Cet exercice militaire d’ampleur « Grand prophète 17 » que l’Iran vient de lancer il y a 24 heures au sol, en mer et dans les aires, et ce, a peine quelques heures après que le commandant en chef du centre de commandement de la DCA iranienne, le général de division, Rachid, eut mis en garde les Etats-Unis contre « le moindre agissement israélien ciblant les sites nucléaires du pays », agissement qui « ne saurait se faire sans le feu vert et le soutien militaire et logistique préalable des Etats Unis », agissement qui, « s’il a lieu » sera riposté immédiatement » par les missiles entre autres qui frapperont « toutes les bases, tous les centres, tous les itinéraires impliqués », le duo Austin/Gantz, a tout intérêt à le suivre, souffle coupé. Ce duo qui s’est livré depuis quelques heures à un nouveau numéro méchant/bon flic avec un Gantz qui appelle Austin « à détruire la bombe iranienne » parce que « les pourparlers de Vienne sont dans l’impasse » et un Austin qui lui fait sournoisement les yeux doux.
Et pourquoi ? Car les « scénarios de riposte mille fois répétés pendant des années» auxquels s’est référé le général Rachid dans son ultimatum d’hier, sont sur le point de se dérouler à l’heure qu’il est dans le golfe persique, en mer d »Oman, dans de vastes déserts du centre iranien soit des environnements où il y a un remake de la banque de cible israélo-golfo-américain à abattre. Il y a évidemment de drones mais en ce second jour de la manœuvre, des centaines de drones de combat et kamikaze iraniens ne se sont pas contenté de s’abattre séparément sur des cible terrestres ou aérienne ou maritime mais à la fois terrestre, maritime et aérienne, et ce, de façon synchrone, en essaim, ce qui veut dire que le "jour J", Israël ne sera pas visée qu’à Haïfa ou qu’à Tel-Aviv ou qu’à Eilat mais de façon simultanée, depuis le front nord au front sud en passant par le front intérieur, et en mer tout comme au sol, comme l’a très bien visualisé cette carte que Tehran Time a récemment publiée.
Ce serait « Epée de Qods » puissance 1000, avec des dizaines voire des centaines d'Ababil-3 entre autres qui comme aujourd'hui se mettront à tirer des bombes intelligentes Qaëm ou Sadid ou encore les missile air-sol Almas, ou Akhgar et encore, on ne parle pas de missiles balistiques sol-sol ou côte-mer d’une portée de plus de 2000 km, et aux ogives à fragmentation, pluviales ou pénétrantes que le CGRI a tirés ce mardi contre des cibles terrestres, sub-surface comme s’il s’agissait du QG de la Ve flotte à Bahreïn, ou encore des bases américaines au Qatar et aux Emirats voire dans le nord de la Jordanie où les troupes US se sont repliées depuis le mois de mars car elles n’en peuvent plus de ces attaques asymétriques quotidiennes des Hachd al-Chaabi qui en ont assez d’une force d’occupation qui vampirise les richesses irakiennes, déstabilisent toute la Mésopotamie, s’ingèrent jusqu’à dans les législatives et dit sans honte ni ambages que « l’Etat irakien exige qu’on reste ».
Photos: Différents types d'ogives de missiles iraniens
Le fameux Zelzal iranien, missile de courte portée et tactique en fait partie, lui dont la spécialité consiste surtout à labourer les cibles de grande surface comme des aéroports, des bandes d’atterrissage et des entrepôts d’armes. Ce mardi les forces iraniennes ont aussi mis en scène un troisième type d’ogive « anti-bunker » et en tessons. Or cette ogive pénétrante, qui est généralement composée d'un matériau à haute densité et à haute résistance et qui pénètre la surface solide de la cible pour cause de deux facteurs, la haute densité et la vitesse d'impact, dispose également d'un fusible à choc retardé pour déclencher le fonctionnement de la chaîne incendie une fois qu’il a fendu au maximum la surface résistante.
Le réacteur nucléaire de Dimona, l'une des cibles stratégiques les plus importantes. C’est une installation située à 70 km de la bande de Gaza. Un peu plus loin se trouvent les sites de minerais de phosphate et d'uranium. Le moindre feu provoquera une vraie cata. Puis il y a l’aéroport militaire de Nevatim, la plus importante zone militaire pour l’armée israélienne qui abrite les chasseurs F-16 israéliens, ou encore les dépôts de chasseurs et d’avions de ligne israéliens ou des dizaines d’entrepôts à Kiryat Haim dans la ville de Haïfa, lesquels contiennent 937 000 mètres cubes de pétrole brut, pétrole brut léger et lourd, diesel, kérosène et fioul. Un peu plus loin se trouve HaKirya, quartier général militaire et bâtiment du ministère de la Guerre du régime sioniste, situé au centre de Tel-Aviv, dans un quartier résidentiel de la rue Kaplan. La zone comprend le siège du régime sioniste, ainsi que la base centrale de l'armée israélienne et l'institut militaire appelé Yitzhak Rabin, l'ancien Premier israélien.
HaKirya est l'une des premières bases de l'armée israélienne et son quartier général principal depuis 1948 avec 22 bâtiments qui étaient dans le temps le QG de l'armée israélienne et sont désormais remis au département de la logistique où il y a un aéroport pour hélicoptères, qui a ouvert ses portes en 2005 et couvre une superficie de 90 000 mètres carrés…
Le commandant de l'armée israélienne sur le front nord, Yair Golana a affirmé, au sujet des menaces que représentent les missiles de la Résistance pour les infrastructures israéliennes dont HaKirya : « Bien que nous ayons l'expérience de combattre Gaza dans le sud, la menace sur le front nord est des dizaines de fois plus grande que celle sur le front. Nous estimons qu'au moins 70 000 missiles avancés et à guidage de précision du Hezbollah pourraient viser des centrales électriques dans la région d’al-Khadira et le quartier général militaire de HaKirya dans le centre de Tel-Aviv et les aéroports internationaux d'Israël ».
Mais c’était en 2019 et l’Iran n’était pas encore de la partie… Les fêtes de fin d’année à Washington et à Tel-Aviv risquent d’être très chaudes.