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La guerre en Ukraine affectera la Chine (Johnson)

Un char de l'armée russe près de la frontière avec la Biélorussie, le 2 février 2022. ©Ministère russe de la Défense

Lors de la Conférence sur la sécurité de Munich, le ministre chinois des Affaires étrangères a critiqué les politiques expansionnistes de l'OTAN alors que le Premier ministre britannique a averti que l'Europe était au bord d’une guerre dont le choc secouerait l’Asie de l'Est et Taïwan.

S'exprimant lors de la Conférence sur la sécurité de Munich ce samedi 19 février, le ministre chinois des Affaires étrangères a déclaré que les politiques expansionnistes de l'OTAN sont obsolètes et que l'Ukraine devrait être un pont entre l'Est et l'Ouest et non un lieu de confrontation.

Soulignant la nécessité de préserver l'indépendance et la souveraineté de l'Ukraine, le ministre chinois des Affaires étrangères a invité l'Occident à poursuivre sur la voie de la paix au lieu de battre les tambours de la guerre.

Le responsable chinois a appelé à établir une feuille de route claire mais aussi à la pleine mise en œuvre de l’accord de Minsk pour la résolution pacifique de la crise ukrainienne tout en prenant en considération les préoccupations de la Russie concernant la sécurité en Europe de l'Est.

Or, pour le Premier ministre britannique, la crise ukrainienne mène l’Europe au bord d’une guerre d’envergure : l'attaque potentielle de la Russie contre l'Ukraine, affirme-t-il, « est une énorme menace pour le monde » et « le choc secouera le monde entier ».

Se faisant passer pour défenseur de la liberté et de la démocratie, Boris Johnson, Premier ministre britannique, a averti que le bruit de l'attaque de la Russie contre l'Ukraine serait entendu en Asie de l'Est et à Taïwan.

Johnson a poursuivi en disant que l'Europe devrait « devenir indépendante du pétrole et du gaz de [Vladimir] Poutine » et a accusé la société russe Gazprom « d'exercer une influence évidente sur l'approvisionnement en gaz européen ».

Il a ajouté que les informations obtenues montraient que le conflit militaire entre Moscou et Kiev était « de plus en plus probables ». Mettant en cause la crédibilité des promesses des gouvernements occidentaux de soutenir l’Ukraine, Johnson les a implicitement qualifiées de nulles et non avenues pour indiquer qu’il serait offensant de tourner le dos à l’invasion de l’Ukraine.

« Nous assistons maintenant à une génération d'effusions de sang et de souffrances », a déclaré le Premier ministre britannique qui appelle la Russie à réduire les tensions sans pour autant mentionner la violation du cessez-le-feu par les forces ukrainiennes qui attaquent les régions autonomes de l'Est.

Johnson a déclaré que bien que le délai soit court, il est encore possible d'empêcher une catastrophe et de montrer la bienveillance, menaçant, cependant, d'imposer des sanctions sévères aux entreprises et individus d'importance stratégique pour la Russie. Johnson est allé jusqu’à noter que les sanctions ne suffisaient pas à dissuader la Russie et que Londres était prête à renforcer le front oriental de l'OTAN.

La Conférence sur la sécurité de Munich a débuté hier, vendredi 18 février. La Russie a annoncé qu'elle n'y participerait pas tandis que le président ukrainien Volodymyr Zelinsky était censé assister à la réunion samedi après-midi.

Avant les récents affrontements dans la région du Donbass, les responsables russes ont à plusieurs reprises mis en garde contre une action militaire de l'armée ukrainienne en violation du cessez-le-feu et des tentatives de lancer des attaques à grande échelle contre les Républiques de Louhansk et de Donetsk qui pourraient conduire à un massacre dans la région.

Dans le même temps, les responsables américains et de l'OTAN continuent d'affirmer que la Russie se prépare à envahir l'Ukraine, déclarant que Moscou pourrait attaquer l'Ukraine sur plusieurs fronts, notamment par la voie maritime et les frontières avec la Biélorussie.

Affirmant que Moscou n'a aucune intention de mener l'attaque, les responsables russes rejettent constamment les allégations de l’Occident notamment les dates annoncées par de hauts responsables américains concernant le moment de l'invasion russe de l'Ukraine.

La Russie a récemment remis aux États-Unis et à l’OTAN un ensemble de propositions de Moscou pour des garanties de sécurité, y compris la non-expansion de l'OTAN en Europe de l'Est et le retrait de ses forces alliées. Or, les États-Unis et l'OTAN ont rejeté ces demandes.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV