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PGAC est mort, les USA n’ont d’autre choix qu’accepter l'Iran nucléaire

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)

Les récentes évolutions sur le nucléaire iranien et la prise de position des parties adverses montrent que le Plan global d’action commun (PGAC) est atteint d'une mort cérébrale ou encéphalique. Les États-Unis et l'Europe annoncent la fin de cet accord au détriment de l'Iran. Les États-Unis sont aux prises avec une situation compliquée ; d'une part, ils doivent contrôler la Chine, d'autre part, ils doivent confronter la Russie en Ukraine et vaincre le président russe, Vladimir Poutine. Par ailleurs, le dossier nucléaire iranien est devenu de plus en plus un casse-tête. Le président américain Joe Biden n'a pas pu fournir d'initiatives pour encourager Téhéran à un nouvel accord ; Israël et certains Arabes n'en étaient pas satisfaits, et l'Iran a également assujetti le retour à l’accord nucléaire à l'annulation de toutes les sanctions. Les États-Unis ne s’opposaient pas seulement à l’Iran sur l’affaire nucléaire. Biden et d’autres démocrates considéraient le PGAC comme le début d'un chemin pour saper les capacités stratégiques et les composantes du pouvoir de Téhéran.

L'Iran n'a pas besoin de se doter d'armes nucléaires pour assurer son pouvoir de dissuasion. (Illustration)

L'Iran veut une garantie pour la levée des sanctions. Il est clair que Biden ne l’acceptera pas car la Maison Blanche estime que les sanctions sont le seul outil pour contrôler les éléments de pouvoir en Iran et enfariner ses activités au Moyen-Orient. D'autre part, l'actuel président américain, lors de sa campagne électorale, a présenté le PGAC comme le meilleur moyen de contrôler le programme nucléaire iranien. Il a aussi promis que Téhéran ne deviendrait pas nucléaire.

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Maintenant que l'Iran n'accepte pas de signer un nouvel accord, les États-Unis n’ont d’autre choix que de recourir à l’option militaire. Mais le président américain sait qu’il n’est pas clair que toute attaque limitée contre le programme nucléaire iranien porte ses fruits et qu'elle sera soldée à une guerre élargie. Il a promis de mettre fin aux guerres américaines au Moyen-Orient. Il a déclaré qu’il ne cherche pas une nouvelle guerre, car l'économie américaine n’est pas en mesure d’en supporter les effets et les alliés de ce pays situés autour de l'Iran subiront également des dommages importants. Outre les raisons évoquées, la guerre contre l'Iran profite entièrement à la Chine et à la Russie car Moscou et Pékin souhaitent que Washington soit embourbé dans d’autres crises.

Une base souterraine secrète de drones de l'armée iranienne. (Photo d’Archives)

Biden ne peut donc ni faire face à l'Iran ni empêcher la nucléarisation de la République islamique par d'autres moyens. L’Iran connaît bien des restrictions des États-Unis pour déclencher une nouvelle guerre. Ce pays sait que même sans le retour dans le PGAC, il peut vendre son pétrole et que le monde a besoin de ses ressources en énergie. Il ne veut pas revenir à la mise en œuvre de l'accord nucléaire avec des concessions infimes et perdre sa puissance nucléaire et affaiblir pratiquement sa position contre l'Occident, Israël et les Arabes du bassin du golfe Persique.

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En conséquence, ni l'Iran n'acceptera les conditions américaines, ni les États-Unis admettront celles de Téhéran.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV