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La Russie de Poutine rompt le pacte secret avec US/Israël et rallie la Résistance

Une frappe de Tu-22M3 russe sur une location non divulguée en Syrie. ©Reuters

Dans la nuit de samedi à dimanche 16 janvier,  alors même que les troupes US retranchées dans le carré sud de l’aéroport de Balad venaient à être royalement prises pour cible d’une première attaque au drone de combat irakien, un essaim visiblement composé de trois Mohajer-6 qui sans se donner trop de peine auraient le plus tranquillement du monde largué leur charge sur les positions des Yankee sans que ces derniers, leur batterie de Patriot ou de C-RAM ou même d'Avenger soient foutus ne serait que de tirer une seule balle, un convoi militaire US composé de 20 véhicules blindés franchissait précipitamment les frontières de la province kurdophone de Dahouk en provenance de la Syrie voisine pour se rendre à tout allure à l’aéroport militaire de Harir, ce super complexe militaire que les Américains et les Israéliens se sont taillés sur mesure au Kurdistan et ont doté pour besoin de guerre anti-Résistance de multiples entrepôts d’armes, de hangars entiers d’avions de combat, d’avion de reconnaissance et d’avion-cargo, et d’appareils d’écoute et d’espionnage, soit autant de cibles que la Résistance a frappé invariablement entre avril et juillet 2021, rien que pour faire comprendre à ses occupants qu’il est temps de partir.

Il est vrai que la matinée du 15 janvier en Syrie orientale avait son lot de mauvaise surprise  pour les Yankee avec ces foules de syriens y compris les kurdes leur bloquant la route puis les encerclant non loin de la base russe à Qamichli, un encerclement auquel l’armée russe a activement contribué après un répit de six mois tout comme l’armée syrienne aidée de plus en plus par les populations de la rive est dans sa chasse aux GIS ».

Mais cette débandade US nocturne qui aurait conduit droit vers Harir , les forces US basées dans le nord ultra pétrolifère de Deir ez-Zor vers le Kurdistan irakien renvoie à bien autres soucis : depuis le 3 janvier en effet, les forces US réparties à travers au moins 28 bases illégales de petite et de grande taille en Syrie vivent, retranchées dans les déserts et à ciel ouvert. Ce samedi une 7eme frappe aux roquettes depuis le début de l’année a visé le champ pétrolifère occupé d’al-Omar, attaque impliquant des « missiles tactiques » de 177 mm, Arash-4 dont The National Interest disait :

« Un avion de chasse, aussi sophistiqué que ce soit, ne peut transporter qu’un nombre limité de bombes ou de missiles, en raison des limites de charge embarquée. Et puis, cet avion de chasse devrait viser « directement » la cible (LOS) et ne pourrait par conséquence que couvrir à lui seul et en peu de temps une zone bien limitée. Or le rayon d’action des « roquettes qu’utilise les alliés de l’Iran contre les Américains s’élève à des dizaines voire à plusieurs centaines de milliers de mètres carrés, point qui s’ajoute à la capacité de « tir nourri » en « peu de temps » et aux impacts psychologiques que cela génère sur nos soldats qu’on sait être toujours traumatisé à la suite de la frappe balistique du 8 janvier 2020.

 

Puis Arash-4, un engin de 122 mm, qui ne pèse que de 45 à 67 kilogrammes, a une portée de 18 à 40 kilomètres pour une vitesse maximale de 1050 mètres par seconde et d’une altitude de vol pic de 7500 mètres.. Aucune de nos fortification que ce soit en Irak ou en Syrie orientale ne pourrait lui résister surtout si ces tirs de roquettes se combinent aux drones kamikazes dans le cadre des attaques hybrides de plus en plus usités contre l’US Army en Irak et au Levant, méthode hybride qui semble désormais bien régir les attaques anti-US »

La fuite des troupes US de Deir ez -Zor vers le Kurdistan irakien participe de cette pression psychologique anti-US qu’évoque The National Interest ou répond-t-elle surtout à la perspective d’une réelle effusion de sang que risquent les Yankee, s’ils continuent à s’obstiner trop à maintenir leur présence en Syrie ? Disons que la Syrie de ce début 2022 n’a rien de la Syrie d’il y a quelques semaines dans la mesure où un paramètre et pas des moindres joue nettement en défaveur des Américains. Outre une force tribale qui forte des récents accords de réconciliation avec Damas compte, rien qu’à Deir ez- Zor et à Hassaké pas moins de 25000 volontaires fraîchement mobilisés, volontaires qui la Résistance formeraient à l’usage de drones et de missiles,  l’US Army devra aussi la fin de recrée que vient de siffler Poutine. Et comment ?

En effet, ce discours radicalement changé de Lavrov qui tançait vendre les Kurdes de Syrie en leur rappelant que « en Syrie ce n’est pas avec les Américains qu’il faut compter » a l’air d’un casus belli anti-US que la Russie n’a aucune raison de faire retarder par les temps centre asiatique et ukrainien troubles qui courent.

Lavrov a exigé aux Kurdes qu’ils engagent sans tarder le dialogue sérieux avec Damas sans avoir à prendre des ordres de Washington, non pas autour des projets fantaisistes comme l’indépendance ou l’autonome mais bel et bien pour un retour effectif à l’Etat. Plus d’une source a d’ailleurs rapporté ce changement de cap russe qui pourrait se concrétiser d’ici peu par l’émergence de l’armée de la Fédération dans les régions où américains et kurdes minent l’autorité de l’Etat.

Autre signe de la fin d’une époque marquée par des accords secrets de la Russie avec les ennemis de la Syrie, l’axe Israël/Turquie se trouve dans le viseur. Selon des fuites, le président russe qui s’apprête à accueillir son homologue iranien pour une visite qualifiée par Moscou de « vitale », aurait vertement affirmé lors d’un entretien téléphonique avec Bennett ce vendredi qu’après les frappes du 7 et 27 décembre contre Lattaquié, tout nouveau agissement contre ce port se traduirait par le feu vert automatique russe à une riposte syro-Résistance ou ce qui revient au même à une frappe balistique contre Haïfa.

Quant à la Turquie, le changement de cap stratégique russe l’exclut totalement de l’équation, ce qui peut signifier que les dirigeants russes assument  premièrement, tout futur rapprochement kurdo-syrien qui aura pour premier objectif de confronter la présence turque sur le sol syrien, et pas seulement celle des États-Unis , et deuxièmement, qu’ils cessent de se laisser manipuler par le jeu au chat et à la souris du Sultan d’Erdogan, que Moscou a toutes les raisons du monde de considérer comme membre à part entier de l’OTAN après l’armant épisode kazakh où les hordes de l’armée de Turan s’en prenaient  aux intérêts russes à Almaty ou encore dans la foulée de cette présence dronesque turque au Donbasse et à Donetsk.

Après tout, Vladimir Poutine n’est pas Boris Eltsine, et ce que ce dernier n'a pas accepté, il ne sera pas accepté par l'ancien chef du KGB en Allemagne de l'Est, et le chef du camp de la Nouvelle Alliance de l'Est. Certaines sources affirment que le chef du Kremlin a même sur sa table un plan de contre-offensive intégré pour contrer l’OTAN à ses frontières ouest, un plan qui commencerait en Syrie où la Russie compte soutenir la Résistance dans le strict objectif d’embourber l’US Army et remettre à sa place Israël.

Poutine envisagerait aussi de soutenir tout ce qui provoquerait des troubles anti-Erdogan renversé le pilier sud de l'OTAN. Les évolutions de ces derniers jours dont cet attentat visant l'armée turque à Hassaké vont dans ce même sens. S’inscrit aussi dans ce même cadre l’apparition d’armes stratégiques à Cuba et au Venezuela comme ce Tu-15 se pointant dans le ciel des Caraïbes et ce n’est pas l’Iran, allié économique et militaire du Venezuela et en quête de venger le sang de Soleimani qui dirait non à ce déploiement, Iran dont les drones Ababil 3 sont fabriqués depuis un an par l'armée vénézuélienne et qui attendent leur heure pour reproduire le scénario syro irakien sur les côtes américaines. The Drive, revue militaire US, ne peut d'ailleurs s'empêcher de voir une main iranienne à travers cette étrange série d'incidents survenus en été 2019 et impliquant des essaims de drones filant des navires US au large de la Californie du Sud . Ce plan de contre-attaque pourrait in fine se solder même par une attaque contre l’Ukraine car l’axe US/OTAN a rompu un accord soviétique, qui stipule le retrait des Russes (les Soviétiques) d'Europe de l'Est en échange de la non-expansion de l'OTAN vers l'Est...Disons que les premiers GI’s qui ont fuit la Syrie orientale cette nuit auraient été les plus chanceux.. D’ici peu cela va exploser dans tous les sens …

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SOURCE: FRENCH PRESS TV