Al Mahra cette province de l'est yéménite que les forces spéciales britanniques ont envahie ces derniers jours sous prétexte d'avoir à y traquer les "assaillants houthis" qui auraient pris pour cible Mercer Street le 29 juillet est bourrée de pétrole. Américains et Britanniques dont le pilage pétrolier à Maarib a presque stoppé croient pouvoir y retrouver une alternative. Est-ce déjà acquis? Ce jeudi des centaines de chefs de tribus yéménites se sont réunis pour organiser manifs et protestations anti occupation. " Depuis l'occupation de l'aéroport par Riyad la résistance ne cesse de s’étendre, l'arrivée des Britanniques ne fera que renforcer cette tendance "
Et cette mise en garde il faut la prendre au sérieux . "Le rédacteur en chef du quotidien en ligne Rai al-Youm, Abdel Bari Atwan a estimé dans un article du 10 août que s’il était approuvé que les drones qui ont visé le pétrolier israélien sont venus depuis le Yémen, le triangle américano-israélo-britannique ne pourrait rien faire.
Tel-Aviv, Londres et Washington sont arrivés à cette conclusion que les drones avaient été tirés depuis le Yémen, plus précisément depuis des zones contrôlées par le mouvement yéménite Ansarallah et ses alliés, et non pas d'Iran.
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Cette évolution sera extrêmement dangereuse non seulement pour les pétroliers israéliens, mais aussi pour les pétroliers américains et britanniques et même le régime occupant Qods lui-même, car cela démontre que le mouvement Ansarallah est entré en guerre contre le régime Tel-Aviv et ces opérations ne se sont plus limitées à repousser l'invasion saoudienne contre le Yémen.
Cibler un pétrolier israélien dans la mer d'Oman signifie que tous les autres pétroliers israéliens seront à l'avenir des cibles pour les drones yéménites. L'attaque d'un pétrolier israélien en mer d'Oman signifie que tous les autres pétroliers israéliens seront ciblés par des drones yéménites à l'avenir. 90% des exportations et importations du régime sioniste se font via des lignes maritimes en haute mer et plus précisément via la mer Rouge et la mer d'Oman et l'océan Indien, ce qui signifie que toute attaque de drone d’Ansarallah contre les navires d’Israël en paralysera l’économie.
Jouissant d’une situation géographique stratégique, le Yémen se rend maître du détroit de Bab el-Mandeb, la mer d'Oman, le golfe d'Aqaba et le canal de Suez. Ansarallah possède des drones très sophistiqués dont la protée atteint 2 000 km. Ce mouvement est également équipé de systèmes de missiles de précision. Si ces capacités offensives sont utilisées pour frapper des navires, des pétroliers et des infrastructures israéliens sur le port d'Eilat, par exemple, cela signifie ouvrir un troisième front aux côtés des fronts de Gaza et le sud du Liban.
Plus de deux millions de Yéménites ont participé à une manifestation en soutien au peuple palestinien à Sanaa lors de la récente guerre de Gaza contre Israël. Les citoyens yéménites, toutes tendances confondues, croient que la cause palestinienne est la leur, et ils n'hésiteront pas un instant à adhérer aux groupes de la Résistance palestinienne pour faire face aux occupants israéliens.
Que peut faire le trio américano-israélo-britannique s'il est confirmé que les drones qui ont touché le pétrolier israélien ont été tirés depuis le Yémen ? Assiéger et affamer les Yéménites ? Les bombarder avec des F-16 et des F-15, par exemple ? Des avions saoudiens et émiratis, de ces deux types, bombardent le Yémen depuis près de sept ans, mais ils n'ont pas atteint leurs objectifs. Le blocus n’a pas pu également contraindre ce peuple résistant à céder. Par ailleurs l'équilibre des forces a pu étendre la guerre vers les profondeurs de l'Arabie saoudite et tirer ses missiles sur toutes les installations pétrolières saoudiennes dans le sud, le centre et le nord.
Les États-Unis ont été vaincus en Afghanistan. Ils ont décidé de retirer toutes leurs troupes avant la fin de ce mois, et Kaboul deviendra un incubateur d'influence chinoise et russe. C’est la théorie des dominons, le même scénario de retrait, se reproduira bientôt en Irak et en Syrie.
Des frappes de drone contre le pétrolier israélien dans la mer d'Oman, coïncidant avec la salve de missiles sur des cibles israéliennes dans la colonie de peuplement de Kiryat Shmona, située dans le sud du Liban, et le succès des missiles syriens à abattre tous les missiles israéliens tirés sur Homs, montrent le début d'une nouvelle phase qui annonce l'anxiété et la terreur des colons israéliens, qui connaîtront un avenir sombre. Alors les soldats de sa Majesté échapperont ils aux foudres yéménites à al Mahra?