Le Pakistan fait traditionnellement partie du bloc américain, mais le gouvernement d’Imran Khan a emprunté une voie différente en raison de ses politiques destinées à attirer les investissements étrangers.
Les Indiens, quant à eux, ont cherché à limiter les Chinois et à entraver le projet de la nouvelle Route de la Soie en faveur des États-Unis, en créant un conflit stratégique dans le détroit de Malacca.
Dans cette conjoncture, le Pakistan a volé au secours de la Chine ; en investissant 40 milliards de dollars pour la construction d’un trajet reliant Kachgar au port de Gwadar, Islamabad a contourné non seulement la barrière indienne, mais aussi réduit de 6 000 kilomètres l’itinéraire de transfert des marchandises. Le coup de main important qu’a prêté le Pakistan à la Chine n’a pas plu aux États-Unis.
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Le fait que la Chine aura désormais un accès facile à l’océan Indien constituera un important avantage pour Pékin face aux États-Unis.
Pourquoi le gouvernement d’Imran Khan a chuté ?
Imran Khan pensait que plus il faisait pression sur les États-Unis, plus ces derniers lui feraient des concessions ; par exemple, sous le mandat d’Imran Khan, la présence militaire américaine au Pakistan a fortement diminué et les sorties des drones et des avions de combat américains, qui passaient auparavant à plus de 400 cas par an, ont été réduites à moins de 20 cas par an.
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Sous le mandat d’Imran Khan, la présence militaire américaine s’est limitée aux bases Shahbaz et Quetta, qui sont utilisées uniquement à des fins de lutte contre les stupéfiants, alors que les États-Unis contrôlaient auparavant la base Shamsi et presque tout le ciel pakistanais. Cela a sensibilisé l’armée pakistanaise aux décisions et politiques d’Imran Khan. En effet, le fort attachement de l’armée pakistanaise aux États-Unis a abouti à ce que le gouvernement d’Imran Khan soit encerclé petit à petit par les opposants.
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La visite d’Imran Khan à Moscou, aux premiers jours de l’opération militaire russe en Ukraine, fut la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Un projet de déstabilisation chez les voisins de l’Est
Malgré toutes ses erreurs politiques, Imran Khan aurait pu renforcer la stabilité dans la région. Naturellement, les Américains ne veulent pas que leurs deux puissants rivaux (l’Iran et la Chine) complètent un corridor stratégique et qu’ils excluent ainsi Washington des équations de la région.
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En plus, toute instabilité au Pakistan pourrait se propager vers son voisin du nord, c’est-à-dire l’Afghanistan ; ce qui risque de nuire à Téhéran, à Moscou et à Pékin. C’est bien dans ce cadre que peuvent s’expliquer les récents agissements du groupe terroriste « Front de libération du Baloutchistan ».