Suite à l’annonce sur la possibilité de couper l’accès de Moscou à SWIFT, un haut responsable russe a mis en garde contre la suspension des exportations d'énergie vers l'Europe, estimant que Moscou a d'autres options pour le transfert de l'argent.
Cité par TASS News, mardi 25 janvier, Nikolai Zhuravlev, vice-président du Conseil de la Fédération de Russie, a averti que les pays européens qui importent des produits russes, y compris du pétrole et du gaz, seraient privés de ces ressources énergétiques, si la Russie n’avait pas accès au réseau interbancaire SWIFT.
« SWIFT est un système de règlement, c'est un service. Par conséquent, si la Russie est déconnectée de SWIFT, nous ne recevrons pas de devises [étrangères], mais les acheteurs, les pays européens en premier lieu, ne recevront pas nos marchandises - pétrole, gaz, métaux et d’autres composants importants. En ont-ils besoin ? Je ne suis pas sûr », a déclaré Zhuravlev.
« Je ne suis pas sûr que d'autres pays, en particulier ceux dans lesquels la part du commerce avec la Russie est importante, soutiennent la mesure », a souligné Zhuravlev.
Ce n’est pas une première : dans un contexte de détérioration des relations entre Moscou et l'Occident, Bruxelles évoque régulièrement la possibilité de la déconnexion de la Russie de SWIFT. Déjà, en 2014, le Parlement européen a appelé en 2014 à couper l’accès de la Fédération de Russie au réseau de paiement interbancaire dans le cadre d’une résolution adoptée suite au rattachement de la Crimée à la Russie.
L’Occident, en particulier, les États-Unis, la Grande-Bretagne, ont accusé la Russie de comploter pour envahir l'Ukraine et de menacer Moscou de graves conséquences économiques ; les allégations que Moscou a rejeté à plusieurs reprises et averti Washington et ses alliés contre les répercussions de l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN.