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Une base américaine à Aden contre la Chine?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le détroit de Bab el-Mandeb situé tout près de Djibouti( carte)

On sentait que cette trêve quasi imposée par les Américains à Ben Salmane avec ce ridicule conseil piloté par un agent US et siégé à Riyad était bien douteux et qui ne pouvait mener à grand-chose. Envoici la confirmation : Dimanche, les États-Unis ont officiellement reçu le dossier d'Aden de la coalition, et simultanément l'Arabie saoudite a commencé à rapatrier des responsables du gouvernement démissionnaire à Aden puisque les USA et leurs soldats s'apprêtent tout bonnement à se déployer à Aden et après Mahra et Socotra plus au sud à en faire une base militaire grandeur nature. La trêve dans ce contexte équivaudrait donc à tolérer la présence illégale US en mer Rouge, une présence qui coïncide très curieusement avec l'annonce par la Ve flotte américaine basée à Bahreïn avec la création d'une coalition maritime avec pour mission comme toujours "la sécurisation" des voies navigables contre "piraterie, trafic d'armes et infraction".

Bref cette vraie fausse paix vise à ce que les missiles et les drones d'Ansarallah ne visent pas les Yankees ni non plus les sionistes qu'ils ont sous leurs ailes en mer Rouge pour que l'Amérique impose son hégémonie sur le détroit stratégique de Bab el-Mandeb pas seulement face à la Résistance, mais surtout contre la Chine. Après tout la base chinoise à Djibouti puis ces 40M de marchandises made in Chine qui sont transités via ce détroit vers l'Europe continuent à faire souffrir une Amérique au bout du rouleau. Surtout que le détroit de Malacca n'est pas situé si loin. Mais ce projet, la Résistance va-t-elle s'y conformer?

Évidemment que oui, mais puisqu'il vise en grande partie la Chine aussi, il faudrait de la part de Pékin une plus large vision géostratégique. Il y a deux jours Ben Salmane a appelé le président Xi dans une manœuvre assez habile destinée à laisser croire qu'il irait remplacer le pétrodollar par le pétroyuan. Xi s'est laissé convaincre en dénonçant tous les parties qui "déstabiliserait" le royaume sans se douter un seul instant qu'il se pourrait qu'il y ait là un piège, MBS jouant le rôle de la cinquième colonne. Que s'est-il passé au juste? 

Ainsi, les experts américains ont commencé à réorganiser la situation sécuritaire dans la ville en leur faveur.

Des responsables américains de haut rang ont discuté avec les mercenaires affiliés au Conseil de transition du Sud (CTS). Ils ont pris le contrôle de la ville et mené des échanges de vue avec les Américains des dossiers politiques, économiques et sociaux. Un groupe des forces spéciales américaines est arrivé plus tôt samedi à Aden et s’est installé au palais Al-Ma'ashiq, le siège de nouveaux responsables du conseil présidentiel. Le groupe a déployé actuellement des spires qui ont été appelées de la côte ouest à mener des missions stratégiques dans les zones du centre-ville et de ses environs pour assurer le retour du gouvernement Maïn Abdelmalek, Premier ministre autoproclamé.

Parallèlement à ces évolutions, des responsables du département politique et militaire de l'ambassade des États-Unis ont tenu une réunion avec le premier vice-gouverneur d'Aden, Muhammad Nasr Al-Shazly. Au cours de cette assise, des questions de sécurité et celles au service ont été abordées.

Ces évolutions montrent que les États-Unis ont repris la gestion d'Aden ; une ville qui a été le théâtre d'un conflit entre les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite ces dernières années.

L'agence de presse turque Anadolu a également rapporté que des dizaines de membres du gouvernement autoproclamé yéménite sont arrivés à Aden ce dimanche "pour commencer leur travail dans la ville selon les récents pourparlers tenus en Arabie saoudite". L'un des ministres du gouvernement autoproclamé a déclaré à l'agence de presse turque que le Premier ministre Maïn Abdelmalek était arrivé à Aden dimanche soir depuis Riyad, capitale saoudienne. Depuis quatre jours, de nombreuses forces de sécurité ont été installées à Aden pour assurer le retour de ces éléments. Le conseil présidentiel a été formé à Riyad sans la présence du gouvernement de salut national yéménite.

C'est dans ce contexte qu' Al-Qaïda, ami des USA au Yémen, a lancé dimanche de nouvelles opérations dans la province d'Abyan, au sud du Yémen, pour renforcer sa présence à la porte orientale d'Aden.

En savoir plus : Pourquoi les USA ne pourront se baser au Yémen ?

Des sources locales ont rapporté que les terroristes d’Al-Qaïda déployés dans les districts d'al-Majalah et d'al-Mahfad ont arrêté deux ambulances appartenant aux factions des géants salafistes alors qu'ils se rendaient d'Aden à Chabwah, et le sort des occupants à bord des véhicules n'était pas connu. Il s'agit de la deuxième opération terroriste qui a été lancée en moins d'une semaine, alors que les factions fidèles à la coalition tentent de démentir l'existence de ce groupe terroriste et ses activités. C'est sûr, le groupe terroriste Al-Qaïda cherche à étendre sa présence dans des zones qui étaient autrefois considérées comme ses bastions, en particulier dans la province de Lahij dans le nord d’Aden où il a déjà déployé ses principaux dirigeants.

Et The last but not the least, l'Amérique a annoncé avoir créé juste après la trêve Riyad/Yémen une coalition. de quoi s'agit-il?  Les États-Unis et leurs partenaires vont déployer une nouvelle force maritime au large du Yémen, a annoncé mercredi l’US Navy, alors qu’une trêve fragile est en vigueur depuis une dizaine de jours dans ce pays de la péninsule arabique ravagé par la guerre.

Cette force opérera sous le commandement des Combined Maritime Forces (CMF) – une coalition de 34 pays – et patrouillera en mer Rouge et dans le golfe d’Aden. « La zone est si vaste que nous ne pouvons pas le faire seuls », a déclaré à la presse le vice-amiral Brad Cooper, chef des forces navales américaines au Moyen-Orient (Navcent), de la 5e flotte américaine basée à Bahreïn, et des Combined Maritime Forces. 

Brad Cooper a refusé d’évoquer le Yémen lorsqu’il a été interrogé sur les raisons de la création de cette nouvelle force dans la région, où d’autres opèrent déjà notamment contre la piraterie et les trafics illicites. 

Lire aussi : Montée des tensions en Méditerranée orientale et en mer Rouge

« Nous pensons que la nouvelle force opérationnelle renforcera la sécurité et la stabilité dans la région en améliorant la coordination entre nos partenaires régionaux », a souligné de son côté le porte-parole de la 5e flotte, le commandant Tim Hawkins. Cela veut dire très exactement que le temps presse et que la Chine devra trancher 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV