Y a-t-il désormais un syndrome "al-Tanf" en Syrie qui frapperait de plein fouet les troupes américaines à l'image de ces commotions cérébrales s'abattant sur les GI's d'Ain al-Asad après un certain 8 janvier 2020 date à laquelle le CGRI a pris pour cible de ses missiles la base US en riposte à l'assassinat lâche du général Soleimani?
Il faut bien le croire: ce lundi et alors même qu'Israël dit être en préparation avancée de "frappes aériennes contre l'Iran", Rober Malley, chargé du dossier "nucléaire iranien", en visite dans la région, décide de boycotter le Premier ministre sioniste Bennett et de ne plus le rencontrer au seuil des pourparlers Iran/4+1 de décembre. Haaretz affirme que l'intéressé qui s'entretiendra toutefois avec Gantz et Lapid ministres de la Guerre et des A.E. n'est pas suffisamment "gradé" pour s'entretenir avec le PM, n'empêche que l'argument paraît bien ténu qu'on se rappelle qu'il était même question, il n'y a pas si longuement de "consulter" Israël d'attirer ses faveurs avant "toute reprise des pourparlers avec les Iraniens". A vrai dire le boycott de Bennett par Malley renvoie droit à un certain 20 octobre qui a marqué un tournant dans les 10 ans de guerre en Syrie.
Les cinq drones de la Résistance qui s'en sont pris avec une terrifiante précision à la base illégale US et qui en ont coupé même le continuum avec les bases aériennes israéliennes et jordaniennes c'est à eux qu'il convient de demander le froid entre l'Américain et le Sioniste. Dans son édition de ce dimanche, le journal saoudien Asharq Al-Awsat fait écho aux nouvelles priorités du Pentagone en Syrie qui ressemble fort à une marche arrière. Cinq points comme cinq capitulations majeur : « Premièrement, rester en Syrie et poursuivre la guerre contre Daech, ce qui veut dire que les USA en sont à avaler les couleuvres, à subir les coups sans oser y répondre, à se retrancher derrière Daech pour éviter à avoir à faire face à l'armée syrienne et ses alliés, bref à se rendre à Canossa en acceptant la légitimité d'Assad.
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Deuxièmement, envoyer de l'aide humanitaire à travers la frontière syrienne, ce qui marque là encore un second recule car c'est la une manière déguisée que de reconnaître "la frontière syrienne" et partant "son intégrité territoriale" troisièmement, maintenir le cessez-le-feu en Syrie qui est de loin la mégareculade dans cette stratégie à cinq points surtout après la frappe du 20 octobre et la riposte qu'avait promise le Pentagone. Quatrièmement, soutenir les droits de l'homme et l'éradication des armes de destruction massive. Cinquièmement, aider à faire avancer la mise en œuvre d'une solution politique en Syrie conformément à la résolution 2254. »
Contrairement aux politiques de l'ancienne administration américaine, la question de la réduction de l'influence de l'Iran en Syrie ne figure pas à l’agenda du gouvernement Biden. Par contre, il met plutôt l'accent sur le soutien à la stabilité des gouvernements voisins de la Syrie, dont la Jordanie et Israël.
Cette classification est une version améliorée des priorités que le secrétaire d'État américain Antony Blinken avait précédemment soulevées lors d'une réunion en marge de la Conférence de la coalition internationale fin juillet. Il a déclaré lors de la réunion que les États-Unis ont trois priorités en Syrie : « L'aide humanitaire, la lutte contre Daech et un cessez-le-feu visant à faire avancer le processus de paix. »