La première visite de Poutine en Iran depuis l’éclatement du conflit entre la Russie et l’Ukraine n'a pas été que politique. Elle a aussi été trop gazière. Alors que les Américains dont le chef de la CIA ont tenté de décrire cette visite en une rencontre de "parias", la crainte US est désormais réelle de voir les deux géants gaziers que sont l'Iran et la Russie de "'manigancer " énergétiquement. D'ailleurs Burns en commentant la visite de Poutine à Téhéran a laissé échapper cette crainte en affirmant que " l'Iran et la Russie ne pourraient devenir allié puisque rivaux gaziers par nature! N'est-ce pas là un abus révélateur qui laisse échapper la crainte de voir l'Iran et la Russie de fonder ensemble non pas une Opep gazier ou une Opep plus où seraient présents les agents US, mais sort de consortium propre à canaliser quelques 90 pc du flux du gaz international? Disons que les quatre mois de sanctions pétrolières US contre la Russie a fait de l'Iran le principal transbordeur du pétrole russe ouvrant ainsi les portes du secteur pétrolier russe à l'Iran. A Téhéran, un pas géant a été franchi dans le sens de création d'un duo gazier choc. Et comment?
A Téhéran ont été décidée entre Iran et Russie de l'expansion du système BRICS, qui comprend la Russie et la Chine, ainsi que l'Inde, l'Afrique du Sud et les pays d'Amérique latine, en incluant l'Iran, comme une puissance régionale ; de ce que la Russie profite de l'expérience de la RII en matière de contournement des sanctions internationales qu'elle subit depuis plus de 40 ans ; de la coopération et la coordination irano-russe dans la guerre énergétique actuelle. La Russie se classe au premier rang mondial dans la production et les exportations de gaz, suivie par l'Iran. Par ailleurs, elle est aujourd'hui le deuxième producteur mondial de pétrole avec 9 millions de barils exportés par jour et l'Iran occupe une position active et importante au sein de l'OPEP ; de l'accroissement du volume des échanges commerciaux et des investissement. La National Iranian Oil Company a signé avec le géant russe Gazprom un protocole d'accord d'une valeur de 40 milliards de dollars pour développer deux champs gaziers et six champs pétroliers iranien; de la participation active de l'Iran au nouveau système financier que la Chine et la Russie cherchent à établir comme alternative au système américain Swift, basé sur l'arrêt des transactions en dollars, la formation d'un panier de devises collectives unifié de devises locales et l'augmentation des échanges commerciaux entre les deux pays sur la base d'un paiement en devises.
En ce sens La National Iranian Oil Company (NIOC) et le russe Gazprom ont signé un accord « historique » d'une valeur de 40 milliards de dollars pour des investissements conjoints dans des projets pétroliers et gaziers. Le chef de la NIOC, Mohsen Khojastehmehr, et le vice-président de Gazprom, Vitaly Markelov, ont signé mardi le protocole d'accord entre les deux sociétés d'État en utilisant un lien de vidéoconférence, selon un rapport du service d'information du ministère iranien du Pétrole, Shana.
L'accord a été signé quelques heures avant la visite prévue du président russe Vladimir Poutine à Téhéran qu'est allé accueillir de façon parfaitement significative le ministre iranien du pétrole. Le rapport de Shana indique que le protocole d'accord couvrira des projets de développement dans plusieurs champs pétroliers et gaziers iraniens, y compris un projet de 10 milliards de dollars dans les champs gaziers de Kish et North Pars situés dans le golfe Persique, ainsi qu'un projet de 15 milliards de dollars pour augmenter la pression à South Pars, le plus grand champ gazier situé à la frontière maritime entre l'Iran et le Qatar. La NIOC et Gazprom coopéreront également sur la finition de projets de gaz naturel liquéfié (GNL) ainsi que sur la construction de gazoducs d'exportation de gaz et sur des accords d'échange entre l'Iran et la Russie concernant le gaz naturel et les produits pétroliers, a-t-il ajouté.
Khojastehmehr de la NIOC a déclaré que l'accord avec Gazprom sera le plus grand engagement d'investissement étranger jamais enregistré dans toute l'histoire de l'industrie pétrolière iranienne, ajoutant qu'il représentera un quart de tous les investissements prévus pour le secteur pétrolier iranien jusqu'en 2025. Il a déclaré que des délégations de la NIOC et de Gazprom avaient tenu des réunions à Saint-Pétersbourg en Russie et à Téhéran avant la signature de l'accord. Le responsable, qui est également vice-ministre iranien du Pétrole, a déclaré que les deux sociétés d'État entameraient prochainement des discussions techniques et économiques sur l'accord d'investissement.
La phase 11 possède certains des réservoirs les plus grands et les plus complexes de South Pars. L'Iran a attribué un important contrat au géant français de l'énergie Total en 2016 pour la construction de plates-formes de surpression sur le terrain. Cependant, Total a quitté l'Iran un an plus tard sous la pression des États-Unis. Alos M. Burns, Iran-Russie, ennemis "gaziers jurés"? il semblerait que les Occidentaux ont tout faux.