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Les missiles Emad d'Ansarallah se mettront à chasser Cargos, Pétroliers et Porte-avions US/GB/Israël/Golfiens...

Photo: L'aéroport de Jizan visé par missiles balistique d'Ansarallah. ©Harbi Press/Illustration Vidéo: Le missile Emad iranien de type antinavire frappe un rectangle soit la reproduction du quai d'un navire/Mashregh

De quelle nature pourrait bien être cette "mère des surprises" que le ministre yéménite de la Défense, Nasser al Attefi, vient de promettre à la coalition saoudo-émiratie, " surprise qui à le croire, et on peut effectivement le croire, car en huit ans de guerre Ansarallah n'a jamais bluffé, "changera définitivement le rapport des forces" et dont la perspective semble avoir terrorisé non seulement l'Arabie saoudite et les Émirats, mais encore cette partie qui agit depuis 2015 dans leur ombre, et en toute discrétion à savoir Israël? Vu l'ampleur inattendue qu'ont pris depuis le 14 mars les frappes balistiques d'Ansarallah où les combinaisons missiles balistiques-missiles de croisière-drones ont étendu étape par étape leur champ d'action pour cibler d'abord le Sud, puis le Sud et le centre et enfin et lors d'une seule opération le Sud le centre et l'Ouest avec en filigrane Riyad, Yanbu, Jizan Dharan et pas qu'Aramco et les sites pétrogaziers que la Résistance yéménite frappe régulièrement au point d'en doser la production et influer le marché mondial du pétrole, mais encore et pour la première fois des installations pétrochimiques et surtout les usines de dessalement, signe que le conflit dépasse le seuil de l’irréversible, cette surprise ne pourrait qu'être de nature balistique. Mais les frappes balistiques pertinentes et aux dimensions géostratégiques, est-ce vraiment une surprise de la part d'Ansrallah?

Pas tant que cela, si on remonte le fil du temps pour se souvenir que le tout premier raid yéménite qui a fait école a eu lieu en septembre 2019 quand un essaim de 21 drones et missiles ont arrêté net et pour une durée d'un mois le pompage du pétrole de l'est saoudien vers l'ouest et de là vers les pays européens et aux Etats Unis. Puis cette surprise devrait être suffisamment surprenante pour qu'Israël s'en sente terrorisé et qu'il aille jusqu'à supplier l'Egypte de Sissi d’accueillir un sommet urgent tripartie Bennet MBZ Sissi pour y parler de l'Iran, du Yémen et du Détroit de Bab el-Mandeb, un sommet que Sissi a accueilli à contrecœur et où il a pris ses distances avec ses hôtes ne parlant que de l’Ukraine et du prix du blé alors que Bennett et MBZ s'arrachaient les cheveux pour parler du " terrorisme pro Iran"!

Eh bien oui cette surprise de taille risque d’être la fermeture du détroit ultra stratégique de Bab el-Mandeb qui n'est large que de 30 km et dont le blocage n'est l'affaire que de quelques Shahed-136 à tirer non plus en direction des "Mercer Street" israéliens en mer d'Oman ou dans le golfe Persique, mais bel et bien en mer Rouge. Mais le Shahed-136 qui a quand même réussi telle une bombe anti-bunker à perforer un mur d'acier pour aller liquider dans la cabine du navire deux agents d’Israël ne constitue somme toute qu'un moyen bien soft par rapport à ce que possède Ansarallah dans ses entrepôts sous terrains et qui depuis le retrait des Emirats de Hudaydeh ont eu largement le temps d'être évacués vers les côtes yéménites à deux pas du détroit transité par des centaines de cargos et de pétroliers israéliens, saoudiens, émiratis de façon quotidienne. Qu'on se rappelle ce double tir de missile balistique d'Ansarallah contre le port d'Aden en décembre 2020 ; tir qui a visé l'aéroport de la ville le jour où le gouvernement inféodé à Riyad y a atterri.

Ce genre de missile existe en bien plus grand nombre désormais à Hudaydah et ils ne demandent qu'à être activés quand Ansrallah l'aura décidé... D'ailleurs ce double missile qui a pulvérisé l'aéroport d'Aden, Ansarallah n'en a jamais parlé, mais il semblerait que pour sa conception, il se serait inspiré de l'Emad iranien. Des Emad iranien ont une vitesse de Mach 8 et une fois entrés dans l'atmosphère ils s'abattent avec une marge d'erreur de 100 mètres sur une cible mobile. Avec une portée de 1700 km, cet engin fonctionne à combustible liquide et dispose d'une ogive ailée qui comme le Zolfaghar yéménite en réduit l'erreur. Avec un peu moins de performance, l'Emad yéménite dont la vitesse serait de Mach 5 rien qu'à en juger les photos de l'attaque de 2020 se trouverait face à un seul défi : comment atteindre un quai en forme de rectangle qu'est celui d'un navire alors que le bâtiment est en mouvement ou traduit autrement comment buter un navire israélien ou saoudien ou émirati quad il passe à travers le détroit de Bab el-Mandeb.

Le carré atteint par un balistique iranien, Khormashahr de la famille d'Emad/ MashreghNews

Dans le cas d'un méga pétrolier, ce rectangle serait en moyenne de 300 mètres de longueur sur 77 mètres de largeur. A l'aéroport d'Aden l'impact du missile yéménite avait d'ailleurs creusé un pareil rectangle en plus petit. Mais l'Emad yéménite pourra-t-il mortellement frapper un navire, voire un porte-avions en l’absence des données satellites? Personne n'osera répondre non avec cet arsenal de redoutables drones de reconnaissance que possède Ansarallah ou encore ces systèmes d'écoute que lui offre le navire israélo-émirati saisi il y a quatre mois au large de Bab el-Mandeb avec le personnel qui se trouvait à bord. N'est-ce pas que la Résistance yéménite a une vision stratégique trop large laquelle vision manque à MBZ, à MBS et à Bennett? Le navire Rawabi truffé qu'il est de systèmes satellite sera utilisé évidemment pour chasser des navires, des cargos et des pétroliers ennemis. Mais il se pourrait que le blocage demande bien moins que des missiles balistiques Emad.

Des mines sous marins, ou des drones sous-marins sans pilotes feront tout autant l'affaire ces espèces de UUV non habités bourrés d'explosifs. Il y a aussi des torpilles et on parie qu'Ansarallah, une puissance balistique, mais aussi maritime en possède de meilleurs genres Valfajr. Valfajr c'est iranien, mais Ansarallah en a bien copié le modèle : doté d’un puissant détonateur. Avec sa vitesse impressionnante et ses capacités anti-leurre, Valfajr est capable de frapper, détruire et faire sombrer des embarcations de grand tonnage en l’espace de quelques secondes.

Les préparations de tir se font très rapidement s’agissant de la torpille Valfajr, ce qui assure une puissance tactique et une possibilité de réaction rapide aux unités de combat de surface et de sous-surface qui l’utilisent. Le premier tir d’essai de la torpille Valfajr depuis un sous-marin iranien a visé il y a quelques semaines lors de l'exercice Velayat 1400 une cible flottante en mer d’Oman pas loin d’un navire américain, dont les systèmes embarqués ont connu une perturbation de trois heures, non sans irriter des responsables militaires des États-Unis. Le modèle yéménite pourra frapper droit la flotte US/Cie. Bref la faim subie par des millions de Yéménites aura un prix infiniment lourd à payer, largement bien lourd que le seul dysfonctionnement d'Aramco...

Ce n'est pas sans raison si Sissi prend ses distances avec l'axe Israël/golfiens.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV