Sortira ou sortira pas?! Le 31 décembre s'approche et il n'y a aucun signe de la disparition des troupes US à l'horizon.
À l’approche de l’échéance fixée pour le retrait des militaires américains de l’Irak, les États-Unis ont renforcé les dispositifs de sécurité dans la base aérienne d’Aïn al-Assad.
Le site d’information al-Maalomah a fait part du déploiement de nouveaux équipements militaires et soldats dans la base aérienne d’Aïn al-Assad : « Les soldats américains qui étaient équipés d’armes de divers types ont été transférés depuis Bassora à la base aérienne d’Aïn al-Assad, à bord des véhicules militaires. »
Selon al-Maalomah, « les convois militaires américains ont été transférés vers la région d’al-Baghdadi sous les dispositifs de sécurité draconiens et à l’aide d’une société sécuritaire américaine ».
« Les forces de sécurité irakiennes n’ont pas été informées de ce transfert et le déploiement de forces américaines dans la base d’Aïn al-Assad a été effectué à l’insu du gouvernement irakien », indique al-Maalomah.
Il semblerait plutôt que les Américains espèrent que la crise post-électorale en Irak puisse les aider à rester encore. Mais est-ce le cas?
Un haut responsable de la Maison-Blanche s’est rendu en Irak ce week-end et a informé les autorités irakiennes qu’il n’y avait plus de personnel militaire américain sur le territoire irakien dans le cadre de missions de combat.
L’assistant adjoint du président Joe Biden et le coordinateur de la Maison-Blanche pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord Brett McGurk ont rencontré le président irakien Barham Saleh, le Premier ministre Mustafa al-Kadhimi et le président du Kurdistan irakien Nechirvan Barzani, a déclaré lundi la porte-parole de la Maison-Blanche Emily Horne.
« M. McGurk a confirmé l’engagement du président Biden à l’égard des résultats du dialogue stratégique avec le gouvernement irakien et a souligné qu’il n’y avait plus d’armée américaine en Irak dans un rôle de combat », a déclaré M. Horne.
« Les forces de la coalition qui restent en Irak sont invitées par le gouvernement pour une mission limitée de conseil, d’assistance et de formation des forces de sécurité irakiennes afin de s’assurer que l’État islamique (Daech, NDLR) ne puisse jamais réapparaître », a déclaré M. Horne.
Malgré cette annonce, les 2 500 militaires américains qui opéraient en Irak, y restent toujours.
En été 2018, le commandant de la Force aérospatiale du Corps des gardiens de la Révolution islamique a annoncé que pour la première fois, un certain nombre d’avions de combat Soukhoï-24 avaient été équipés de missiles de croisière.
Un Soukhoï-24 a la capacité de porter une charge de huit tonnes et de mener un vol supersonique et automatique dans une basse altitude. Il peut être ravitaillé par un autre chasseur en plein vol et il est doté d’une bonne quantité de systèmes de guerre électronique. Des missiles antiradars supersoniques, qui sont placés à l’intérieur des pods capables d’identifier les radars, peuvent être installés sur les Soukhoï-24. Tout cela fait de cet avion une importante option d’assaut et de combat pour la Force aérienne de l’Iran.
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La toute récente visite de l’amiral Aziz Nassirzadeh, le chef d’état-major adjoint des Forces armées iraniennes, sur la base militaire de Chiraz, qui abrite les bombardiers Soukhoï-24, au moment où les autorités israéliennes multiplient leurs menaces et fanfaronnades, peut être porteuse d’un important message : il faut que l’ennemi sioniste prenne aussi en compte de cet aspect de la puissance de la République islamique d’Iran.
Mais à quoi sert un avion de chasse équipé de missiles de croisière à longue portée ?
1- Un missile de croisière placé sur un avion de combat peut être transféré à des centaines de kilomètres hors des frontières du pays d’où il sera directement tiré vers les cibles ennemies alors qu’à partir d’une plate-forme terrestre, sa portée reste toute limitée.
2- Un missile de croisière qui est tiré à partir de l’air épargne une bonne partie de son énergie, fournie en effet par l’avion qui le transporte. Il aura donc plus de combustible pour parcourir les trajets labyrinthiques dans une basse altitude, ce qui amincit largement les chances de la détection et de la destruction du missile par les ennemis.
3- Un avion de combat transformé en une plate-forme de lancement pour un missile de croisière permet une réaction ultrarapide alors que le déplacement d’une plate-forme installé sur le sol ne prend pas mal de temps.
4- Chaque avion de combat Soukhoï-24 a la capacité d’accueillir trois missiles de croisière.
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Quels missiles de croisière iraniens sont installés sur les avions de combat ?
Les missiles de croisière Nasr, Qader, C-801/802, Soumar, Hoveyzeh, Meshkat, Ya Ali et Abou Mahdi figurent parmi les missiles qui ont été jusqu’ici installés sur les avions de combat.
À ce propos, Uzi Rubin, expert du programme balistique israélien, a déclaré, lors de son discours annuel : « Techniquement parlant, je tire mon chapeau en respect de ceux qui l'ont fait et je les respecte. Ce missile iranien (en allusion à Soumar) est un missile de croisière qui peut être lancé depuis le sol. Ce missile est soutenu par un accélérateur grâce auquel il prend de l’altitude, puis son moteur principal s’active. Les Iraniens peuvent utiliser ce missile pour cibler Israël depuis leur territoire. Mais ils ont aussi le Soukhoï-24. S'ils peuvent monter ce missile sur cet avion, ils pourront viser n'importe quelle partie de l'Europe depuis la Méditerranée. »
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L’exploitation des missiles de croisière, soit des missiles antinavires soit des missiles contre les cibles sur le sol, renforce largement les capacités aériennes de l’Iran face à toute sorte de menace et lui offre une main haute vis-à-vis de l’extension des flottes ennemies dans les mers du Sud et l’Océan indien.