Malgré que les services de renseignement américains avaient précédemment annoncé que la Russie attaquerait l'Ukraine le 16 février 2022, et au Royaume-Uni, on avait même prévu l'heure précise de l'attaque - 4 heures du matin, la situation est calme à la frontière entre l'Ukraine et la Russie.
Malgré les déclarations provocatrices de l'Occident selon lesquelles la Russie aurait prévu d'attaquer l'Ukraine dans la nuit du 16 février, aucune provocation n'a été observée de la part de la Russie.
Le ministère de la Défense de la Fédération de Russie avait même annoncé la veille qu'en raison de la fin des exercices militaires, le personnel militaire russe et une partie de l'équipement commençaient à se déplacer vers leurs lieux de déploiement permanent.
Les experts soulignent que le chaos organisé par les services de renseignement occidentaux n'a conduit qu'à la panique, d'autant plus que la Russie n'avait aucune raison d'attaquer l'Ukraine.
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Suite à des spéculations occidentales répétées sur une prochaine invasion de l'Ukraine par la Russie, le secrétaire britannique à la Défense, Ben Wallace, a reconnu la futilité de ces prédictions.
"Il est clair que l’intention de la Russie envers l'Ukraine est de changer son comportement, et de changer également les relations de l'OTAN avec ce pays, par le biais de menaces d'attaque ", a-t-il prétendu.
Wallace, qui est arrivé à Bruxelles jeudi pour assister à une réunion des ministres de la Défense de l'UE, a déclaré : « bien que la Russie ait annoncé que certaines de ses troupes retournaient dans leurs bases, la construction d'une banque de sang et d'un hôpital de campagne près de la frontière ukrainienne n'était pas un signe d'apaisement des tensions. »
Le responsable britannique a poursuivi : « Les informations obtenues montrent que la Russie a transféré 60% de sa force de combat totale aux frontières de l'Ukraine et a déployé un nombre important de ses flottes en mer, et maintenant l'Ukraine est presque entourée par un grand nombre de forces russes. »
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Wallace a déclaré que les spéculations sur le moment de l'attaque étaient futiles et qu’il n’avait jamais insisté sur un moment précis.
D’autre part, dans une interview accordée à Sky News mercredi, John Sawers, l'ancien chef de Secret Intelligence Service (MI6), a reconnu que la menace d'une invasion russe de l'Ukraine n'avait jamais été aussi grande que celle décrite par les gouvernements occidentaux.
« Des signes indiquent que la Russie prévoit une action qui pourrait avoir lieu dans les prochaines 48 heures », avait déclaré lundi le Premier ministre britannique Boris Johnson, réitérant les prétentions sans fondement des médias américains.
De son côté, Mikhail Ulyanov, envoyé de la Russie auprès des organisations internationales basées à Vienne, a qualifié la récente atmosphère anti-russe de honte pour les pays occidentaux et a également réclamé leurs excuses.