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Les drones iraniens se baladent sans accroc dans le ciel de l'entité

Les drones Shahed-161 de fabrication iranienne. (Photo d’archives)

D'ici les jours à venir l'Américain Biden se rendra en tournée au Moyen-Orient pour, très probablement, sceller la normalisation entre Israël et l'Arabie saoudite. Entre temps, cette même normalisation que le régime sioniste disait n'avoir qu'un seul aspect économique tend à déboucher désormais sur l'apparition des radars Green Pine de l'entité à Bahreïn et aux Émirats, et ce, dans l'objectif de créer un système de DCA intégré auquel l’Amérique veut non seulement intégrer l'Égypte et la Jordanie, mais encore l'Irak où la Résistance l'a littéralement mis en miettes. Et cette perspective d'une DCA anti-missiles et anti-drones de la Résistance sans que personne ne demande ni aux Américains ni aux sionistes d'expliquer autant de déboires des Patriot, des THAAD ou encore des Dôme de fer face à la Résistance au Yémen, en Irak, à Gaza. Mais cette DCA intégrée à naître vient de subir un autre coup mortel encore plus dur que les huit ans de désaveu à travers toute la région. 

Mohsen Rezaï, ancien commandant du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI), lors d'un discours tenu hier, jeudi 16 juin à Téhéran est revenu sur les capacités du pays en matière de drones expliquant que l'Iran est parfaitement capable de photographier les sites sensibles du régime sioniste grâce aux drones qui survolent Israël et capturent des images parcourant une distance de 700 à 800 km avant de regagner leurs bases à l'intérieur du pays.

Ainsi, une collecte d'informations précises a été faite jusqu'ici par nos drones furtifs, et ce, sans le moindre endommagement, s’est félicité M.Rézaï. Et de poursuivre : « Sur le plan défensif, l’Iran a réussi à transformer les lacunes en opportunité qui lui permettra de devancer ses ennemis ».

Désormais l’Iran détient plus d'informations que certains responsables israéliens eux-mêmes sur ce qui se trouve à l’intérieur de certains sites israéliens, a-t-il assuré.

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Auparavant, cet ancien haut responsable du CGRI était revenu sur les nouvelles fanfaronnades des responsables du régime sioniste à l’encontre de la République islamique d’Iran pour dire : « Si Israël se trompe dans ses calculs et procède à une action insensée, la République islamique d’Iran n'hésitera pas à le rayera de la carte ».  

En effet, ce n'est pas la première fois que les drones iraniens, dont Israël craint une attaque, depuis que l'Iran lui a promis une royale riposte pour ses misérables actes de sabotage s'infiltrent en Israël et ces infiltrations sont régulières. L'une d'entre elles découverte en mars 2021 a poussé l'entité à faire décoller ses F-35 pour chasser des drones Shahed-161 du CGRI alors qu'ils se dirigeaient vers Gaza. L'entité avait alors cru avoir abattu tous les drones or sa flotte de F-35 n'avait réussi qu'à intercepter et chasser in fine deux des quatre drones.

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Mais à quoi ressemble le drone iranien Shahed?

Le 4 décembre 2011, la Force aérospatiale du CGRI a réussi à intercepter un drone sophistiqué américain de type RQ-170 qui avait violé l’espace aérien iranien. Ainsi l'Iran a eu accès à l'un des équipements des plus avancés de la CIA. Par la suite le projet de rétro-ingénierie de l'appareil a été lancé et à la grande surprise des Américains et malgré leur démenti aujourd'hui plusieurs versions iraniennes du drone furtif américain ont été construites en Iran.

Il s'agit des drones Shahed-141 et Shahed-161. Ce qui distingue ces deux Shahed est que Shahed-161 fonctionne avec un moteur à réaction et le Shahed-141 est muni d’un moteur à combustion et explosion.

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Le Shahed-161 est un drone de surveillance ayant une portée de 500 kilomètres. L’appareil est en mesure de voler jusqu’à 25 000 pieds d’altitude avec une vitesse de 275 km/h. L'engin peut aussi porter deux bombes.

Un an après le dévoilement des Shahed-141 et Shahed-161, une nouvelle version a été fabriquée : le Shahed-191 a été équipé d’un moteur à réaction ; le Shahed-181, lui, était muni d’un moteur à combustion et à explosion. Shahed-191 a une triple mission de reconnaissance, de surveillance et de combat et sa portée atteint les 1 500 kilomètres. L’appareil est en mesure de rester en vol pendant 4 à 5 heures à une altitude de 25 000 pieds avec une vitesse de 350 km/h. Le Shahed-191 a la capacité de porter deux bombes.

Une version à 100% du drone américain a été finalement fabriquée : le RQ-170 iranien a été baptisé le Shahed-171. Le drone bénéficie d’une portée de 4 400 kilomètres et vole à une altitude de 36 000 pieds. Ayant pour mission la reconnaissance et la surveillance, Shahed-171 fonctionne grâce à un turboréacteur à double flux qui lui permet de voler pendant dix heures avec une vitesse de 460 km/h.

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Le Shahed-129 avait jusqu’ici la portée la plus longue parmi les drones iraniens (2 000 kilomètres), mais Shahed-171 a battu ce record en doublant la mise.

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C’est bien la première fois qu’un drone iranien fonctionne par un turboréacteur à double flux, ce qui témoigne que l’Iran fait désormais partie des pays avec une capacité de concevoir et de fabriquer une nouvelle génération de moteurs à réaction ainsi que des propulseurs aéronautiques.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV