Des preuves d’un programme biologique militaire financé par les États-Unis développé en Ukraine ont été révélées lors de l’opération spéciale de la Russie dans ce pays, a annoncé dimanche 6 mars le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov.
« Au cours de l’opération militaire spéciale, des preuves des mesures hâtives du régime de Kiev pour dissimuler toute trace du financement d’un programme biologique militaire par le département américain de la Défense en Ukraine ont été révélées », a-t-il déclaré.
Cité par l’agence de presse TASS, le porte-parole du ministère de la Défense russe précise : « Nous avons reçu des informations d’employés de biolaboratoires ukrainiens selon lesquelles des agents pathogènes particulièrement dangereux, capables d’engendrer la peste, l’anthrax, le choléra, la tularémie, ainsi que les agents infectieux d’autres maladies mortelles avaient été détruits d’urgence le 24 février. »
Selon Konachenkov, après le début de l’opération militaire spéciale de la Russie en Ukraine, le ministère ukrainien de la Santé a donné l’ordre à tous les laboratoires de biologie de détruire d’urgence les agents pathogènes dangereux dont ils disposaient.
« De toute évidence, après le lancement des opérations militaires spéciales, le Pentagone a eu peur que des expériences biologiques secrètes en Ukraine ne soient révélées », a souligné Konachenkov, et d’ajouter que « nous allons partager dans un proche avenir les résultats de l’analyse des documents auxquels nous avons pu accéder, y compris l’indication donnée par le ministère ukrainien de la Santé en vue de détruire les agents pathogènes, et les certificats d’achèvement des biolaboratoires de Kharkiv et de Poltava ».
De même, Leonid Sloutski, membre de la Douma (Chambre basse du Parlement russe) a affirmé que l’activité des laboratoires de biologie parrainés par les États-Unis en Ukraine, où ont lieu des recherches sur dives types de virus, représentait un cas de violation des normes internationales. « Tout cela devrait faire l’objet de poursuites, y compris à l’ONU », a ajouté le président du comité de la Douma pour les affaires internationales.
« Il s’avère que c’est d’un projet anti-Russie très multiforme dont il s’agit ». « Des détails plus choquants continuent d’émerger sur la manière exacte dont l’Ukraine a été exploitée par ses “partenaires occidentaux” comme une plateforme non seulement pour la dissuasion, mais aussi pour une attaque directe contre notre pays », a écrit le législateur russe sur sa chaîne Telegram.
Slutsky a rappelé que « Moscou avait averti à plusieurs reprises que les laboratoires biologiques américains servant des objectifs non-pacifiques sont situés dans un certain nombre de pays post-soviétiques ». « Mais la soi-disant “communauté internationale” qui est actuellement à l’agonie russophobe, garde le silence et “ferme simplement les yeux”. Aujourd'hui, la violation flagrante par Washington et Kiev de leurs obligations internationales, principalement la Convention sur l’interdiction de la mise au point, de la fabrication et du stockage des armes bactériologiques ou à toxines et sur leur destruction (BTWC), devient une évidence ».
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Par ailleurs, le ministère russe de la Défense a accusé lundi Kiev de préparer une provocation en utilisant une contamination radioactive potentielle des régions près de Kharkiv.
« Des nationalistes ont miné un réacteur dans un site nucléaire expérimental situé au [Centre national de recherche de] l’Institut de physique et de technologie de Kharkiv. L'armée ukrainienne et les militants du bataillon Azov prévoient de faire sauter le réacteur pour accuser ensuite les forces armées russes d’avoir lancé une prétendue frappe au missile sur un système nucléaire expérimental », a déclaré le ministère russe de la Défense cité par TASS.