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En Syrie orientale, c'est un scénario à l'ukrainienne qui se prépare...contre les Etats-Unis

Le Jimmer Sarab propre à déjouer les TOW(capture d'écran)

Au plus fort du vaudeville qui se joue à Boutcha, cette ville de la banlieue nord-ouest de Kiev où l’armée russe, dont les unités Khadyrovsky viennent de couper l’accès de l’OTAN à la mer d’Azov, aurait commis, dixit l’Occident, un « terrible massacre de civils », accusation qui rappelle, à quiconque à travers le couple Ukraine/Syrie une seule et unique prolongation géostratégique, la mémorable mise en scène chimique de Douma, de ses enfants faussement gazés, de ses casques blancs théâtralement effarés, il se passe de curieuses évolutions en Syrie orientale, impliquant terroristes et mercenaires aux ordres, mais aussi et de façons plus spectaculaire l’armée américaine.

C’est presque à croire que ces quelques 40 jours de bataille en Ukraine face à l’armée régulière russe et ses unités asymétriques auraient servi de période d’essai à une US Army qui voudrait croire qu’il est possible de continuer à pomper définitivement le pétrole syrien, de le trafiquer vers le Nord d’Irak, d’y mêler, pourquoi pas, celui d’Erbil et le cas échéant, de Kirkuk  avant d’embarquer le tout à bord des pétroliers du mafioso Erdogan,  soit à destination d’Ashkelon en Israël soit vers l’Europe, en guerre ouverte, comme chacun le sait sous l’impulsion US, contre le gaz et le pétrole russe.

Un vaste exercice militaire US/FDS à al-Omar a eu lieu donc qu’Enan Baladi, organe médiatique de Daech en Syrie médiatise à outrance pour que Damas, la Russie et évidemment la Résistance le retiennent et en tirent sans doute des leçons qui s’imposent. Quel genre de leçon ? Il s’agit de l’un des trois méga champs petro-gaziers de Deir ez-Zor avec une production annuelle totale de 30 millions de barils que l’Amérique compte coûte que coûte préserver, fût-ce, au prix d’activer « chars et blindés Abrams ».

Et c’est ainsi qu’Enab Baladi détaille les différentes étapes de la manœuvre : « Lundi 4 avril, les militaires américains et leurs paramilitaires affiliés aux Forces démocratiques syriennes (FDS) ont conjointement organisé un exercice militaire dans la base militaire américaine, située à proximité du puits pétrolier d’al-Omar au nord  de Deir ez-Zor. Pour la première fois, les militaires américains dont le nombre est estimé à plus de 2500 en Syrie et les miliciens kurdes ( qui leur servent de boucliers) ont eu recours à des armes avancées, à des missiles sol-sol, à de l'artillerie, mais aussi à des chars et cette force terrestre, ils ont tenu à ce qu’elle soit appuyée à la fois par des chasseurs venus des bases aériennes au nord de la Jordanie, des drones, toujours en provenance de la Jordanie, mais aussi des hélico de combat stationnés en grand nombre à al Shaddaeh situé dans le nord est à Hassaké.

L’exercice militaire d’un jour s’est voulu grand et surtout alarmant dans la mesure où il s’est déroulé non seulement à al Omar, mais aussi dans les zones désertiques de Maizila et al-Ezbet, et que cet exercice a été le deuxième en un mois, le premier ayant eu lieu le 17 mars, soit quelques jours après qu’un raid israélien à Damas avait coûte la vie à deux haut officiers iraniens et provoqué la promesse de la riposte de Téhéran. » 

Est-ce un casus belli à l’adresse de la Résistance dont la dernière frappe aux missiles anti US remonte au premier avril quand elle a attaqué à la roquette intelligente ce même champ d’al Omar ou bien s’agit-il une manœuvre de diversion destinée à tuer le temps, à empêcher que l’occasion inouïe que représente la guerre frontale Russie/USA en Ukraine, ne soit saisie par l’Etat syrien et que ce dernier n’en vienne pas à en découdre, comme il en donne les signes et de manière claire avec les Etats Unis et leurs sbires en Syrie ? Un peu des deux .

Rappelons  en effet que depuis quelques jours des mouvements très nets de l’armée syrienne sont perceptibles à Idlib, ce qui en dit long sur les intentions de Damas de tourner la vis au Turc Erdogan et de le pousser de force et de grès vers la porte et de faire restituer à la Syrie, ce cuisant carré manquant qu’est Idlib. Ainsi depuis vendredi dernier, les terroristes de HTC (Hayat Tahrir al Chaam) on eu droit tour à tour aux très lourdes d’attaques à l’artillerie de l’armée syrienne contre leurs position, attaques combinées cette nuit et pour la première fois depuis longtemps  aux raids des chasseurs syriens et russes qui ont repris pour cible de leurs frappes le QG du groupe terroristes Ansar al-Tawhid, une branche de  HTC, à Jabal al-Zawiya, dans le sud d'Idlib et  y  ont liquidé au moins 15  chefs terroristes sur le point de départ pour l’Ukraine.  Mais attention, ce raid syro-russe visait moins à alerter la seule Turquie qui négocierait, selon l'édition  du 3 avril de Hurriyat, son retrait en catimini d’Idlib qu’aux Yankee qui eux, contrôlent de facto depuis janvier et cette autre mise en scène signée MI6/CIA à savoir la décapitation de Daech, Idlib.

La manœuvre blindée US à Deir ez-Zor ne refléterait-elle pas alors la crainte US de se voir directement cibler un de ces quatre, non pas seulement par drones et missiles de la Résistance comme cela est le cas depuis octobre dernier date à laquelle un essaim de cinq drones de la Résistance s’est abattu sur al-Tanf pour le mettre définitivement hors portée des F-16 israéliens, mais aussi par l’armée de l’air et de terre de la Syrie et de la Russie ? Après tout, un Biden qui traitait pas plus tard que cette nuit le président Poutine de « criminel de guerre » pour cause de « crimes commis à Boutcha » et demandait même à ce qu’il soit ligoté et livré par d’éventuels putschistes russes à la CPI, vaut bien une réponse et cette réponse n’aurait un meilleur décor que les installations de contrebande de pétrole à Deir ez-Zor.

Vidéo : une usine de fabrication de missiles tactiques iraniens Dezfoul /ImaMédia

Surtout que les déserts de « Shahil » à al Omar où les unités aériennes ont organisé leurs manœuvres de  blindées et de « Tow » se trouvent  à deux pas d’Al Mayadin , haut lieu de la Résistance et qu’en cas de frappes russo-syriennes contre les troupes US à al Omar, ce même Al Mayadin aurait le rôle de centre de commandement à jouer : des barrages de drones et de missiles à lancer contre les bases US à al Omar, à Connoco et à Tanak, barrages synchronisés avec les frappes aériennes syriennes et/ou russes.

Un certain pressentiment semble d’ailleurs commencer à en gagner les rangs des troupes US qui paniquées, ont lancé cette semaine, juste avant leur méga manœuvre, un aérostat militaire dans le ciel de Deir ez-Zor et ce, dans l’espoir de pouvoir intercepter, en cas de nouvelle attaque, drones, missiles de croisière, voire missiles balistiques de la Résistance. Certains experts y ont vu l’enterrement du fameux « périmètre 55km » soit cette zone tampon que les Américains s’étaient taillée sur mesure à Homs pour y envoyer leurs chasseurs ou les chasseurs israéliens bombarder « l’ennemi », d’autres en ont conclu à l’échec consommé du déploiement des batteries de Patriot en Syrie orientale.

Mais toujours est-il que le face-à-face US/Syrie dont les contours se précisent à Deir ez Zor ne pourrait ne pas contenir des surprises, celles qui pourrait avoir partie liée, guerre en Ukraine oblige, avec des chars et des Tow. Au fait, à force de mettre en garde contre drones et missiles «précis » et « furtifs » de la Résistance, à créer des « coalitions » , des « alliances »,  des « OTAN » pour les contrer, US/Cie ont raté des chapitres entiers des capacités blindées et anti-blindées de celle-ci, ce qui risque de leur bien coûter cher maintenant qu’ils cherchent à mener « une guerre lourde ».  Et comment cela?

Les troupes US à Deir ez-Zor n’auraient par exemple aucune idée de « Pirouz » infiniment plus ingénieux que  TOW , Nlaw et Javelot réunis. C’est un système anti -blindé fabriqué par le CGRI en forme de mini batterie de lance-missile à base électro-optique avec une vision diurne et capacité de verrouillage qui peut être monté sur des blindés, ce qui en assure une meilleure mobilité. Ils dispose de quatre canons,  ce qui procure une puissance et une rapidité de feu bien plus importante que TOW et Cie.

Photo : le système anti-blindé Pirouz/Tasnim

Et Pirouz mise pour pulvériser les chars ennemis sur les fractions de seconde. Son vertu étant surtout sa capacité à tirer ses quatre missiles à 0.4 seconde près, soit un laps de temps nécessaire à prendre de court le système de feu actif des chars ennemis.

Vidéo: le système Sarab, brouilleur infrarouge anti-blindé/twitter

Mais Pirouz n’est qu’un des systèmes propre à une bataille blindée telle que conçue par la doctrine asymétrique de la Résistance. Il y en a un autre, encore plus redoutable, et c’est un « Jimmer » anti-Tow qui va avec et il s’appel «  Sarab ». Le dispositif a été introduit en 2015 en Syrie et ce fut à cette date que les Américains ont constaté une baisse sensible de efficacité des missiles anti-blindés de leurs agents terroristes contre l’armée de terre syrienne. Or  le « Sarab » est un système de brouillage à l’infrarouge dont les ampoules à xénon brouillent la capacité intéroceptive des TOW avec une étonnante efficacité. Une vidéo circule depuis quelques temps sur la toile où on voit un clash TOW/Sarab…Mêmes les Abrams ne permettront aux USA de rester en Syrie orientale.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV