La Résistance unit-elle ses forces à celles de l’Afrique pour basculer l'ordre unilatéral à l'origine des siècles de la guerre? S'impliquera-telle dans cette bataille pour la libération du Sahel que mène d'une main de maître le grand Mali sous les yeux ahuris d'un occident coloniale qui voit son puzzle perdre ses cases l'un après l'autre? Le 23 août le MAE iranien Amir Abdollahian a atterri à Bamako à l'invitation du très honorable M Diop dont le voyage assez surprise il y a quelques semaines à Téhéran avait suscité beaucoup de questions à travers le monde. Au cours de ce voyage que la presse occidentale a cherché à faire passer inaperçu tant il a été riche en potentiels danger pour son ordre colonial, Diop avait affirmé le désir de son pays de voir " ses partenaires stratégique" se diversifier. Beaucoup d'analystes y ont vu évidemment une allusion à la Russie et à la Chine mais tenir un tel langage en terre de Résistance Iran allait bien au delà du cadre attendu.
En effet, il est significatif de voir l'Iran s'engager sur la scène malien alors même que le pays est en phase de devenir le noyau d'une coalition inter africaine, à la fois anti colonialisme anti impérialisme anti expansionnisme occidental. A l'aide des Algériens et des Russes, le Mali dont l'armée patriote vient de se désengager des accords militaires imposés par plus de huit ans d'occupation française, a déjà acquis une DCA sophistiquée, une flotte aérienne composée de Su-25 et d’hélico russe et tout ceci de façon à défendre ce ciel dont l'armée française s'est servi pendant près d'une décennie pour frapper les Maliens et ce au nom de la soi disant lutte contre le terrorisme. En l'état le Mali est donc en phase offensive et dans la mesure où son MAE vient de demander une réunion au Conseil de sécurité où il compte présenter les preuves d'une implication de Paris dans le soutien direct aux terroristes, on ne peut ne pas penser à un scénario de confrontation directe. Après tout le Mali possède de quoi abattre les avions ennemi et ce n'est pas ce changement très curieux à la tête du gouvernement de transition que dirigera désormais un colonel de l'armée qui pourrait faire dissiper la perspective d'un clash direct France/Mali . Et c'est dans ce contexte que l'Iranien Amir Abdollahian débarque à Bamako pour parler de quoi au juste? Voici ce qu'en disent les agences africaines et iraniennes .
Le ministre iranien des Affaires étrangères est arrivé ce mardi matin 23 août à Bamako, capitale malienne où il a été accueilli par son homologue malien, Abdoulaye Diop. Le chef de la diplomatie iranienne, Hossein Amir-Abdollahian, est accompagné dans sa tournée africaine d’une importante délégation composée de responsables gouvernementaux et d'hommes d'affaires des principales entreprises économiques et commerciales iraniennes. Le ministre malien des Affaires étrangères a salué M. Amir-Abdollahian pour cette visite qui traduit, selon lui, la ferme volonté de la République islamique d’Iran d’élargir les relations avec le Mali dans tous les domaines. Il a ainsi rendu hommage à l’attention que porte l’Iran à la promotion des relations avec le Mali.
Et ces mêmes agences d'ajouter :
Le ministre iranien des Affaires étrangères a évoqué la politique du gouvernement iranien qui consistait à promouvoir les coopérations avec ce pays d’Afrique dont et surtout les coopérations commerciales et économiques. Au cours de son séjour, le chef de la diplomatie iranienne aura des entretiens en tête-à-tête avec le ministre Abdoulaye Diop ainsi qu’avec le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta. Avant de commencer sa tournée africaine, qui doit le conduire au Mali, en Tanzanie et à Zanzibar, Hossein Amir-Abdollahian a affirmé que la République islamique accordait une grande attention à l'expansion des liens avec toutes les régions du monde. « Cette tournée africaine s’effectue dans le cadre de la politique étrangère du gouvernement d’Ebrahim Raissi qui repose sur l’essor de relations avec l’Afrique et pour profiter les potentialités importantes de ce continent », a-t-il dit. Une partie de l'envoi promis par l'Iran d'un million de doses de vaccins Barekat COVID-19 serait également livrée au Mali à l’occasion de la visite du ministre iranien des Affaires étrangères. La visite a été à la une de la presse malienne. Le maliweb a écrit qu’en prélude à la première session de la Commission mixte de coopération Mali-Iran, prévue pour ce mardi en présence des ministres des Affaires étrangères des deux pays, les experts des deux parties ont examiné les nouvelles opportunités de partenariat bilatéral autour de plusieurs axes.
Mais est-ce tout dans cette visite une première de toute l'histoire récente de l'Iran à être tenu dans un pays africain qui occupe désormais la tête d'une Afrique souverainiste, indépendantiste et surtout anti colonialiste?
Un Mali producteurs de drones dont la précision et la furtivité ont poussé les Américains à fuir le Moyen Orient, un Mali qui est bien prêt à en offrir à d'autres peuples africains dont le pays est occupé. Et on pense évidemment au Niger et au Burkina où l'Occident tente de se tenir debout mais où les peuples anti-coloniaux minent sa présence. La guerre de drones, la vraie pourrait après tout avoir lieu dans ces déserts immenses maliens où des centaines de Maliens ont été tués dans des raids menés au nom de la lutte contre un terrorisme occidentogènes.
Mais ce n'est pas tout : car ces drones, les Maliens en voudraient pas gratos ce qui fait qu'ils auraient à le payer par FCFA. Mais puisque l'Iran est sous sanctions, autant le faire par troc. Et ce sera là que naîtra comme au Venezuela, un mécanisme d'échange dépassant la monnaie coloniale et ce sera le début d'une aventura Afrique/Résistance contre les monnaies coloniales. Entre l'Iran et le Venezuela ça a marché à merveille. Entre Le Mali et l'Iran cela marchera encore mieux puisque les Maliens ont eu ce talent inouïe de faire sauter les pires sanctions en quelques semaines. C'est presque comme si l'Iran allait à la source de la Résistance. Signe des temps, c'est le président Jupiter Macron qui se précipite à Alger frapper à la porte des Algérien pour conjuguer ce péril qui est le passage de l'Afrique à la Résistance. Mais rien qu'à en juger le rictus des Algériens, ce feu ce sont eux qui l'ont allumé en premier au cœur de la Francique... Curieux au premier jour de la visite de l'Iranien à Bamako un MQ-9 US a été abattu en Libye voisine