Alors que les F-22 arrivent en Pologne, les sources ukrainiennes parlent du déploiement des premiers drones iraniens par l'armée russe.
L’agence de presse russe Avia.pro a rapporté que 12 chasseurs F-22 sont arrivés en Pologne pour des missions secrètes à la frontière avec l'Ukraine et au-dessus de la mer Noire.
Initialement, des avions de combat ont été déployés au Royaume-Uni et, après la formation d'un escadron à part entière, ils se sont envolés pour la Pologne. Selon Avia.pro, ces avions de combat sont censés être utilisés pour effectuer des missions secrètes à la frontière avec l'Ukraine et au-dessus des eaux de la mer Noire.
À l'heure actuelle, précise Avia.pro, les 12 chasseurs de l'US Air Force sont situés dans une bases aérienne en Pologne. Depuis leur arrivée dans la région, ces derniers n'ont pas encore été vus s'envoler, cependant, il y a des suggestions que les États-Unis et les pays de l'OTAN pourraient utiliser ces avions de combat pour intercepter des missiles dans une zone en Pologne à la frontière ukrainienne.
De plus, il existe des risques que les avions F-22 puissent être utilisés au-dessus des eaux de la mer Noire. En raison de leur furtivité, ils difficile à intercepter.
Les États-Unis notent que le transfert du F-22 à la Pologne est associé à la nécessité de renforcer le front est de l'OTAN. Cependant, le Pentagone ne commente pas pourquoi les avions F-22 y sont impliqués, bien que ces chasseurs soient utilisés le plus souvent dans les missions et opérations secrètes, tandis que les F-35 ou les chasseurs de quatrième génération sont généralement utilisés pour renforcer la sécurité des frontières.
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La nouvelle intervient alors qu’Amnesty International a accusé l'armée ukrainienne de mettre en danger des civils. L'ONG de défense des droits de l'Homme, qui a enquêté sur le front en Ukraine, rapporte que des tactiques de l'armée ukrainienne violent les lois de la guerre. Des bases de combat seraient installées dans des écoles ou des hôpitaux, selon l’Amnesty.
Certaines tactiques de combat de l'armée ukrainienne violent le droit international humanitaire, selon Amnesty International. L'ONG rapporte dans un communiqué que les « forces ukrainiennes mettent en danger la population civile, en établissant des bases et en utilisant des systèmes d'armement dans des zones résidentielles habitées, notamment des écoles et des hôpitaux ».
Dans le détail, Amnesty explique qu'une de ses équipes de recherche a enquêté, entre avril et juillet, sur des frappes russes dans les régions de Kharkiv, du Donbass et de Mykolaïv, où des combats très durs font rage. Les recherches montrent que les forces ukrainiennes auraient lancé des attaques depuis des zones résidentielles peuplées, à quelques kilomètres du front, sans alarmer civils ni les aider à évacuer.
L’Amnesty estime que les militaires auraient pu s'installer ailleurs, « dans d’autres lieux pour ne pas mettre en danger la population civile, comme des bases militaires ou des zones densément boisées des environs ».
De son côté, l’ISW (Strategic Analysis Institute), se référant aux sources officielles ukrainiennes, prétend que l'armée russe a reçu 46 drones d'Iran et commencé à les utiliser sur le champ de bataille, sans toutefois publier aucune vidéo ni preuve appuyant les allégations concernant l'observation de drones iraniens dans le ciel ukrainien.
Depuis le mois dernier, de nombreuses nouvelles et rumeurs ont été publiées sur l'intérêt de la Russie à acheter du matériel militaire iranien, notamment des drones de combat, de reconnaissance et kamikazes. Les autorités de la Maison Blanche ont réagi à ces informations en disant que la Russie aurait probablement passé une commande pour l'achat de 300 drones à l'Iran et que les militaires russes suivaient une formation sur l'utilisation de ces drones.
Quant aux nouveaux développements sur le terrain, trois frappes ont été signalées en 24 heures près de la centrale nucléaire de Zaporijia, la plus grande d'Europe, sous contrôle russe depuis le début de la guerre. Moscou accuse les forces armées ukrainiennes et Kiev l'armée russe d'avoir mené des frappes d'artilleries à proximité.
« La ligne d'alimentation électrique à haute tension » a été endommagée, précise le communiqué du ministère ukrainien des Affaires étrangères, vendredi 5 août.
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« Trois frappes ont été signalées vendredi soir près d'un des réacteurs nucléaires », a annoncé, de son côté, la société d'Etat ukrainienne Energoatom, qui gère les centrales nucléaires du pays. Toujours selon l'opérateur ukrainien, les responsables de la société russe Rosatom « ont quitté précipitamment le site avant l'attaque ».
Cette accusation intervient alors que dès la première semaine du conflit, l’armée russe a pris le contrôle de cette centrale nucléaire et il est donc pratiquement impossible qu’elle l’attaque par l’artillerie. L'armée russe affirme, par contre, que des obus ukrainiens ont endommagé un tuyau d'hydrogène à la centrale, provoquant un incendie qui a été rapidement maîtrisé.
« Par un heureux hasard, les obus ukrainiens n'ont pas visé la centrale d'oxygène située à proximité, en permettant d'éviter qu'un plus grand incendie ne se déclare et qu'un accident radioactif ne se produise », assure le communiqué, évoquant par ailleurs, une panne d'électricité et une perturbation de l'approvisionnement en eau.
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