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Qui pourrait bien avoir éliminé un PM japonais, ami des USA, confident des Golfiens et allié d'Israël?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'ancien Premier ministre japonais Shinzo Abe lors d'une conférence de presse à Tokyo en 2017. ©AP

De feu Abe, la Résistance a retenu la sortie contre le président Assad quand il en exigeait « le départ inconditionnel » en total alignement sur la position US/Israël, cette fameuse lettre signée Trump qu’il a tenté de faire parvenir au leadership iranien, et ce, au plus fort des tensions USA/Iran alors même que le monde s’attendait à une guerre d’envergure américano-iranienne dans le golfe Persique et que le Leader iranien n’a même daigné de toucher, puis une politique anti chinoise à souhait, une quasi-révolution post Seconde Guerre mondiale consistant à ressusciter l’armée défaite japonaise évidemment pas pour que le Japon, puissance économique de premier ordre, ait de quoi se défendre et dire non à une Amérique qui en occupe toujours le territoire par bases militaires interposées, mais pour faire du Japon le noyau d’une OTAN anti Chine qui comme l'OTAN anti Russie ou anti Résistance sert de frein à l’amplification du multilatéralisme. Depuis son terrible assassinat à Nara au Japon, Américains Otaniens, Golfiens et et Sionistes ne cessent de tarir des éloges à son encontre et c’est effectivement cela qui pose problème. Qui a tué Abe ?

La police nippone, enquêtant sur son assassinat dont la vidéo a été à des millions de fois visitée depuis hier et où tout observateur s’étonne du fait que ses gardiens, se dirigent après que le premier coup eut raté sa cible, non pas vers lui pour le mettre à l’abri, mais vers l’assassin, a déclaré que le suspect en voulait à « une organisation spécifique » duquel faisait partie l’ancien Premier ministre japonais. Le tireur présumé, nommé Tetsuya Yamagami, 41 ans, croyait qu'Abe faisait partie du groupe et lui a tiré dessus pour cette raison, ont-ils dit, sans nommer le groupe.

Tetsuya Yamagami a admis d’ailleurs lui avoir tiré dessus avec une arme artisanale dont les photos ont fait aussi le tour des médias. L'arme qui a tué le politicien a été fabriquée à partir de métal et de bois et semblait être enveloppée dans du ruban adhésif ce qui étonne d’autant plus que la précision en est presque impeccable, un paradoxe que la version officielle de l’assassinat tente de résoudre en mettant sans cesse l’accent sur l’appartenance de l’assaillant au coup de la marine japonaise. Et puis, la police japonaise dit enquêter toujours pour savoir si son assassin a agi seul et pourquoi Abe a été pris pour cible parmi d'autres personnes liées à l'organisation anonyme surtout qu’ Abe faisait campagne pour son ancien parti, Parti libéral-démocrate, à l'approche des élections de dimanche et que politiquement parlant il ne devrait même pas se présenter aux élections. Avouons que c’est trop contradictoire à moins qu’on se réfère droit à l’Ukraine.

En effet, en mai, l’ancien Premier ministre japonais Shinzo Abe avait déclaré que la position du président ukrainien Volodymyr Zelensky sur l'adhésion de son pays à l'OTAN et son refus de résoudre le conflit dans le Donbass avait conduit au déclenchement de la guerre en Ukraine.

« Peut-être que la guerre aurait pu être évitée si Zelensky avait été contraint de promettre que son pays ne rejoindrait pas l'OTAN, ou d'accorder un degré élevé d'autonomie à Lougansk et Donetsk à l'est », avait noté Abe, selon un rapport du 29 mai du magazine d'actualité hebdomadaire britannique The Economist. De plus, l'ancien Premier ministre japonais avait ajouté que le président américain Joe Biden pourrait influencer Zelensky pour qu'il change de position. C’est trop dire pour un politicien nippon dont la famille jouit de très fortes influences au sein de l’appareil étatique japonais laquelle famille continue à peser de tout son poids sur l’économie du pays. Au fait et en dépit des partis pris anti Russie, l’axe US/Israël qui combat Poutine en Ukraine, et qui ne fait plus trop de mystère sur ses intentions de mettre en miette la Russie ainsi que vient de le réitérer Poutine, qui en a déjà pris la Kaliningrad qui projette des attaques journalières contre la Crimée et dont les saboteurs ainsi que l’a rapporté Avia.pro dans son édition de vendredi veulent même faire descendre le principal pont.

Il y a quelques jours, la presse atlantiste reprochait d’ailleurs au Japon de se jouer de l’axe US/OTAN et de ne pas imposer de « vraies sanctions » aux Russes. Cette presse dénonçait les sanctions inefficaces anti-russes du Japon : « Le Japon et trois autres pays du G7 imposent l’embargo sur les exportations d’or russe ! : c’était la mesure, reprise en gros caractères, que les médias nippons avaient retenue à l’issue de la dernière réunion de l’organisation internationale fin juin. Petit détail -lui jamais mentionné par la pléthore de journalistes qui suivent le sujet: le Japon n’importe pratiquement pas d’or de Russie. Selon l’OEC (Observatoire de la Complexité Économique), émanation du MIT, la quasi-totalité des exportations d’or russe est à destination de la Grande-Bretagne. Bref, c’est une sanction sans objet. »

 « Accident de parcours? Cette mesure toute symbolique s’inscrit au contraire parfaitement dans la ligne suivie par le Japon depuis le début du conflit ukrainien. Lorsque la guerre éclate le 24 février, l’Archipel ne tergiverse pas longtemps face à “l’ogre” russe. « Nous ne tolérerons jamais un changement unilatéral du statu quo par la force, et nous condamnons donc fermement cette invasion », explique Fumio Kishida le jour même à l’ambassadeur russe à Tokyo. Mais ce ton "de fer" est accompagné de sanctions "de velours", qui ne touchent pratiquement que les fonctionnaires et l’activité économique de la région du Donbass. Le Japon interdit aussi l'émission et le commerce de nouvelles obligations souveraines russes au Japon -titres qui ne sont jamais émis ni échangés en temps normal! »

Alors vers qui se dirigent les soupçons dans le cadre d’un assassinat qui semble destiné à servir de leçon à la classe dirigeante japonaise ? La réponse est claire à en juger cette obstination aveugle US qui en dépit de sa défaite en Ukraine continue, dixit Poutine, à vouloir prolonger la guerre jusqu’à la dernière goutte de sang du dernier Ukrainien ! L’administration Biden a annoncé vendredi qu’elle envoyait une cargaison d’aide de 400 millions de dollars à l’Ukraine, qui comprend quatre autres systèmes de fusée à haute mobilité (HIMARS) et des munitions. Dans un communiqué, le secrétaire de presse par intérim du Pentagone, Todd Breasseale, a déclaré que l'autorisation était le 15e retrait d'équipement sous l'autorité présidentielle de retrait - ce qui permet au ministère d'envoyer des armes à partir de son propre stock. Un haut responsable de la défense a déclaré aux journalistes que le paquet de vendredi était destiné à aider l'Ukraine à faire face à la "bataille d'artillerie" dans la région du Donbass en Ukraine.

A lire: L’ultime coup anti sanction Iran-Russie

Et pourtant la région de Lougansk est libérée, celle de Donetsk le sera et cela ne fait plus aucun doute. Et tout ce que peut désormais l’Amérique c’est de faire épuiser la Russie. Le quotidien américain, The New York Times a publié le vendredi 8 juillet les trois scénarios prévus par Avril Haines, directrice du renseignement national américain, qui de toute manière n’envisage pas sérieusement la possibilité de reprendre les territoires perdus par Kiev, mais espère un enlisement du conflit, qui épuiserait la Russie.

Selon le premier scénario, les progrès continus de la Russie dans l’est de l’Ukraine briseraient la volonté des Ukrainiens de se battre et permettraient à l’armée russe de prendre encore plus de contrôle sur le pays. Ce résultat est le nouvel objectif de Vladimir Poutine, après avoir été vaincu lors de sa première tentative de renverser le gouvernement ukrainien. Le deuxième scénario – le plus probable, a déclaré Haines lors d’une apparition publique à Washington la semaine dernière, suggère que la Russie dominerait l’Est, mais ne serait pas en mesure d’aller beaucoup plus loin. Les deux pays tomberaient dans une impasse que Haines a décrite comme « une lutte acharnée ».

Le troisième scénario prévoit que l’Ukraine stoppera l’avancée de la Russie à l’Est et réussirait également à lancer des contre-attaques. L’Ukraine a déjà regagné du terrain, notamment dans le sud du pays, et certains experts militaires s’attendent à une offensive plus large prochainement. Alors Abe, « victime amie collatérale » de la défaite US face aux Russes ? Si c’est le cas avis de tempête sur les alliés US qui semblent être liquidés les uns après les autres… Au fait, il est curieux que cet assassinat intervient juste après la chute de « M. Been » de la politique british, Johnson…

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SOURCE: FRENCH PRESS TV