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Les USA veulent la guerre civile au Pakistan

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'image du Premier ministre pakistanais, Imran Khan. (Photo d'archives)

Le politicien émergent Imran Khan, un homme qui voulait définir les politiques indépendantes pour le Pakistan, a très mal cédé le jeu à son adversaire. À ce propos, Hassan Hanizadeh, analyste iranien des questions régionales, a déclaré qu’Imran Khan avait perdu l'aide financière américaine à Islamabad en raison de son éloignement de Washington.  

Depuis son arrivée au pouvoir en tant que Premier ministre du Pakistan, Imran Khan essaie d’opter pour une politique indépendante et d’établir un bon équilibre entre tous les courants, les partis et les ethnies tout en réduisant l'influence de l'Arabie saoudite et des États-Unis sur la ligne de conduite d’Islamabad.

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Dans ce droit fil, Imran Khan a refusé de permettre aux Américains de construire une base militaire au Pakistan et a durci le ton, à plusieurs reprises, contre les frappes au drone américaines qui ont tué des milliers de Pakistanais dans les zones tribales du pays de 2007 à 2014.

Le Premier ministre pakistanais n’a pas hésité à réagir aux politiques du régime israélien dans la région et n'a même pas permis au Pakistan de poursuivre ses opérations au Yémen ; aucune de ces décisions n’a plu aux Américains.

En destituant Imran Khan, les Américains souhaitent diriger le Pakistan vers une vague d'émeutes et d'affrontements entre les différentes ethnies. 

La motion de censure lancée contre Imran Khan au Parlement montre que pour les Américains, rester au pouvoir et rejeter les ingérences américaines sont deux choses qui ne vont pas ensemble. Tout gouvernement pakistanais qui cherche donc à réduire les tensions régionales et qui opte pour une politique de stabilité est voué à l'échec. En effet, la politique indépendante qu'Imran Khan essayait de suivre a fini par le conduire à l'éviction.

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Étant donné que l'armée pakistanaise éprouve un attachement politique aux États-Unis et un attachement religieux à l'Arabie saoudite, Imran Khan pourrait très probablement se voir éliminé dans les prochaines élections.

En ordonnant la dissolution du Parlement pakistanais, Imran Khan a commis une erreur stratégique, car cela a entraîné un vide politique dont l'armée a bénéficié au maximum.

Pour des raisons historiques, l'armée pakistanaise ne pouvait pas se permettre un nouveau coup d'État. Au contraire, elle a bénéficié du mauvais calcul d’Imran Khan et est arrivée à prendre en main le contrôle de la situation, si bien qu'Imran Khan et son parti ne seraient probablement pas en mesure de remporter la majorité aux prochaines élections.

En d'autres termes, Imran Khan a facilement cédé le pouvoir, d’autant plus que la grande influence de l'Arabie saoudite sur certains généraux de l’armée empêche Imran Khan de se former une alliance au sein de l'armée.

Imran Khan projetait de diriger la politique du Pakistan vers une certaine indépendance et d’établir des relations stratégiques avec l’Orient ainsi qu’avec la République islamique d'Iran ; voilà une ambition n’ayant pas plu aux Américains qui n’ont pas hésité à ourdir sa chute.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV