Un tribunal iranien a déclaré l'administration américaine et des dizaines d'institutions et de responsables américains coupables d'avoir soutenu les assassinats ciblés par le régime israélien de scientifiques nucléaires iraniens, ordonnant à Washington de payer 4,3 milliards de dollars de compensation. Les familles de trois scientifiques nucléaires martyrs, ainsi qu'un scientifique nucléaire blessé et les épouses de trois scientifiques nucléaires eux-mêmes blessés lors d'attaques terroristes contre leurs maris avaient déposé une plainte auprès d'un tribunal de Téhéran contre le gouvernement américain, les institutions et les autorités qui étaient en fonction à l'époque des actes terroristes israéliens. Les crimes en question ont causé des dommages physiques, psychologiques et financiers aux familles des victimes. Les États-Unis ont été condamnés par le tribunal à payer 4,3 milliards de dollars d'indemnisation totale, amendes comprises. Le procès, a déclaré le tribunal, visait à contrer les violations des obligations internationales et les cas de comportement hostile sur la scène internationale en soutenant les actes de terrorisme d'Israël. Mais est-ce un acte symbolique qui restera sans lendemain? Rien n'est moins au regard de ce que The Wall Street Journal dit du mécanisme anti sanction que l'Iran a su concocté en quatre décennies de bataille contre les sanctions US. A ce rythme, ces 4.3 milliards de dollars ne tarderaient pas non plus à revenir à l'Iran. Que dit le journal?
Les institutions financières mondiales gèrent les transactions pour les entreprises sanctionnées par l'Iran, permettant à Téhéran de résister à la pression américaine, selon des documents fournis par le Wall Street Journal qui écrit : « Des banques chinoises, du Moyen-Orient et occidentales ont fourni des services bancaires aux secteurs énergétique et industriel sanctionnés par l'Iran, selon des documents d'entreprise, dans le cadre des efforts de Téhéran pour orienter les capitaux vers son économie assiégée et défier les pressions américaines pour restreindre son programme nucléaire.
Grâce à ces sociétés et à leurs comptes bancaires, l'Iran a pu vendre en effet son pétrole et d'autres produits à des acheteurs étrangers et recevoir en retour des dollars, des euros et d'autres devises étrangères. Les importateurs iraniens utilisent l'argent pour payer les biens dont l'Iran a besoin pour soutenir son économie. Une société affiliée à la Banque centrale d'Iran facilite ces échanges de devises entre importateurs et exportateurs iraniens. Et tout ceciu sous le nez et la barde des Etats Unis dont le gouvernement a imposé des sanctions à Téhéran sous divers prétextes pendant des années pour faire avancer la guerre économique contre les Iraniens quitte à obliger les entreprises américaines et les entreprises basées dans des pays tiers à se conformer aux sanctions. N'est-ce pas un paradoxe que de participer aux côtés de l'Iran au contournement des sanctions qui devraient en principe le paralyser?
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Le Bureau du renseignement financier du département du Trésor, ou FTI, créé en 2004, est la pièce maîtresse de la guerre économique des États-Unis contre les pays opposés aux politiques de principe de Washington mais force est de constater que l'Iran a été le plus habile entre eux pour littéralement en neutraliser les efforts. Au fait l'un des principaux objectifs de ce Bureau est de mener la guerre économique contre l'Iran, de porter atteinte aux groupes qui sont liés à l'Iran, bref de transformer le système financier américain en un levier de pression contre les économies des pays qui n’emboîtent pas le pas aux politiques US. Mais les Iraniens en créant un réseau qui utilise les m^mes composantes des finaces internationales s'en sont bien moqués quitte à faire des Américains leur collaborateurs par dépit!
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Dans un rapport de 2010, CNN a décrit le Bureau comme une « salle de guerre silencieuse » contre l'Iran et a écrit à ce sujet : « Ils sont, en fait, chargés de paralyser l'économie iranienne. ». Erreur! ce sont les Iraniens qui disposent d'une salle de guerre silencieuse aussi grand que la plupart des pays du monde à travers quoi ils travailelnt nuit et jour à neutraliser les efforts du Térsor américain. Et ce n'est pas car il s'agit de m"éthodes de plus en plus prisées par les Etats qui passent sous sanctions US.
Mercredi à Téhéran, le président iranien a dit à Lavrov : "Il ne fait aucun doute que les provocations des États-Unis et de l'OTAN ont été le facteur derrière ces conflits [en Ukraine], et il est donc nécessaire d'être actif face aux tentatives d'étendre l'influence de l'OTAN dans n'importe quelle partie du monde, y compris en Occident. Asie, Caucase et Asie centrale ». Or pour le Trésor Us ces propos ne signifient qu'une chose, la Russie a déjà rallié le mécanisme iranien. Raissi a noté que les rencontres et les entretiens constants entre les responsables iraniens et russes indiquent la ferme détermination des deux pays à ouvrir un nouveau chapitre de coopération fructueuse et stratégique, en particulier dans le secteur économique, tout en soulignant : "Le renforcement de la coopération et de la coordination est un moyen efficace de contrer les sanctions américaines et l'unilatéralisme économique contre les nations indépendantes", a déclaré le président iranien. N'est-ce pas que cela sent un autre revers du Trésor US. Surtout que Lavrov a déclaré que la Russie souhaitait élever la coopération avec l'Iran à un niveau stratégique tout en soulignant l'importance de l'adhésion de l'Iran à l'Organisation de coopération de Shanghai!"