Outre le pétrole russe dont le boycotte par les USA a fait le bonheur du producteur pétrolier qu'est l'Irak dans la mesure où il a déclenché une hausse sans précédent du prix et ce, sans affecter réellement les contrats à long termes que les société comme Gazprom, Rosneft, LukOïl ou encore Tatneft ont signés avec Bagdad et qui leur permet d'être actifs dans le bloc 10 sous l'auspice de l'ONU, contrats qu'aucune pression y compris celle des États Unis ne pourraient arrêter, y a -t-il d'autres aspects de l'opération Z propres à profiter à l'Irak?
Le vendredi 11 mars, les sources proches de la Résistance ont fait, après un répit de plusieurs mois d'une attaque d'envergure contre la base US à Erbil au Kurdistan irakien. Cette méga base aérienne où les États Unis continuent en dépit de toutes leurs prétentions à y maintenir des batteries de la DCA, Patriot et C-RAM tout comme leurs unités de frappes et de reconnaissance, ainsi que leurs unités commando et ce en rapport direct avec deux autres bases que sont Aïn al-Asad à al Anbar et al-Tanf à Homs en Syrie. Cette frappe confirmée par la chaine telegram Sabereen News, marqué par une série de très fortes explosions n'a suscité aucun commentaire du porte parole de la coalition ni celui du CentCom, n'empêche qu'il pourrait bien avoir un lien de fait à cause entre cette frappe et l'actualité ukrainienne dans la mesure où l'US Army y est active en nette coordination avec les unités de l'OTAN.
Ashab al-Kahf révèle ainsi les tentatives du Commandement des forces des États-Unis en Europe (EUCOM) pour recruter et former des jeunes irakiens puis les envoyer combattre en Ukraine via la Turquie, l'Allemagne et la Pologne : « Nous avons confirmé l'entrée d'éléments du renseignement de l'OTAN de Hongrie, de Lituanie, d'Italie, d'Allemagne, de Grande-Bretagne en Irak le 9 mars, dans le but de recruter nos jeunes, issus des tribus sunnites et dont les liens avec les tribus syriennes sont très proches avant de les envoyer en Ukraine et ce au nom de la guerre contre la Russie mécréantes Les activités liées au recrutement et à la formation se déroulent à la fois en Syrie et en Irak dans les bases d'Aïn al-Asad et d'al-Tanf.
À partir de ces deux bases, l'ennemi recrute et forme des syriens, des libyens, des turcs, des tunisiens, des soudanais, des égyptiens, des jordaniens, des irakiens les soumettant à la formation des formateurs israéliens qui opèrent au Kurdistan d'Irak sous fausse identité (…) », indique le communiqué.
Sans doute et c'est à partir de là que se fait jour un excellent alibi contre la présence des troupes de l'OTAN en Irak qui dans un excès de zèle les Américains donnaient pour être à même de les remplacer. Ou ce qui revient au même, la Résistance est pressée de reprendre ses attaques contre l'occupation américaine et otanienne, non pas seulement parce qu'elle agit contre la souveraineté de l'Etat, qu'elle use et abuse du ciel du sol irakiens à ses propres fin mais aussi parce qu'il tend à devenir un acteur de la division confessionnelle et ce, contre l'État irakien.
Le communiqué d'Ashab al Kahf qui en janvier s'est distingué par une vingtaine d'attaque en à peine 10 jours contre les convois logistiques US donnent plus amples détails sur ce réseau de traite humain qui pompent les jeunes irakiens avant de les tromper et embarquer pour le front de la mort en Ukraine : « Il y a une répartition de la formation. Américains Otaniens et Israéliens entraînent nos jeunes aux armes anti-blindés sur la base d'al-Tanf et à la guerre de rue sur la base d'Aïn al-Asad. Une fois la formation finie, nos jeunes sont transités vers la Turquie puis l'Allemagne et enfin l'Ukraine et ce à l'aide des conseillers à la sécurité de l'ancien régime irakien qui fournissaient des services de sécurité au Qatar, aux Émirats, en Jordanie et à Bahreïn »
Ashab al-Kahf détaille encore :
« Sous le couvert de différentes sociétés de sécurité, les éléments de renseignement américains et de l'OTAN tiennent des réunions à Bagdad, dans les quartiers d'al-Mansour et de Karada, avec des cheikhs des tribaux irakiens et syriens, des professeurs d'université et des éléments de l'appareil de renseignement dit du parti Baas, dans l'objectif de recruter des jeunes irakiens pour combattre en Ukraine. Nous confirmons que l'unité de renseignement de la Résistance islamique possède des détails complets, y compris des noms, des symboles, des images et des films documentés d'éléments de renseignement étrangers opérant en Irak et en particulier sur cette affaire de sabotage. »
Mais la Résistance irakienne restera-t-elle les bras croisés? Ashab al-Kahf a averti l’EUCOM, soulignant que ses éléments en Irak seraient ciblés avec une « force meurtrière » s’ils poursuivaient leurs tentatives de recrutement de citoyens irakiens pour combattre en Ukraine. Et voilà une mise en garde dont l'OTAN devrait tenir compte.
En écho à cette perspective, le mouvement irakien d’al-Nujaba a fustigé les agissements des militaires américains à Bagdad, et avertit que toute obstination US pourrait coûter très chère aux Yankee. Il évoquait particulièrement ces exercices de tirs réels que l'US Army tient en plein zone civile au mépris de la vie des Irakiens : « Cibler les civils et leurs avoirs, c’est une menace contre l’humanité », a souligné Nasr al-Chamari, cité par la chaîne d’information d’al-Nujaba. Et d’ajouter : « Les États-Unis continuent de violer la souveraineté des nations qui œuvrent pour la liberté, la sécurité et l’épanouissement. Assez de promesses. Il est grand temps pour mobiliser tous les efforts afin d’expulser les Américains d’Irak. d'autant plus que l'Amérique est sur le point d'importer ses guerre sur notre territoire" .