Un journal qatari publié à Londres a prétendu que des responsables iraniens et égyptiens s'étaient récemment rencontrés pour discuter de certaines questions, notamment la sécurité du détroit de Bab el-Mandeb.
Les sources ont ajouté, dans des entretiens exclusifs avec Al-Araby Al-Jadeed, que la réunion avait pour but d'examiner et d'évaluer un ensemble d'étapes et de demandes mutuelles entre les deux pays, qui ont été convenues lors d'une réunion qui a eu lieu au milieu de l'année dernière, dans le cadre des efforts du Caire pour réduire l'escalade dans la région.
Et elles ont ajouté : « Parler de nouvelles étapes dans les relations entre les deux pays, dans un avenir proche, n'est pas sur la table à l'heure actuelle », notant que « la chose convenue entre les deux parties à l'heure actuelle est qu'aucune partie ne nuit aux intérêts de l'autre ».
La source a révélé que les dossiers les plus importants qui ont été discutés lors de la dernière réunion qui a réuni les deux parties, étaient le dossier yéménite et ses dérivés liés aux intérêts égyptiens, au premier rang desquels la navigation dans le détroit de Bab al-Mandab. « Le Caire a souligné la nécessité pour Téhéran de tenir compte de ne pas impliquer la sécurité de la navigation dans le détroit avec le conflit au Yémen, car cela est directement lié au mécanisme de mouvement dans le canal de Suez égyptien », ajouté l’article d’Al-Araby Al-Jadeed.
Les sources ont souligné que le dossier de la situation dans la bande de Gaza, et le soutien de Téhéran aux factions palestiniennes, dirigées par le Hamas et le Jihad islamique, figuraient parmi les dossiers qui ont été évoqués par Le Caire lors de la réunion avec l’Iran.
Elles ont indiqué que les responsables égyptiens exigeaient la coordination des mouvements palestiniens dans ce dossier, dans lequel Le Caire dirige la médiation entre les factions et l'occupation sioniste.
Les sources ont également affirmé que l'une des questions discutées entre les deux parties était la présence d'entreprises égyptiennes en Irak afin d'essayer de reconstruire les zones détruites dans le pays suite à la guerre contre Daech, de faciliter le travail de ces entreprises et d’assurer leur sécurité.
Selon les sources, les responsables iraniens ont salué la non-participation de l'Égypte à toute initiative anti-iranienne au niveau régional. L'une des sources a déclaré : « Le Caire avait auparavant conseillé à Israël de ne pas prendre de mesures violentes contre l'Iran, car cela pourrait coûter à toute la région des conséquences que tout le monde ne pourra pas supporter. »
Elles ont ajouté également que « Le Caire n'accueille aucune alliance militaire contre les parties de la région ».
Al-Araby Al-Jadeed avait déjà fait état des pourparlers entre Le Caire et Téhéran visant à améliorer les relations entre les deux pays et à accéder à des approches communes sur certaines questions régionales.
Selon des sources bien informées, la plupart des modifications à apporter aux accords de Camp David sont liées aux dispositions de sécurité et au contrôle de plus de zones et au renforcement de la présence dans ces zones, dont la zone frontalière avec la bande de Gaza et le Sinaï jouera un rôle majeur. L'Égypte entend accroître la présence de ses forces de sécurité, notamment dans la région de Rafah en Égypte, et lever tous les obstacles qui s'opposent à cet accord.
Les accords de Camp David comportaient des clauses catastrophiques en vertu desquelles la partie égyptienne perdait bon nombre de ses droits et devait réduire ses effectifs dans le Sinaï. L'accord contenait également une clause secrète selon laquelle l'Égypte devait s'abstenir de toute coopération militaire avec d'autres pays arabes contre Israël, tandis que Sadate était tenu de coopérer avec Israël pour identifier les bases de la Résistance palestinienne et échanger des informations de sécurité avec les services de renseignement israéliens.
Plus tôt, des sources médiatiques ont révélé que les amendements proposés à l'Accord de Camp David visaient à préparer une réduction de la présence d'Israël dans le nord du Sinaï et les zones frontalières pour le nouveau rôle attendu de l'Égypte dans la bande de Gaza.