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"La Chine commence à nous encercler au Moyen-Orient" (USA)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La Chine ouvre de nouvelles portes au Moyen-Orient. (Illustration)

Le site d’information américain The Hill a écrit dans un article qu’avec l’affaiblissement des positions de Washington en Asie de l’Ouest, la Chine ouvre de nouvelles portes sur les pays de la région.

« Le département d'État américain a publié cette semaine un rapport qui rejette une fois de plus les prétentions de la Chine à la souveraineté exclusive sur la mer de Chine méridionale – la soi-disant « ligne en neuf tirets ». Il s'agit du premier rapport de ce type à paraître depuis plusieurs années et constitue une autre indication de l'inquiétude persistante de Washington face à l'agressivité de la Chine en Asie de l'Est. Ironiquement, le jour même de la parution du rapport, Pékin a continué à combler le vide que les États-Unis ont créé au Moyen-Orient : à Damas, le gouvernement de Bachar al-Assad a annoncé que la Syrie avait rejoint l'initiative chinoise « la Ceinture et la Route », tandis qu'à Wuxi, en Chine, Pékin et le Conseil de coopération du Golfe (Persique) (CCGP) ont publié une déclaration conjointe appelant à un partenariat stratégique, pour inclure, entre autres, une éventuelle zone de libre-échange », a écrit The Hill, proche du Congrès américain.

« La principale préoccupation de Washington au Moyen-Orient semble être une relance du Plan global d’action conjoint (PGAC) avec l'Iran. Au-delà de la conclusion d'un accord nucléaire renouvelé avec l'Iran, l'administration Biden a clairement indiqué que l'Asie de l'Est et l'Europe étaient ses préoccupations prioritaires. Et la Chine et les acteurs régionaux n'ont pas manqué de s'en apercevoir », poursuit l’article.

Selon The Hill, l'intérêt de la Syrie pour l'initiative « la Ceinture et la Route » a été motivé par sa vulnérabilité aux sanctions économiques américaines et européennes. En tant que porte-parole officiel du gouvernement, l'agence de presse arabe syrienne a déclaré que « l'initiative... contribue à ouvrir de larges horizons de coopération avec la Chine... y compris l'échange de biens, de technologies, de capitaux, l'activation de la circulation des individus, en plus des échanges culturels ». Puisque le gouvernement syrien est sorti victorieux du complot américain visant à renverser le régime en place en Syrie, les Chinois pourront participer à la reconstruction de la Syrie, et selon The Hill, « accroître leur influence politique à Damas ».

« Les États du CCGP ne sont certainement pas économiquement faibles. Mais ils sont de plus en plus inquiets quant à la fiabilité de l'Amérique et le seront encore plus si Washington parvient à un accord nucléaire avec Téhéran. Le Global Times, journal pro-gouvernemental chinois, a rapporté que le secrétaire général du CCGP, Nayef bin Falah Al-Hajraf, avait déclaré que « le CCGP apprécie grandement l’influence importante et le rôle positif de la Chine dans les affaires internationales et régionales ». La portée de sa déclaration est très claire, et le fait que Nayef ait été accompagné des ministres des Affaires étrangères d'Arabie saoudite, de Bahreïn, du Koweït et d'Oman indique qu'il ne parle pas simplement en son propre nom », indique The Hill.

« L'administration Biden reconnaît que la menace chinoise est mondiale et non régionale. Elle n'a pas agi de manière cohérente sur la base de cette réalité. Si Washington a en effet poussé l'Europe à restreindre l'accès de la Chine à ses infrastructures, il a été beaucoup moins actif pour affirmer ses préoccupations au Moyen-Orient. Il ne s'agit pas simplement de stationner plus ou moins de forces dans la région. Plus important encore, l'administration Biden doit cesser de signaler que le Moyen-Orient est en quelque sorte devenu une priorité moindre pour les États-Unis. Si cela continue, davantage de portes régionales seront ouvertes à la Chine, avec de graves répercussions sur la sécurité nationale américaine dans les années à venir », conclut l’article.

Cela intervient alors qu’outre la Chine, la Corée du Sud recherche également de nouvelles opportunités commerciales en Asie de l’Ouest. À cette fin, le président sud-coréen Moon Jae-in a entamé ce samedi 15 janvier un voyage dans les trois pays arabes que sont les Émirats arabes unis, l'Arabie saoudite et l'Égypte.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV