L'Organisation iranienne de l’Énergie atomique a annoncé sa décision d'éteindre un certain nombre de caméras de surveillance de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), dont le fonctionnement est jugé au-delà des obligations de l'Iran.
L'Organisation iranienne a déclaré, mercredi 8 juin, dans un communiqué, le retrait des caméras de surveillance du compteur d’enrichissement en ligne (OLEM) et du débitmètre de l’Agence.
« La République islamique d'Iran a jusqu'à présent mené une coopération étendue avec l'AIEA, mais n'ayant malheureusement pas pris en compte une telle coopération qui découle de la bonne volonté de l'Iran, l'Agence ne l'a pas appréciée et l'a plutôt considérée comme un devoir », indique le communiqué.
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Il a ajouté qu'en conséquence, l'Iran a « décidé que le fonctionnement des caméras de surveillance d'enrichissement en ligne et du débitmètre de l'AIEA devrait être arrêté à partir d'aujourd'hui. Les autorités concernées en ont reçu l’instruction ».
« Bien sûr, plus de 80% des caméras en place de l'AIEA continueront de fonctionner dans le cadre de l'accord », indique le communiqué.
Selon le communiqué, le porte-parole de l’Organisation iranienne de l’Énergie atomique, Behrouz Kamalvandi, s’est présenté, aujourd’hui, sur un site nucléaire afin de superviser le retrait des caméras.
Le lundi 6 juin, le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir-Abdollahian, a déclaré, dans un tweet : « Si les parties à l’origine de la résolution anti-iranienne à l’Agence internationale de l’Énergie atomique continuent d’adopter une approche fondée sur la menace, c’est elles qui seront à blâmer pour les conséquences de cette approche. »
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Avant la publication de ce tweet, Hossein Amir-Abdollahian a déclaré, lors d’un entretien téléphonique, avec Josep Borrell, haut représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères, que toute démarche de nature politique, exercée par les États-Unis et les trois pays européens, rencontrerait, sans aucun doute, une réaction efficace, immédiate et convenable de la part de l’Iran.
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Dans ce droit fil, un site web israélien réaffirme que le directeur général de l’Agence internationale de l’Énergie atomique, Rafael Grossi, « prend au sérieux les capacités de renseignement d’Israël » en ce qui concerne les activités nucléaires de l’Iran.
Dans un article, publié mercredi 8 juin, par Israel Today, Yochanan Visser, analyste israélien, a évoqué les positions de Naftali Bennett envers l’Iran et les a qualifiées de « différentes » par rapport à celles de Benjamin Netanyahu. « Bennett est à l’origine d’un changement mineur dans l’approche d’Israël vis-à-vis de l’Iran. »
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Évoquant les déclarations du Premier ministre d’un régime qui est le seul détenteur d’armes nucléaires en Asie de l’Ouest, tenues mardi, sur la lutte du régime sioniste contre les mandataires de l’Iran dans la région, Yochanan Visser a déclaré : « Le Mossad a multiplié ses activités à l’intérieur de l’Iran et il ne se focalise plus sur le programme atomique de la République islamique d’Iran. »
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Le rapport d’Israel Today fait allusion à la visite de Rafael Grossi en Palestine occupée et sa rencontre avec Naftali Bennett.
« Grossi prend apparemment au sérieux les capacités de renseignement d’Israël en ce qui concerne les activités nucléaires illégales de l’Iran et il entend traiter le dossier de l’Iran de la manière dont ses prédécesseurs n’avaient jamais prise en compte.