Le site d’information américain The Hill a écrit dans un article qu’avec l’affaiblissement des positions de Washington en Asie de l’Ouest, la Chine ouvre de nouvelles portes sur les pays de la région.
« Le département d'État américain a publié cette semaine un rapport qui rejette une fois de plus les prétentions de la Chine à la souveraineté exclusive sur la mer de Chine méridionale – la soi-disant « ligne en neuf tirets ». Il s'agit du premier rapport de ce type à paraître depuis plusieurs années et constitue une autre indication de l'inquiétude persistante de Washington face à l'agressivité de la Chine en Asie de l'Est. Ironiquement, le jour même de la parution du rapport, Pékin a continué à combler le vide que les États-Unis ont créé au Moyen-Orient : à Damas, le gouvernement de Bachar al-Assad a annoncé que la Syrie avait rejoint l'initiative chinoise « la Ceinture et la Route », tandis qu'à Wuxi, en Chine, Pékin et le Conseil de coopération du Golfe (Persique) (CCGP) ont publié une déclaration conjointe appelant à un partenariat stratégique, pour inclure, entre autres, une éventuelle zone de libre-échange », a écrit The Hill, proche du Congrès américain.
« La principale préoccupation de Washington au Moyen-Orient semble être une relance du Plan global d’action conjoint (PGAC) avec l'Iran. Au-delà de la conclusion d'un accord nucléaire renouvelé avec l'Iran, l'administration Biden a clairement indiqué que l'Asie de l'Est et l'Europe étaient ses préoccupations prioritaires. Et la Chine et les acteurs régionaux n'ont pas manqué de s'en apercevoir », poursuit l’article.
« Les États du CCGP ne sont certainement pas économiquement faibles. Mais ils sont de plus en plus inquiets quant à la fiabilité de l'Amérique et le seront encore plus si Washington parvient à un accord nucléaire avec Téhéran. Le Global Times, journal pro-gouvernemental chinois, a rapporté que le secrétaire général du CCGP, Nayef bin Falah Al-Hajraf, avait déclaré que « le CCGP apprécie grandement l’influence importante et le rôle positif de la Chine dans les affaires internationales et régionales ». La portée de sa déclaration est très claire, et le fait que Nayef ait été accompagné des ministres des Affaires étrangères d'Arabie saoudite, de Bahreïn, du Koweït et d'Oman indique qu'il ne parle pas simplement en son propre nom », indique The Hill.
Cela intervient alors qu’outre la Chine, la Corée du Sud recherche également de nouvelles opportunités commerciales en Asie de l’Ouest. À cette fin, le président sud-coréen Moon Jae-in a entamé ce samedi 15 janvier un voyage dans les trois pays arabes que sont les Émirats arabes unis, l'Arabie saoudite et l'Égypte.