L’équipe de négociateurs iraniens a réagi avec colère au communiqué de l’équipe américaine.
« En lisant le communiqué du diplomate américain Robert Malley, le représentant d’un pays européen a mis en colère la délégation iranienne qui a durci le ton contre la lecture du communiqué d’un pays qui ne fait pas partie des négociations » ; « Ne nous menacez pas ! », a martelé la délégation iranienne », indique le Middle East Eye.
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Suite à cette réaction virulente, le représentant européen, qui lisait le communiqué, a assuré les Iraniens que le texte ne serait plus lu, selon la même source. Le Middle East Eye a également révélé que « lorsqu’un diplomate européen a accusé l’Iran d’"intransigeance", la délégation chinoise n’a pas tardé à dénoncer les politiques de deux poids deux mesures de l’Occident vis-à-vis des questions liées à l’énergie nucléaire, en faisant allusion aux accords AUKUS ».
La partie européenne a ensuite réclamé le report de la réunion à une date ultérieure; ce qui n’a pas été accepté par les Iraniens soulignant qu’ils doivent bientôt quitter Vienne à destination de Téhéran. Les négociations se sont donc poursuivies.
Il y a quelques heures, Ali Baqeri, vice-ministre iranien des Affaires étrangères pour le département politique et négociateur en chef de la délégation iranienne pour les négociations de Vienne, a déclaré, lors d’une interview accordée au Middle East Eye, que la balle était actuellement dans le camp des Américains.
La levée de toutes les sanctions anti-iraniennes, de manière qu’elle soit vérifiable, est à l’ordre du jour de l’équipe iranienne. Le 28 novembre, le représentant chinois auprès des organisations internationales, Wang Qun, a rappelé que la livraison de technologies de sous-marins nucléaires à l'Australie relevait d'une question à traiter en urgence par l'Agence internationale de l’Énergie atomique (AIEA).
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« Pourquoi les États-Unis et le Royaume-Uni prétendent-ils que l'Iran n'a pas le droit de produire de l'uranium enrichi à plus de 3,7 %, alors que d'un autre côté, ils transfèrent ouvertement et directement des tonnes de matières hautement enrichies à 90 %, et destinées à la fabrication d'armes nucléaires, vers l'Australie ? C'est un cas classique de double standard », a souligné le diplomate chinois dans une lettre qu’il a publiée afin de protester contre les politiques des deux poids deux mesures des États-Unis vis-à-vis du nucléaire iranien.