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En signe de solidarité avec la Russie, convois militaires pulvérisés en Irak

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Attaques contre les convois militaires américains en Irak. ©Mehr News/Archives

Deux convois logistiques de l’armée américaine ont été pris pour cible d’attaques le mardi 1er mars en Irak. Dans un flash actu, la chaîne Telegram Sabereen News a fait part mardi matin d’une attaque contre un convoi logistique de l’armée américaine à Samawa, chef-lieu de la province de Muthanna dans le Sud irakien. L’incident a été suivi par une autre attaque menée contre un autre convoi logistique des militaires américains à Diwaniya, chef-lieu de la province de Qadissiya (centre) ; aucun groupe ne l’a encore revendiqué.

Pendant ce temps, d’autres sources d’information irakiennes ont rapporté que la sirène d’alerte avait été déclenchée mardi matin aux alentours de la base militaire Victory, pas loin de l’aéroport de Bagdad.

Certaines sources ont annoncé qu’une roquette d’origine inconnue avait frappé au matin la base Victory, aucune partie n’ayant encore revendiqué l’attaque.

Le Parlement irakien a en effet voté en janvier 2020 en faveur de l’expulsion des troupes étrangères d’Irak, à la suite de la mort en martyr du commandant de la Force Qods du Corps des gardiens de la Révolution islamique, le général de corps d’armée Qassem Soleimani, et du numéro deux des Unités de mobilisation populaires (Hachd al-Chaabi) d’Irak, Abou Mahdi al-Mohandes, assassinés par les forces américaines près de l’aéroport de Bagdad.

Depuis, les convois logistiques de l’armée américaine sont la cible d’attaques se faisant souvent par l’explosion de bombes déposées en bordure de routes ; il arrive aux certaines provinces d’en compter plusieurs par jour. Toujours est-il que les Américains ne tiennent pas leur parole quant au retrait de leurs troupes d’Irak, sous divers prétextes. Ils prétendent que ce qui reste de leurs troupes en Irak aura une mission d’entraînement et de consultation, ce qui ne paraît pas convaincant d’après beaucoup d’analystes qui y voient des plans néfastes.

Entre autres, Kazem al-Moussawi, expert des questions de sécurité, estime que la présence de l’armée d’occupation américaine dans les régions frontalières entre l’Irak et la Syrie fait partie d’un plan terroriste qui vise à la fois les deux pays. « Il y a des signes que Américains cherchent à rebâtir les noyaux de Daech avant la formation du nouveau gouvernement en Irak ; pour le reste, ils vont définir leur scénario futur suivant le fait que le prochain gouvernement irakien s’alignera sur, ou contre les politiques américaines », a déclaré Kazem al-Moussawi au site d’information Al-Maalomah.

Pour rappel, les troupes américaines sont déployées pour l’instant dans la base d’al-Tanf au sud-est de la Syrie sur le triangle frontalier irako-syro-jordanien, ainsi que dans les provinces de Hassaké au nord-est et de Deir ez-Zor à l’est de la Syrie. Les responsables de sécurité irakiens sont conscients du fait que le groupe terroriste Daech utilise les frontières irako-syriennes comme une profondeur stratégique pour transférer des terroristes à l’intérieur de l’Irak.

Sur ce fond, l’analyste irakien Kazem al-Moussawi affirme que « Daech qui n’a jamais été aussi faible qu’aujourd’hui essaie par l’appui des États-Unis et des pays arabes du golfe Persique de recruter en dehors de l’Irak, pays où il compte embourber dans une nouvelle crise en y envoyant des recrues terroristes. Leur tactique consiste donc à éviter la guerre directe et à perturber la sécurité de l’Irak en utilisant les petites cellules terroristes. Cela nécessite que les mesures nécessaires soient prises en Irak au plus haut niveau possible en termes de renseignement et de sécurité afin d’observer le moindre agissement des terroristes et veiller à ce que les éléments affiliés à certains pays étrangers en Irak ne passent pas à l’action pour réaliser leurs complots ».

Al-Moussawi fait également allusion à l’histoire de la fuite le 20 janvier des centaines de terroristes de Daech de la prison d’al-Sinaa (aussi appelée Ghwayran ou Ghouiran) près de Hassaké, dans le nord-est de la Syrie, un « false flag » effectué par les Américains qui, en utilisant des avions de reconnaissance, ont rendu possible une évasion en toute sécurité des terroristes.

« Le transfert des éléments de Daech s’est effectué en plusieurs étapes et en utilisant plusieurs véhicules et autobus. Les paramilitaires kurdes des FDS avaient pour mission de fomenter le chaos à l’intérieur et aux alentours de la prison, pour détourner les attentions de la destination des voitures transportant les daechistes ».

Le 29 janvier, des témoins oculaires ont déclaré à l’agence de presse officielle syrienne SANA que les forces américaines avaient profité du chaos et des affrontements à la prison de Ghouiran dont ils ont fait sortir quelque 700 terroristes de Daech.

À en croire ces sources, parmi ces individus, se trouvaient plusieurs chefs terroristes étant pour la plupart ressortissants des pays étrangers. Leur évasion, pendant les toutes premières heures d’affrontements, semblait être planifiée d’une manière coordonnée, tandis que [les Américains] avaient sécurisé les voies qu’allaient emprunter les terroristes fugitifs pour aller prendre refuge dans le désert d’Abou Kamal à l’ouest de la frontière syro-irakienne et à l’est des hauteurs d’al-Bushra au sud de Deir ez-Zor.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Oleg Syromolotov, a annoncé le 16 février que Moscou était préoccupé par la situation des zones sous contrôle des militaires américains en Syrie, « notamment à Idlib et al-Tanf où les Américains continuent de maintenir la présence illégitime de leurs troupes ».

Pas loin des frontières syriennes, dans la province d’al-Anbar en Irak, trois terroristes de Daech ont été tués dans un raid de l’armée de l’air irakienne. Selon le communiqué des forces sécuritaires d’Irak cité par l’agence de presse officielle irakienne INA, dans le cadre des opérations des forces armées irakiennes pour éliminer les résidus de Daech sur tout le pays, les F-16 de l’armée de l’air ont frappé le mardi 1er mars les refuges de terroristes à Shoaib al-Zaya’ dans la province d’al-Anbar à l’ouest du pays ».

La chasse aux terroristes « transférés » par les Américains ne semble pas s’apaiser en Irak, tout comme les attaques quasi quotidiennes contre les convois logistiques de l’armée américaine ; c’est ce qu’ont d’ailleurs promis les forces armées et les Unités de mobilisation populaire en Irak.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV