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Irak: première opération de drones d'envergure de la Résistance contre l'OTAN

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Attaque au missile contre une base militaire turque dans le nord de l'Irak. (Photo d’illustration)

On savait la Résistance irakienne capable de manier avec art et même un très grand art des drones de façon à les lancer à l'assaut des bases les mieux protégées des USA en Irak genre Ain al-Asad à Al-Anbar ou Harir à Erbil et de le faire de façon à effacer totalement l'aviation US/Israël du ciel d'Irak et de la faire aliter et de le faire sur le dos des Patriot, des C-RAM voire des Avenger mais on ne savait guère que cette même Résistance est devenue si sophistiquée qu'elle frappe les sites US/OTAN/Israël à coup d'essaims à six drones! Dans la nuit de 21 à 22 mai, la base de l'armée d'occupation turque à Mossoul a été prise pour cible de six drones, une attaque revendiquée par "Ahrar de Sinjar". Sabereen News, groupe proche de la Résistance affirme sur son compte Telegram. 

« Six  drones ont attaqué une base turque située dans la ville irakienne de Bachiqa. Une épaisse colonne de fumée s'est élevée au-dessus de la base militaire turque de « Zelikan » située à l'est de Mossoul. Le groupe irakien, « Ahrar Sinjar » (les hommes libres de Sinjar) ayant piloté plus de six drones kamikazes au-dessus de base en question a revendiqué la responsabilité de cette attaque. « Nous avons averti l'occupation turque des conséquences de continuer d’envahir le territoire irakien et notre opération a été menée en réponse aux récentes invasions turques contre la périphérie de Kirkuk et Dahuk ». 

Et de poursuivre : « Notre opération se poursuivra tant que l’agression et l’occupation se poursuivront et nous l’avons déjà souligné que nous considérons l'attaque contre chaque pouce du territoire irakien comme une agression contre Sinjar ». Selon Sabereen News, deux soldats turcs et un sous-traitant de l'armée turque ont été tués lors de cette attaque de drones contre la base de Zelikan.

Évidemment cette attaque que revendique Ahrar de Sinjar proche de la Résistance n'intervient pas ex nihilo. Cela fait un mois que le Sultan Erdogan est chargé par l'axe US/OTAN/Israël, dont les composantes sont littéralement "neutralisées" à l'aide des centaines d’opérations ciblant leurs convois logistiques, leurs troupes stationnées et leurs bases situées dans les quatre coins de l'Irak, frappe et refrappe le Nord irakien, non pas comme il le prétend pour en chasser des PKK qui sont tous des alliés utiles d'Erdogan mais pour s'accaparer de Sinjar, cette localité stratégique qui met en contact la Syrie et l'Irak et dont le contrôle pourrait lui permettre de mettre à exécution les plans énergétiques US/OTAN/Israël axés comme chacun le sait d'abord à faire transiter le gaz du Kurdistan irakien vers l'Europe et ce, pour y supprimer le gaz russe ensuite à faire transiter le gaz israélien depuis Israël vers toujours cette même Europe et aux dépens des Russes.

En quoi cela gênerait la Résistance? En ceci que c'est là une grosse casse, aussi monumentale que la contrebande du pétrole syrien que les Américains réorganisent régulièrement et qui vise d'abord à détourner les richesses pétrolières irakiennes et ensuite à créer un marché noir du pétrole où les Américains, incapables de contrer le contournement de leurs propres sanctions par des pays comme la Russie, le Venezuela ou encore l'Iran, s'offriraient de quoi peser sur le marché du pétrole, d'en tirer les flambée vers le bas.

Disons que c'est là la vraie mission de l'Otanien Erdogan en Irak, mission à laquelle participe activement le clan Barzani au pouvoir à Erbil qu'une récente résolution du gouvernement irakien engage à répondre des pétrodollars qu'ils ramassent pour son compte et le compte de son clan en alimentant à 40 pc l'entité sioniste en pétrole irakien. Mais cette attaque à six drone dépasse le cadre de la Turquie atlantiste qui ambitionne de faire du Sinjar une seconde Idlib et touche droit la présence de l'OTAN. Depuis que les Américains se retranchent dans leurs bases par crainte des missiles et des roquettes irakiens, c'est l'Alliance atlantique qui tend à prendre le relais, ce que prouve d'ailleurs ce drone appartenant à l'armée française et abattu il y a une dizaine de jours par la Résistance dans le nord de Bagdad. Mais ce "shift power" se passe-t-il au bon moment?

À en juger la cadence et l'intensité des attaques anti Turquie dans le nord de l'Irak la réponse est mille fois non : car si l'Amérique et Israël ont été chassés de l'Irak à coup des roquettes tactiques ailées Arash-4 et des drones Ababil solidaires, il semblerait que la Résistance irakienne qui a dévoilé ce 27 avril à l'occasion de la journée mondiale de Qods son missile balistique tactique Jamal-69, un redoutable engin de 700 km de portée à combustible solide avec une ogive de 500 kg, missile qu'elle dit être destiné à dévaster l'est d’Israël le jour J où toutes les composantes de l'axe de la Résistance passeraient à l'acte, soit décidé d'innover en termes d'attaques à drones : car une nuée de six UAV, cela exige de la synchronisation et qui dit synchronisation dit Intelligence artificielle. La Résistance en possède-t-elle? Très probablement car les missiles de 700 km de portée ne peuvent ne pas s'accompagner de drones rien qu'en référence à cette logique combinée qui régit les attaques asymétriques de la Résistance. 

À lire: Que cherche la Turquie à Tel-Aviv?

Il y a peu en Iran le CGRI dévoilait un kit de sept équipements, soit tout une Armée de l'air asymétrique. Que contenait cet ensemble?  

Un équipement d’alerte radar adapté au drone soit un dispositif qui a la capacité de détecter et de perturber les radars de surveillance aérienne montés sur une variété de drones, d’hélicoptères et d’avions de combat ; un système d’alerte laser sur drone, système qui détecte les émissions lasers des systèmes d’armes à guidage laser et les menaces aéroportées et qui lance des alertes contre les systèmes de défense aérienne à courte portée de l’ennemi avec la capacité d’envoyer des alertes à la station de contrôle et de guidage au sol ; un dispositif nommé Ranech-1, moteur Micro Jet soit ce moteur de propulsion qui peut être utilisé dans les drones, les avions légers monoplaces et les divers systèmes de missiles. Son poids léger, sa compatibilité avec une variété de carburants, sa durée de vol élevée par rapport aux moteurs à pistons sont les principales caractéristiques du moteur Ranech-1 qui permet donc d’augmenter la durée de vol des drones en opération.

TIAM 1400 ou un système d’autodéfense UAV qui a la capacité de détecter et d’identifier les radars de surveillance et de guidage de l’ennemi. C'est un système disposant de bandes de fréquences ayant la capacité de détecter divers types de signaux radar de surveillance aérienne et de transmettre intelligemment le signal reçu au perturbateur afin de le contrer et puis un dispositif de vol collectif, ou système de vol en réseau basé sur l’intelligence artificielle qui est un dispositif qui se compose d’un drone qui est en tête de la formation (le leader), suivi d’autres drones (les équipiers) et d’une station située au sol qui a la capacité d’émettre des commandes aux drones de suivi pour effectuer des opérations instantanées ou programmées. Il peut également identifier, surveiller et détruire les cibles ennemies au sol ou en vol. La portée opérationnelle et la durée de vol élevée, la capacité de mettre en réseau plusieurs drones (3 ou plus) comptent parmi les caractéristiques du « vol collectif ». 

Mais cette armée de l'air asymétrique est aussi dotée de Taha 1400, un perturbateur autonome et intelligent de radars de surveillance aérienne embarqué sur le drone doté de la capacité de perturber la plupart des bandes de fréquences. Alors une nuée de six drones s'abattant sur la base de l'armée d'occupation otanienne de la Turquie, un simple début? Pardi... 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV