur de l'un des Etats les plus Résistants de la planète autant par son histoire ancienne que récente: le ministre iranien des AE qui fini ce mercredi un séjour de deux jours au Mali où il a été invité à l'initiative de son homologue maliens, a rencontré ce mercredi le président de la transition, le colonnel général Goïta. Avouons que pour tout lecteur pro Résistance de site les propos de l'un et l'autre ont été surprenant. Voici d'abord ce que se sont dits les deux hommes :
En visite officielle au Mali, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, s'est entretenu avec le chef du gouvernement intérimaire malien, Assimi Goïta, mardi 23 août, tard dans la soirée. Lors de la réunion, Amir-Abdollahian a exprimé la détermination de la République islamique d'Iran à développer la coopération avec le gouvernement malien, notamment dans les domaines de l'économie, du commerce, de la défense, de la science et de la technologie. Il a également informé le président malien par intérim des accords conclus pour le développement de la coopération économique et commerciale entre les deux pays lors de la réunion de la Commission mixte de coopération Iran-Mali.
Appréciant les efforts du gouvernement malien dans la lutte anti-terroriste, M. Amir-Abdollahian a fait part de la pleine disponibilité de son pays à coopérer dans les domaines défensif et sécuritaire avce le Mali tout en évoquant l'expérience réussi de l'Iran dans la lutte contre les groupes terroristes régionaux tels que Daech qui en Irak et en Syrie a fini par porter ses fruits et qui pourrait en faire autant une fois introduite au Sahel"
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Mais est-ce le début d'une présence de la Résistance en pleine région sahelienne où l'axe US/OTAN, mis à la porte par les vaillants soldats des Famas, s'est taillé un front anti africain en occupant territorialement le Niger mais aussi en s'emparant politiquement du pouvoir au Burkina voisin? Possible et il semblerait que la volonté irano-malienne en est là. Surtout qu'une coopération défensive avec une puissance de drone comme l'Iran pourrait signifier l'introduction du facteur drone au Mali et ce aux côtés d'une armée de l'air malienne qui vient de se faire booster à la faveur des Sukhoi 25 russe et d'une DCA 3D à longue portée qui devrait bien inquiéter les occupants français et les Yankee dans leur base nigérienne à Agzade tout comme leurs mercenaires dits terroristes jihadistes dans la région des trois frontières. Mais l'Iran on le connait.
Il n'est pas marchand d'arme. A ses alliés il transmet le savoir et c'en est ainsi des Résistants irakiens, syriens, libanais, yéménite et palestiniens. Ce qui cadre bien avec cette déclaration du MAE Amir Abdollahian qui a confirmé l'ouverture d'une expo des produits basés sur le savoir à Bamako où les techniciens iraniens seraient heureux d'exposer sous les yeux des jeunes Maliens ce qu'ils savent faire en agriculture, en science, en élevage, en médecine et puis évidement en chose militaire. Diop a eu le mot juste : le partenariat avec la Résistance, un partenariat apte à devenir alliance n'est pas comme ces accords imposés par la France où cette dernière se comporte comme l'agresseur. Ce n'est même pas la version gagnant gagnant des Chinois ou des Russes. l'axe de la Résistance est une alliance de sang. Mais ce n'est pas tout. car la stupéfaction a aussi frappé les experts quand le général Goïta, bête noire des colonialistes occidentaux s'est adressé à l'Iranien Amir Abdollahiyan. Qu'a-t-il dit au juste?
Assimi Goïta a également rendu hommage aux efforts du ministre iranien des Affaires étrangères pour la tenue de la Commission mixte de coopération et a demandé l'élargissement de la coopération globale avec l'Iran. Il a déclaré que la République islamique d'Iran a un statut important dans les équations politiques régionales et internationales, statut qui découle de la résistance de son leadership aux sanctions occidentales. Le colonnel a également appelé à renforcer autant que possible la coopération économique, commerciale et scientifique entre les deux pays et a souligné la volonté de son pays d'accueillir des industriels et des activistes économiques iraniens.
A quoi rime cette référence directe aux sanctions que le leadership iranien a vaincu à forcer de résister? Entre autre à ce corridor anti sanction que l'Iran a ouvert il y a de cela des années et qui le relie depuis 2020 date de l'arrivée de ses pétroliers au Venezuela et partant à l’Atlantique. Un corridor qui parti du golfe Persique a sa prolongation en Méditerranée coté syro libanaise. Le Mali est enclavée certes et la CEDEAO qui l'a sanctionné au nom de l'Occident comptait sur cet aspect. Mais la solidarité inter africaine a poussé le camp d'en face a céder et a lever ces sanctions. Or c'est la perspectivement d'un élargissement du corridor maritime anti sanction US/Occident qui semble sortir des propos de Goïta, avec évidemment la participation de ces pays africains qui se sont moqués des sanctions anti Mali comme le Sénégal ou la Guinée et qui ont prouvé qu'il est loin le temps où ça fonctionnait " Diviser pour régner".
D'ailleurs cela fait un bon bout de temps que le grand Sénégal aide l'Iran et le Venezuela à contourner les sanctions et il en est de même pour l'Algérie. Mais les flèches de Goïta contre les sanctions a aussi un autre aspect : la dé-FCFAisation pour le Mali et la dédollarisation pour l'Iran. Au fait rien n'empêcherait le riche Mali d'entrer dans un mécanisme de troc avec l'Iran et d'affaiblir un peu plus le billet vert tout comme la monnaie coloniale. Et ce ne serait pas les Russes qui se connecte à l'Iran pour l'accueillir dans leur système de SWIFT qui y dirait NON. Eux qui ont déjà à leur actif dix ans de combats communs anti terroriste en Syrie, aux côtés de la Résistance.
Bref, l'histoire entre l'Iran et le Mali ira bien plus loin qu'une commission économique mixte, ou des coopérations militaires, ou même une usine de drone Ababil-2 et 3 à planter au coeur de Gao d'où exporter les drones maliens à travers tout le Sahel pour mettre au pas Barkhane, Takuba, Mirage 2000 et autres. C'est la perspective d'un nouveau monde qui s'ouvre, d'une nouvelle Afrqiue, d'un nouveau Moyen Orient ...