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Comment l'Iran a surmonté sa méfiance naturelle à l'Etranger pour s'allier à l'Est?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'exercice naval "Ceinture de sécurité maritime 2022", entre les marines iranienne, chinoise et russe, le vendredi 21 janvier 2022. ©Fars News

La visite du président Raïssi à Moscou, la tenue d'un méga manœuvre navale avec la Chine et la Russie où la marine iranienne tenait les commandes et des pactes stratégiques signés par l'Iran avec la Chine et la Russie ne cessent d'être commentés ces derniers temps comme étant des signes d'un définitif ancrage de l'Iran à l'Est. Ces analystes ont même poussé les Américains, trop guerrier face à la Chine et à la Russie de jeter du lest à Vienne, d'afficher un front complètement désuni, de chasser même les architectes des sanctions anti-Iran de leur équipe et tout ceci pour avoir quelques heures de dialogue directe avec les négociateurs iraniens ! Pourquoi? Plus d'un analyste y voit la crainte d'un empire moribond de voir le partenariat Iran-Russie-Chine, se transformer en alliance, de voir la Résistance, étendre sa présence dans des zones géostratégiques plus vastes, une Résistance qui a totalement neutralisé l'empire au Moyen Orient. Al Jazeera y revient  dans un récent article :"Les relations irano-russes sont stratégiques et pluridimensionnelles.

L'Iran reste déterminé à développer ses coopérations dans tous les domaines avec ses 15 voisins. Cette politique a bloqué les ennemis. L’Iran et la Russie partagent des intérêts communs dans toute la région, intérêts qu’ils sont déterminés à sauvegarder sans avoir besoin de prendre en considération d’autres affaires telles que les négociations à Vienne. Ce qu’on a d’ailleurs constaté lors de la récente rencontre des deux présidents iranien et russe : Ebrahim Raïssi et Vladimir Poutine ont loué les efforts conjoints irano-russes en Syrie et réitéré leur objectif commun qui consiste à lutter contre le terrorisme en Syrie. Les deux parties ont également une préoccupation partagée au sujet du sort de l’Afghanistan des talibans. D’où leurs efforts pour organiser des dialogues et entretiens en vue de trouver des solutions à la crise dans les deux pays. Le président russe a aussi exprimé son soutien à l’Iran pour que le pays puisse trouver un statut plus puissant au sein de l’Union économique eurasiatique : « Les deux parties s’emploient à créer une zone de libre échange », a insisté Poutine.

Al-Jazeera s’est aussi attardé sur le niveau du commerce bilatéral entre l’Iran et la Russie en 2021 qui a dépassé plusieurs milliards de dollars. En ce qui concerne les transactions en armement, les deux présidents ont négocié de la possibilité de l’achat des armements sophistiqués surtout les systèmes de défense aérienne S-400 et les avions de combat Su-35. Mais les Iraniens ne font plus mystère de leurs intentions. Le conseiller du Guide Suprême de l'Iran y est revenu".

Et le site d'ajouter :" Le conseiller du Leader de la Révolution islamique, le général de division Yahya Rahim-Safavi affirme qu’une nouvelle ère a commencé pour la politique étrangère de l'Iran : «  La politique de bon voisinage de l’Iran avec ses 15 voisins ainsi que sa politique régionale en Asie occidentale, et le développant des relations globales avec la Chine et la Russie, ont surpris et défié les ennemis de l’Iran.  L’objectif principal de la politique de bon voisinage de l’Iran, précise-t-il, est d’atteindre une compréhension politique commune et d’assurer les intérêts communs et cela pour la paix, la sécurité durable, le progrès et le bonheur des nations. »

Et d’ajouter : « Les 15 pays voisins de l’Iran avec une population ensemble de 600 millions constituent une opportunité touristique pour l’Iran tandis que l’exportation non-pétrolière au marché des centaines de milliards de dollars de ces pays peut contribuer davantage au développement de cette politique de bon voisinage.  S’accorder sur la coopération sécuritaire-défensive ou sur la cessation des hostilités avec un ou plusieurs de ces voisins peut assurer une sécurité durable et de longue durée pour tous les pays de la région », a-t-il souligné. 

Parmi les mesures de la politique économique de la République islamique d’Iran, le conseiller du Leader a mentionné le développement des relations bancaires, la réduction des tarifs douaniers entre les voisins, la création des industries minières et des grandes industries dans les 16 provinces frontalières.  L’Iran est considéré comme l’un des plus grands corridors de commerce du monde. Avec sa participation au projet « Une ceinture, une route », l’Iran peut relier la Chine à la Finlande, ce qui contribuerait considérablement à l’essor des interactions commerciales et augmenterait les revenus en devise », a-t-il noté avant de conclure que de même, la présence de l'Iran au Traité de Shanghai et sa connexion au réseau ferroviaire chinois, seront très bénéfiques pour la Chine dans la mesure où l'Iran la relierait à la Méditerranée et puis à l’Europe. »

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV