Les officiers israéliens qui disent s’être focalisé, souffle coupé, en cinq jours de manœuvres aérospatial-navale-terrestre-choc du CGRl, organisés dans une zone de plusieurs millions de kilomètres entre le golfe Persique d’une part et les déserts de Kashan près d’Ispahan de l’autre, en passant par les îles stratégiques du sud iranien, Abou Musa, à 70 km du centre-sud, Grande et Petite Tumb, près du détroit d'Hormuz, et le terminal pétrolier Larak, et qui n’en commentent ce samedi matin que le chapitre du « débarquement » où les forces commandos iraniennes étaient censées repousser une « invasion étrangère », font une ridicule manœuvre de diversion en cherchant à faire croire que cette invasion pourrait provenir d’une manière ou d’une autre depuis Israël.
Au fait cela fait longtemps que le monde entier, à commencer par les Yankee eux-mêmes, savent que la composante terrestre de « « Tsahal »» qui en mai 2021, a été jusqu’à tenter de leurrer les commandants militaires du Hamas et du Jihad islamique pour les faire piéger dans des tunnels sous terrains de Gaza puis les bombarder puisque en leur présence, les Merkava sionistes n’osaient franchir ne serait-ce qu’un seul pas en direction de Gaza par crainte d’avoir à subir de plein fouet des missiles Kornet palestiniens et d’être pulvérisés comme cela fut le cas en 2006 face au Hezbollah, ne sert strictement à rien et que même ses « unités dite d’élite » sont plutôt de fardeaux à traîner que de vraies forces de combat, rien qu’à en juger le nombre d’opérations commandos qui s’enchaînent en Cisjordanie (plus d’une vingtaine en quelques semaines).
Alors laisser croire à un débarquement « israélien sur les côtes iraniennes, comme le fait certaine presse sioniste ce matin et ce, alors même que Ben Zayed, le Normalisant, en a été il y a à peine 20 jours à frapper la porte de l’Iran et à demander pardon pour avoir introduit le facteur sioniste dans le golfe Persique et surtout à rassurer le voisin iranien que les activités nocives israéliennes aux Emirats, Abou Dhabi sera le première à en informer l’Iran, et bien relève plutôt d’une plaisanterie. A moins qu’en hyperbolisant la phase consacrée aux exercices de débarquement, Israël soit en quête d’occulter quelque chose, ce « quelque chose » qui semble sortir droit ce vendredi du commentaire particulièrement cuisant du commandant en chef de l’aérospatial du CGRI, le général de division Hajizadeh : En commentant le tir à 100 missiles réussi contre les cibles prédéterminées d’une salve de 16 missiles balistiques iraniens à combustible solides de type Imad, Sejil, Zelzal et Zolfaqar, tir synchronisé avec la frappe d’un essaim de 10 drones de combat, eux aussi ayant ciblé avec succès leurs cibles, le génial général iranien a dit :
Vidéo: des centaines de chars Karra doté de "DCA", Grand prophète 17
« Le lancement synchrone et réussi des drones et des missiles, au cours de la dernière phase de Grand Prophète 17, n’est pas une bonne nouvelle pour l’ennemi car le CGRI a relevé le défi de réseauter le couple drone-missile bien que leur altitude de vol respective soit de 40 à 50 km pour les drones et de 350 à 400 km pour les missiles balistiques. L’interception des missiles balistiques relève déjà de la gageure quand on sait que l’interception se fait en grande partie à la faveur des prévisions concernant le trajectoire et le point d’impact des missiles. Or le lancement « directionnel » des missiles balistiques à tête détachable, comme ce que nous venons de faire, rend impossible leur interception pour un ennemi qui a investi des milliards de dollars en radars et en missile intercepteurs. »
Que signe la révélation du commandant en chef de la Force aérospatial du CGRI en pleine campagne de menace US/Israël ?
Cela signifie que ni la DCA américaine largement déployée dans la région et tout autour d'Israël ni celle de l’entité elle-même encore moins les chasseurs US-Israël qui du Yémen au Gaza, tendent à jouer le rôle de missiles intercepteurs puisque drones et missiles de la Résistance l’y ont poussé, ne peuvent désormais prévoir ni la direction ni le point d’aboutissement, disons la zone visée, des engins inclus dans une salve de missiles où des lancements successifs se font de façon multidirectionnelle et où chaque engin a une vitesse qui va au-delà de celle du son.
Vidéo: tir multidirectionnel de missiles à combustible solide et à ogive détachable et de longue portée iranienne/IRINN
Au fait Emad et Sejjil sont deux des engins les plus « anti israéliens » de l’arsenal iranien avec une portée de 2 000 km soit la distance qui sépare l’Iran de l’entité. Sejil, missile à ogive détachable et à embarquer sur le lanceur mobile, et qui dépasser la vitesse de Mach 5 et devient hypersonique en phase finale, et qui, à la faveur de cette nouvelle tactique de lancement multidirectionnel, ne mettra qu’à peine 10 minutes à percer le ciel de Tel-Aviv sans que les Patriot en Irak, en Syrie, en Jordanie, en Arabie… en soit à même de lever le petit doigt. Ou Emad, cet autre missile balistique tactique d’une portée de 1 700 et dont l’ogive équipé d’aileron lui accord manœuvrabilité en phase finale à toute épreuve et qui en septembre 2020 a pris l’axe US-Israël quand il s’est manifesté lors d’un exercice balistique en version navale et qu’il a atteint une réplique de l’USS Nimitz en pleine océan Indien.
Avec tout ceci, ce n’est guère aux exercices de débarquement, que les généraux israéliens devraient s’intéresser ces jours-ci, mais à ce "multidirectionnisme" balistique qui pour des missiles ayant une marge d’erreur de deux mètres seulement, (Fateh, Emad, Sejjil…) ne laisserait aucune chance à Israël surtout qu'en phase finale ces missiles balistiques iraniens passent à des vitesses finales de Mach15 à Mach20. Le multidirectionnisme vise-t-il à doter l'Iran d'une capacité hypersonique? L’Iran est-il en train de suggérer qu’il maîtrise déjà "l’hypersonisme" si convoité en Occident?
Vidéo: tirs de missiles anti navire Destroyer-Vedette rapide, Grand Prophète 17/IRINN
Après tout "l’hypersonisme" US ne fait que d’aller d’un ratage à l’autre face à une Russie qui multiplie les tirs à succès de « Zikron », ce qui prouve son effet dissuasif garanti et tout le gros des débats à Vienne au sein de 4+1 tourne autour de cette crainte US-Israël de voir l’Iran emboîter le pas à la Russie et à maîtriser les missiles hypersoniques, aptes à transporter des ogives nucléaires. C’est dire que les Sionistes font royalement fausse route s’ils laissent passer ces nouveautés, se focalisant sur les exercices de débarquement du CGRI dans les îles méridionaux iraniennes. A vrai dire, le problème du camp d’en face c’est son incapacité à saisir et à analyser les détails et à synthétiser de très rapides évolutions militaires au sein de la Résistance, quitte à faire tactiquement et stratégiquement du surplace.
Car en avril, quand pour la première fois depuis des années la DCA syrienne s’est mise à intercepter à près de 98% des missiles de croisières air-sol israéliens entrant et que même l’un des missiles intercepteurs syriens s’en est allé s’abattre à 30 km de Dimona, l’axe de la Résistance faisait dévoiler une « tactique de guerre nouvelle » et une piste à exploiter : le non statisme de ses sites de DCA et l’ampleur d’interception qui s’en suit. Le "multidirectionisme" des tirs d’Emad et de Sejjil s’inscrit dans le même cadre surtout lors de cet épisode de tir de 16 missiles qu’accompagnaient des drones Shahed, 10 en deux nuées de 5, soit ce cocktail missile-drone auquel a si souvent recours la Résistance yéménite, Ansarallah, dans ses ripostes aux bombardements sauvages saoudiens. Disons que l'axe de la Résistance n'aime guère m'as-tu vu mais surtout des tactiques qui permettent de transformer du supersonique à l'hypersonique.
Vidéo: Les explosions planifiées lors de l'exercice du Grand Prophète 17
D'ailleurs le "Grand Prophète 17" a été l'occasion de dévoiler une autre nouveauté, une "mitraillette à drones". Des clips iraniens à missile ou des champs à missiles, le CGRI les a déjà mis en scène, prouvant comment il joue avec la géographie pour rendre une puissance de feu, "mortelle". Aussi après avoir dévoilé les essaims de drones à base d'intelligence artificielle, il fallait quelque chose de plus "commode" de moins sophistiquée qui puisse remplacer la navigation à base de IA d'un essaim d'UAV. Voici ci-dessus un essaim-mitraillette dronesque. Une batterie composée de cinq drones Shahed-136 qui à l’image des 16 missiles Sejil, Emad, Zolfaqar et Fateh... ont été tirés en toute synchronie entre eux et avec les missiles…
Vidéo: la mitrailleuse à drones Shahed-136 dévoilé 23 décembre lors des exercices Grand Prophète 17
En termes de leçons, les généraux sionistes ont franchement intérêt à veiller à la graine près de leur porte et ne pas faire semblant d'avoir une armée faite de conquistadors. Une salve de 16 missiles iraniens et deux douzaines de drones Shahed, équipés de Qaëm et Almas suffiront pour que la flotte de 500 chasseurs israéliens se tient bien tranquille sur place, clouée au sol, à regarder l'entité disparaître.
