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A Doha, l'UE surmontera sa US/Israélo-suivisme pour se chauffer en hiver par le pétrole iranien?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'Europe surmontera sa US/Israélo suivisme pour se chauffer en hiver par le pétrole iranien? (illustration)

Les négociations à Doha que des sources bien informées disent avoir échoué par les obstacles américaines ont tourné court alors m^me que l'Iranien Raïssi et le Russe Poutine affichaient ce jeudi à Achgabat un front entonnement uni , propre à faire le froid dans le dos de l'Occident. Car à en juger les apparences, non seulement les banques iraniennes et russes sont connectées via le SWIFT russe, que l'Iran s'apprête à entrer aux BRICS où il rejoindrait le réseaux bancaire des cinq économies émergentes mais encore c'est l'Iran qui se porterait visiblement candidat pour faire transborder le GLN et le pétrole russe si on en juge par ce curieux incident qui est arrivé à Pegas-Lena, pétrolier irano-russe ce 25 mai quand il s'est fait détourner au large de la Grèce, incident qui s'est soldé dans un premier temps par le détournement du pétrolier et ses 115 000 barils qu'on a dit être iranien mais qui pourrait bien être russe avant que l'Iran ne mette la main sur deux pétroliers grecs avec quelques 1.4 millions de barils de pétrole à bord et qu'il ne fasse comprendre à l'OTAN que la Russie peut parfaitement compter sur l'Iran dans sa guerre énergétique contre l'OTAN. D'ailleurs plus d'un observateur a fait allusion dans ce contexte  à ce curieux coup de file donné ce vendredi par le MAE ukrainien à son homologue iranien et les remerciements du premier au second qui ne pourraient que faire l'écho de l'inquiétude que nourrit en ce moment même l'axe US/OTAN face à ce rapprochement substantiel Iran-Russe qui surtout dans le domaine de l’énergie  tend à remplacer la rivalité par la complémentarité, faisant éloigner un retour du pétrole iranien sur le marché

On croit même comprendre y voir la raison pour laquelle l'Ukrainien a invité l'Iranien à Kiev. L'OTAN a-t-il d'autre choix que de se séparer de la ligne américaine pour parvenir à un accord avec l'Iran quitte à se faire alimenter en pétrole iranien alors que la résurrection du PGAC ressemble à du mirage et que l'axe US/Israël fait tout pour l'empêcher et ce sur le dos de l'Europe?  A Doha, l'Européen Mora aurait même laissé éclater sa colère contre les USA se rappelant sans doute cet épisode où le chef de l'AIEA s'est fait arrêter à l('aéroport de Francfort par les agents du Mossad et d'ailleurs c'est de cette m^me époque qu'ont été portée au grand jour les dissensions entre l'Europe d'une part et les USA de l'autre.  Vendredi l'Iran a annoncé à l'UE être prêt à passer l'éponge sur les USA et chose inouïe, l'Europe dont l'émissaire, Borrell s'est rendu récemment à Téhéran n'a pas paniqué... Au contraire elle a été plutôt soulagée.  Au fait, après la visite du chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell, à Téhéran et sa rencontre avec des responsables iraniens, les négociations visant à lever les sanctions contre l'Iran ont été soudainement reprises à Doha, capitale qatarie.

Les observateurs estiment que plusieurs facteurs ont joué dans la relance des dialogues sur sur la levée des sanctions. Le facteur le plus important est l'échec de la politique de la pression maximale contre l'Iran. En effet, Téhéran a su contourner certaines des sanctions de ses propres initiatives.

Les experts du Moyen-Orient disent que la situation internationale a rendu neutre l’efficience des sanctions unilatérales. Certes, le besoin de pétrole a également été l'un des facteurs qui a contraint les pays européens à contraindre l'Amérique à se retirer de ses positions hostiles face à l'Iran. Par ailleurs, la guerre en Ukraine a fait basculer l'équilibre des forces dans la monde.  Les observateurs estiment que le retour des États-Unis dans le processus de négociations indirectes avec l'Iran à Doha ne peut avoir qu'une seule justification ; c'est qu'ils ne voient plus les conditions internationales pour leur compte. La reprise des négociations sur la levée des sanctions à Doha est donc due à la situation internationale et la survie de l'Europe dépend d'un accord nucléaire avec l'Iran.

Lire aussi : L'Iran a créé une économie anti-sanction qui neutralise l'économie libérale (presse arabe)

Selon eux, les recherches et évaluations menées ces dernières semaines par les centres de recherche et d'étude européens montrent que les pays du golfe Persique sont arrivés au bout de leurs productions de pétrole et ne sont plus en mesure de fournir plus. Cette vérité peut être clairement annoncée par le président français, Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Boris Johnson. Or le projet du président américain Joe Biden de se rendre au Moyen Orient en vue d'augmenter la production de pétrole, ne devrait pas aboutir au résultat attendu. 

Les observateurs ont d’ailleurs reconnu que Borrell s'est rendu en Iran à la demande de l'Europe, et non de Téhéran. Ils ajoutent que l’administration Biden reviendra tôt ou tard à l'accord sur le nucléaire. Le fait est que la crise ukrainienne n'a fait qu'accélérer ce processus, alors même que les objectifs stratégiques à long terme de l'administration Biden et des Européens les obligent à revenir à l'accord nucléaire pour plusieurs raisons économiques et de sécurité.  « Quand Trump s'est retiré de l’accord de Genève en 2018, le monde était témoin de la façon dont les autorités européennes, les uns après les autres, ont tenté de convaincre Trump de revenir à l’accord. Mais sous la pression du lobby sioniste et surtout de Netanyahu, il a renoncé à toutes ces demandes », selon des analystes. 

Les ambassadeurs des Etats membres de l'ONU se sont exprimés jeudi au Conseil de sécurité, en se tordant les mains devant le manque de progrès perçu après que l'Iran et la partie européenne ont déclaré qu'ils resteraient en contact « sur la poursuite de la route et la prochaine étape des pourparlers ».

L'ambassadeur iranien à l'ONU, Majid Takht-Ravanchi, a toutefois déclaré devant le Conseil que les derniers pourparlers étaient positifs et que la République islamique était prête à conclure un accord, mais que tout dépendait des États-Unis. « L'Iran a exigé des États-Unis des garanties vérifiables et objectives que l’accord ne serait plus torpillé, que les États-Unis ne violeraient plus leurs obligations et que les sanctions ne seraient pas réimposées sous d'autres prétextes ou désignations », a-t-il précisé. Reste à savoir sir l'Europe, réellement sous la férule US aura oui ou non le courage de franchir le pas et de surmonter le duo US/Israël. Au rythme où vont les événements à l'Ukraine ont tend plutôt non. tandis pis pour elle puisque vu l'état des liens Iran-Russie elle aurait pu aussi bénéficier du pétrole russe transbordé par l'Iran 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV