L’hurricane yéménite frappe encore : moins d’une semaine après la vaste opération d’Ansarallah qui s’est entendue du Sud au centre et à l’Ouest saoudien ciblant à la fois Riyad, Jizan, Assir, Djeddah et leurs infrastructures énergétiques, électriques et hydrauliques, une nouvelle frappe vient d’avoir lieu. Avant même que les forces armées yéménites ne publient un communiqué à ce sujet, Riyad s’est dépêché de proférer ses habituels mensonges pour éviter d’avoir à reconnaître que ses missiles intercepteurs fraîchement reçus et ses radars made in US améliorés n’ont pas été cette fois non plus et bien qu’en état d’alerte capables de contrer l’attaque. Le communiqué de Riyad évoque une frappe aux 9 drones contre le Sud saoudien et prétend les avoirs interceptés et pourtant les sources locales évoquent une frappe bien plus vaste étendant à Djeddah et contre les sites d’Aramco, une deuxième en quelques jours. Le 21 mars, Ansarallah à frappé Aramco à Riyad puis à Jizan et là il a pris pour cible et pour la première fois le complexe pétrochimique de Sinopec où la Chine détient 80 PC des actions contre 20 PC allant aux Saoudiens, Ansarallah affirmant ne plus tolérer l’embargo qui entre dans sa huitième année ni non plus le détournement des pétroliers yéménites et la pénurie d’essence qui s’en suit... Quelques heures avant cette nouvelle frappe l’ambassadeur chinois à contacté de hauts responsables d'Ansarallah, occasion pour la Résistance de rappeler que le pétrole saoudien et sa distribution et son exportation, c’est Ansarallah et ses missiles et drones qui en décident et plus beaucoup Ben Salmane.
Le porte-parole du mouvement yéménite Ansarallah et président de l’équipe de négociateurs de Sanaa, Mohammed Abdessalam a reçu vendredi 25 mars un appel téléphonique de l’ambassadeur de Chine au Yémen, Kang Yong.
Lors de la conversation téléphonique, les deux parties ont passée en revue la situation politique et humanitaire au Yémen et la voie d’une éventuelle trêve humanitaire sous les auspices des Nations unies.
Dans une déclaration à l’agence de presse yéménite (Saba), Abdessalam a confirmé que le contact portait sur la détérioration de la situation humanitaire du peuple yéménite à la lumière de la poursuite de l’agression et du siège contre les Yéménites ainsi que de la détention de navires de dérivés du pétrole par les États-Unis et l’Arabie saoudite empêchant leur entrée dans le port de Hudaydah.
Plus loin dans ses propos il a expliqué que l’appel était centré sur la voie vers la paix au Yémen, l’arrêt de l’agression et la levée du blocus contre le peuple yéménite, qui a été soumis aux crimes et violations les plus odieux il y a sept ans par les États-Unis et la coalition saoudo-émiratie.
Il a souligné qu’il avait informé l’ambassadeur de Chine au Yémen, lors de l’appel, de la situation humanitaire et de sa détérioration en raison de la poursuite de l’agression et du blocus contre le peuple yéménite et de ne pas autoriser les navires transportant les dérivés du pétrole à entrer dans le port de Hudaydah malgré l’obtention des permis de l’ONU.
Abdessalam a souligné qu’il avait réitéré à l’ambassadeur de Chine la volonté de Sanaa pour une paix juste et de commencer à mettre en œuvre les mesures humanitaires par une levée du blocus, puis les étapes suivantes, y compris un cessez-le-feu complet et d’autres questions connexes.
L’Arabie saoudite, à la tête d’une coalition arabe soutenue par les États-Unis, a lancé une agression militaire contre le Yémen et imposé un blocus terrestre, aérien et maritime en mars 2015, affirmant qu’elle tentait de ramener au pouvoir le président yéménite démissionnaire.
Loin d'aboutir aux résultats envisagés par Riyad, cette guerre a causé d'énormes pertes, des dizaines de milliers de Yéménites ayant perdu la vie ou été blessés lors d'attaques barbares de la coalition, sans oublier le déplacement de millions de personnes, la destruction des infrastructures du pays et la propagation de la famine et des maladies infectieuses.