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Et si l'OTAN moyen orientale n'était un leurre destiné à en cacher une autre, celle-ci bien plus viable?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Situation géographique des pays de l'Asie centrale. (Photo d'archives)

Vu de plus près cette histoire de l'OTAN Moyen Orientale que la Jordanie vient de quitter précocement après la sortie assez mal placée du roi Abdellah II et dont l'Egypte démissionne avant l'heure via un message de sympathie qu'elle vient d'envoyer aux victimes d'un récent séisme dans le sud de l'Iran, ne tient plus la route. Après les drones de Karish surtout, drones qui ont définitivement enterré l'idée d'un foyer d'instabilité à l'identique de l'OTAN à planter aux portes de l'Iran. Soit. Mais si cette OTAN moyen orientale mort-née en cachait une autre, elle bien plus viable? Il y a peu le président biélorusse a tiré la sonnette d'alarme sur le fait qu'après l'Ukraine, ce serait le tour de l'Asie centrale à être le théâtre des manœuvres de déstabilisation, pire des tentatives guerrières de l'OTAN. Si cette hypothèse que l'analyste d'al Binaa étoffe de quelques arguments et facts est vrai, et bien on comprendrait alors mieux ce virage à  l'est de l'Iran, ces pacte stratégiques signés outre qu'avec la Russie et la Chine, avec les pays de l'Asie centrale, cette usine de fabrication de drone qu'elle a dressé au Tajikistan, et ces énormes investissements qu'il fait en Afghanistan, à qui il fournit le pétrole et bien d'autres chose. Mais comment le projet d'une OTAN centrasiatique à la fois anti Iran, anti Russie, anti Chine est-il sur le point de prendre forme? Commençons d'abord par s'arrêter sur les propos bien alarmants du président biélorusse. 

Les sionistes américains parlent d'un projet « mort-né »

Selon le dirigeant biélorusse, Alexandre Loukachenko l'Asie centrale risque de devenir le théâtre d'une nouvelle bataille pour la subdivision du monde par l'Occident et la Chine. « L'Asie centrale pourrait bientôt devenir le champ de la prochaine bataille pour le nouveau partage du monde », a-t-il averti le dimanche 3 juillet lors d'une réunion solennelle à la veille de la fête de l'indépendance du pays.

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Loukachenko pense que dans un proche avenir, dans la région d'Asie centrale, il pourrait y avoir une lutte pour l'opportunité de dominer les deux centres de pouvoir - les États-Unis et l'Union européenne, d'une part, et la Chine, de l'autre. « L'Asie centrale, comme nous, s'est retrouvée entre deux feux : d'un côté, les Européens, les Américains, et de l'autre, la Chine, qui aide grandement l'Asie centrale à survivre », a déclaré le chef de l'Etat biélorusse. Loukachenko a ajouté que ce combat pourrait commencer dans un avenir très proche, car « ses symptômes sont déjà apparus  ».« Aujourd'hui, nous sommes obsédés par les céréales, l'Ukraine etc… Ce n'est pas l'essentiel. L'essentiel est que de nouveaux acteurs soient apparus, puissants, forts, sur la scène internationale. Et ils ne sont pas d'accord avec la structure unipolaire de ce monde », a déclaré le dirigeant biélorusse. Début de l’année en cours, il a déclaré que les États-Unis veulent dominer la région, et ceux qui résistent « commencent à être bombardés ».

Or ces propos renvoient à la récente analyse du quotidien libanais al Binna où est dénoncé un projet dit OTAN centrasiatique. Al Binaa écrit : "Les Etats-Unis qui étaient autrefois le seul pôle du monde, sont en détresse et vaincus sur tous ses fronts, mais surtout sur le front eurasien, où ils sont piégés dans le bourbier ukrainien. Washington s’occupe toujours de la menace chinoise et de son projet d’une Ceinture d’une Route qui s’allonge de Shanghai en passant par la Russie et l’Iran. Dans ce contexte, une source diplomatique régionale bien informée, a évoqué la campagne de propagande de la soi-disant « alliance de défense arabo-israélienne » pour dire : Cette alliance n'existe que dans la mentalité des responsables sécuritaires et militaires israéliens et de leurs maîtres américains, et non pas l'administration Biden qui est bien éloignée de la stratégie pratique américaine. L'actuel objectif stratégique des États-Unis (administration Biden) dans les pays du Moyen-Orient et d'Asie centrale est d'achever la mobilisation stratégique contre la Chine, la Russie et l'Iran.

Les outils de Washington pour y parvenir sont :

- le régime d'Erdogan, qui fournit une formation militaire, des aides logistiques à tous les éléments qui servent la stratégie américaine dans la région.

- la Turquie avait auparavant formé des groupes terroristes armés, qui ont déstabilisé l'ex-République soviétique du Kazakhstan, au début de cette année. C’était le renseignement militaire turc qui a supervisé la mise en œuvre des opérations d'infiltration et de parachutage, à l'aéroport d'Almaty après que des terroristes armés ont pris le contrôle de ce site.

- le régime saoudien, qui finance dix-huit mille organisations non gouvernementales dans les anciennes républiques soviétiques d'Asie centrale, qui sont des forces de réserve soumis aux États-Unis, qui sont disposées à déclencher des révolutions colorées ou à procéder aux opérations de sabotage.

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- le Qatar et les Émirats ont géré trois principaux aéroports afghans, ce qui signifie le contrôle indirect des Etats-Unis sur ces sites. Cette démarche est d'une importance capitale pour le transfert de personnel et d'équipement vers l'Afghanistan.

- Les États-Unis demandent aux talibans de permettre à l’organisation terroriste des Monafeghines (hypocrites en français), cachés en Albanie, d'opérer depuis le sol afghan contre la RII en échange d'une levée progressive du gel américain imposé sur les fonds afghans.

Le commandement central américain a transféré plus de 3 000 résidus du groupe terroriste Daech en provenance de l'Irak et de la Syrie vers le gouvernorat afghan de Badakhshan dans le nord-est du pays, près des frontières chinoise et tadjike.

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Récemment une série de sabotages organisés s'est produite dans la province  de Karakalpakistan en Ouzbékistan. Des émeutiers ont tenté de saisir des armes dans des administrations gouvernementales. 

Les États-Unis sont à l'origine de la campagne de propagande déclenchée par les Sionistes. Il s'agit de détourner l'attention de l'action américaine dans les républiques d'Asie centrale, dans le but de les contrôler et de les utiliser comme plates-formes offensives ou têtes de pont stratégiques, contre la République populaire de Chine à l'est, la Fédération de Russie au nord, et la République islamique d'Iran à l'ouest, pour déstabiliser l'alliance orientale."

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SOURCE: FRENCH PRESS TV