A l’approche de l’exercice maritime trilatéral impliquant l’Iran, la Russie et la Chine dans les Caraïbes au Venezuela, les essais en mer du navire entièrement iranien Aframax 2 se sont achevés avec succès.
Les essais en mer du pétrolier Aframax 2, construit par des spécialistes iraniens, ont été effectués hier mardi 12 juillet, dans le golfe Persique, a rapporté Tasnim, notant que le pétrolier a atteint une vitesse considérable malgré des conditions de navigation difficiles.
Le navire de fabrication entièrement iranienne a été livré au Venezuela le mois dernier, mais doit faire l’objet d'essais dans les eaux du golfe Persique avant de se diriger vers ce pays. Lors des essais, Aframax 2 a atteint la vitesse de 15,2 nœuds, bien supérieure à celle prévue dans le contrat avec le Venezuela, 14,8 nœuds au maximum.
Battant pavillon iranien, le navire Aframax 2 a passé avec succès tous les tests nécessaires sous la direction des forces iraniennes et en présence de l'équipe d'ingénieurs experts de la compagnie vénézuélienne PDV Marina.
Equipé d’un moteur de 21 000, le pétrolier Aframax 2, d’un poids de 113 000 tonnes, d'une longueur de 250 mètres, d'une largeur de 44 mètres et d'une hauteur de 21 mètres jusqu'au pont, a été construit en deux ans par l’Iran Marine Industrial Company (Sadra). Le navire possède également trois générateurs diesel, dont chacun a la capacité de produire 900 kilowatts d'électricité. Avec un équipage de 36 personnes, dont le capitaine, les officiers du navire, les techniciens et les marins, il est capable de se déplacer à une vitesse de 15 nœuds.
Cette évolution bien importante intervient alors même que l'Iran s'apprête à mener une manœuvre conjointe dans les Caraïbes avec deux superpuissances navales russe et chinoise, Washington Free Beacon faisant état, aujourd’hui 13 juillet, de la tenue de l’exercice trilatéral, nommé "Sniper Frontier", en Amérique latine.
Les militaires iraniens, russes et chinois prévoient de se rendre au début d’août en Amérique latine et dans les Caraïbes pour prendre part à l’exercice qui, considéré comme une démonstration de force aux États-Unis, est un signe clair de la formation d’une coalition anti-US en Amérique latine, souligne Washington Free Beacon.
Pour Joseph Homer, expert en matière de sécurité nationale, l’exercice auquel participent la Russie et ses alliés est une démonstration de force qui s’inscrit dans le cadre des mouvements militaires mettant en péril les intérêts des Etats-Unis en Amérique latine et dans les Caraïbes.
Pour rappel, le troisième exercice conjoint, connu sous le nom de « Ceinture de sécurité maritime 2022 », organisé par l'Iran fin janvier dernier avec la participation des marines chinoise et russe, s'est tenu dans le nord de l'océan Indien. Divers exercices tactiques, notamment le sauvetage d'un navire en feu, la libération d'un navire détourné, les tirs contre des cibles spécifiques, les tirs nocturnes sur des cibles aériennes et d'autres exercices tactiques et opérationnels ont été effectués dans le cadre de cet exercice qui, selon le Washington Times, consistait à envoyer un message fort à l’Amérique de Biden.
Le Washington Times a écrit que l'exercice naval conjoint était le plus grand jamais mené avec des navires de guerre chinois, russes et iraniens, mais aussi un premier depuis que l'Iran a été officiellement invité à rejoindre le pacte de sécurité de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) plutôt en septembre 2021.
