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Satellite: la Russie met en garde les USA

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La Russie prévient que la Station spatiale internationale pourrait s'effondrer si les sanctions ne sont pas levées. ©Alay

Les sanctions occidentales contre la Russie pourraient provoquer le crash de la Station spatiale internationale, a averti samedi le chef de l'agence spatiale russe Roscosmos, appelant à la levée des mesures punitives.

Le patron de l'agence spatiale russe a averti que la Station spatiale internationale [ISS] pourrait s'écraser sur terre si les sanctions contre la guerre en Ukraine ne sont pas levées, a rapporté la chaîne d’information britannique LBC.

Le chef de Roscosmos, Dmitri Rogozine, a publié une carte montrant où l'ISS survole, ce qui implique que la Russie serait moins à risque de subir des dommages si elle tombait hors de son orbite.

Roscosmos a tweeté vendredi que M. Rogozine avait envoyé une lettre aux agences spatiales américaine, canadienne et européenne concernant le maintien de l'ISS en fonctionnement.

Sur Telegram, M. Rogozine a déclaré que les systèmes russes dans sa partie de l'ISS donnaient une « duplication » du support de vie au côté américain – y compris pour l'oxygène.

Le Daily Mail a déclaré avoir ajouté sur l'application Telegram: « En outre, les moyens russes assurent la sauvegarde des communications vocales et télémétriques du segment américain de la station avec des points de contrôle au sol. »

Cela a été suivi d'un avertissement selon lequel les pays « dirigés par les chiens de la guerre » devraient « réfléchir au prix des sanctions » contre son agence.

« Mais les populations des autres pays, notamment ceux dirigés par les chiens de guerre (les Occidentaux, NDLR) devraient réfléchir au prix des sanctions contre Roscosmos », écrit-il, qualifiant de « fous » ceux qui ont imposé ces mesures de représailles.

Le 1er mars, la Nasa avait indiqué travailler à des solutions pour maintenir la station en orbite sans l’aide de la Russie. Les équipages et le ravitaillement sont acheminés sur ce segment par les vaisseaux Soyouz et les cargos Progress.

Or, Dmitri Rogozine explique que le lanceur nécessaire au départ de ces vaisseaux est « sous sanctions américaines depuis 2021 et sous sanctions de l’UE et du Canada depuis 2022 ». Roscosmos affirme avoir envoyé des appels à ses partenaires américains (NASA), canadiens (ASC), européens (ESA) « exigeant la levée des sanctions illégales à l’encontre de nos entreprises ». L’espace est un des derniers domaines de coopération russo-américaine. Début mars, Roscosmos a annoncé son intention de donner la priorité à la construction de satellites militaires.

Ce n'est pas la première fois que M. Rogozine profère des menaces sur l'ISS, symbole de la coopération internationale.

Il a suggéré qu'il pourrait détacher la section russe de l'ISS.

La Station spatiale internationale a été construite avec la participation de cinq agences spatiales et de 15 pays, dont le Japon, la Russie et les Etats-Unis, et a été lancée en orbite en 1998. Les astronautes russes et leurs collègues doivent travailler en équipe pour que l'ISS puisse fonctionner.

Le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE) a récemment adopté un deuxième paquet de sanctions à l’encontre de la Russie, sur fond de crise en Ukraine. Pour que les sanctions prennent effet, elles doivent être publiées au Journal officiel de l'Union européenne.

Dans un développement lié à la bataille diplomatique entre la Russie et les Etats-Unis, le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Ryabkov, a déclaré samedi que la Russie ne ferait aucune concession aux Etats-Unis sur la stabilité stratégique et a mis en garde Washington contre toute mesure indulgente dans la région.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV