La semaine dernière, le ministre iranien des Routes et du Développement urbain, Rostam Qassemi, a rencontré son homologue russe à Moscou et a souligné la nécessité d'accroître les interactions en matière de transit et de transport entre l'Iran et la Russie.
À l'issue de la visite, Qassemi, a fait allusion aux négociations favorables avec les responsables russes, sans manquer d'annoncer le développement de la coopération entre l'Iran et la Russie dans le domaine des transports. "Au cours de négociations intensives, nous sommes parvenus à des accords bilatéraux sur l'expansion de la coopération ferroviaire, maritime, aérienne et routière, et l'Iran peut constituer le foyer du commerce russe avec les pays du golfe Persique et de l'Asie orientale", a-t-il déclaré.
Le ministre iranien des Routes et du Développement urbain a également signé un accord global sur la coopération en matière de transport lors d'une réunion avec le ministre russe des Transports, Vitaly Savelyev.
Faisant référence à l'importance du lancement du chemin de fer transcontinental Nord-Sud, il a souligné les efforts des deux pays pour achever le chemin de fer Rasht-Astara dès que possible.
Le ministre des Routes et du Développement urbain a également déclaré que "si l'Iran et la Russie collaborent étroitement, les sanctions américaines et occidentales n'auront aucun effet".
"Parmi les itinéraires ferroviaires, le chemin de fer Rasht-Astara est très court et économique, et si les deux pays coopèrent pour achever ce projet, le volume du commerce irano-russe et le transit de marchandises augmenteront considérablement. D'autre part, tant dans le port de Chabahar que dans celui de Shahid Rajaei, nous sommes en mesure d'accroître notre coopération avec la partie russe", a-t-il noté.
Dans le même ordre d'idées, un expert économique a déclaré dans une interview au journaliste économique de Tasnim News : "Sans aucun doute, après les événements de ces derniers mois, le point de vue de la Russie sur la coopération en matière de transport et de transit avec l'Iran a changé. Aujourd'hui, la situation est telle que la Russie a besoin d'une coopération logistique avec l'Iran. Par conséquent, on peut dire que la nouvelle vision de la Russie sur l'Iran est passée d'une simple route de transit à un carrefour important."
"Les derniers développements suggèrent que même si nous supposons que la crise en Ukraine se terminera bientôt, le besoin de la Russie pour l'Iran en tant que passage sûr et stable est une vision à long terme et stratégique, et certainement, les Russes ne manqueront pas l'opportunité de coopération en matière de transport et de transit avec l'Iran", a déclaré cet expert.
Bien sûr, ce qui est important dans la situation actuelle, a-t-il ajouté, c'est que l'Iran puisse tirer le meilleur parti de cette opportunité historique pour relancer le corridor Nord-Sud et prendre le plus grand volume d'exportations, d'importations et de marchandises en transit russes.
Selon ce dernier, actuellement, le volume des échanges commerciaux de la Russie avec des pays tels que l'Inde, le Pakistan et les pays du Golfe Persique atteint 34 millions de tonnes par an, qui peuvent être entièrement transférées depuis l'Iran. Et ce alors que jusqu'à présent, la part de l'Iran dans ces transits était inférieure à un demi pour cent.
Évoquant l'importance de changer le modèle d'exploitation du réseau ferroviaire du pays afin d'accroître l'attrait du transit ferroviaire depuis l'intérieur de l'Iran, cet expert économique a souligné : "L'une des choses les plus importantes que le ministère des Routes et du Développement urbain et la Compagnie des chemins de fer de la République islamique d'Iran doivent faire pour accroître le transit de marchandises russes dans le pays est de créer et d'inclure des trains de marchandises réguliers sur le corridor Nord-Sud."