Depuis qu'Abou Dhabi a pris de court le monde entier en retirant ses mercenaires de Hudaydah pour se replier jusqu'au port de Mocha et qu'il l'a fait en chargeant les médias mainstream de tourner cette véritable débandade en un départ volontaire dans l'objectif de renforcer le contingent de la coalition à Maarib, où le jeu est presque terminé et où Ansarallah n'est qu'à quelques lieux des installations pétrolières de Safer, il y a comme un regain de rancune et de détestation anti-Hezbollah dans la presse saoudienne. un discours quasi ordurier qui traite la Résistance libanaise de "mercenaire", de " mandataire", de " terroriste" et qui se montre même à la limite de'insulte. Curieuse explosion de haine qui toute raison garder ne pourrait provenir du conseil fort judicieux de Kardhani à Riyad à qui il lui a demandé de mettre un terme à une guerre insane qui n'a eu pour résultat que "l'exclusion de facto de Riyad des équations régionales".
Certes, Maarib où Ansarallah, selon Riyad, se bat contre la coalition sous l'auspice du Hezbollah est vital pour la couronne saoudienne puisque relié au sud du royaume par une voie terrestre, et puisqu'enfermant non pas seulement 400 000 barils de pétrole par jour mais encore les principales ressources hydrauliques du pays et deux tiers de 30 millions d’âmes qu vivent au Yémen. Sa proximité avec cinq autres provinces enn fait un as stratégique surtout qu'elle est limitrophe à Sanaa mais tout ceci ne pèse pas aussi lourd que la reprise de Hudaydah. En effet le second port d'importance du Yémen qui dispose d'une bande côtière de 419 km se trouve au coeur de la région de Tahama qui inclut trois provinces ce qui veut dire que la Résistance qui en contrôle depuis le vendredi 12 novembre 90% des territoires dont et surtout la stratégique autoroute Hudayda-Bab el Mandeb en peut faire et en fera son poumons économique.
En effet, la politique saoudienne ne pourrait plus désormais être décidé sans les yeux constamment tournés vers Sanaa dont les drones et les missiles peuvent en rien de temps basculer le sort du géant pétrolier qu'est l'Arabie saoudite .. des essaims de drones de 2019 aux clips à missile balistique de de mars qui ont visé Raas Tanoura et la cote méga pétrolière de l'est de l'Arabie, c'est Ansarallah qui domine désormais le destin pétrolier de son voisin du Sud. Mais tout ceci n'explique pas cette haine que met la presse saoudienne à dénoncer ces jours ci le Hezbollah comme si c'était lui qui aurait poussé le prince Ben Salmane vers l’abîme.
Au fait ces injures reflètent pas tant la colère de MBS que celle d’Israël. D'ailleurs un petit arret sur certains articles prouve très clairement à quoi renvoie cette littérature : Le journal saoudien Al-Jazirah, par exemple, estime que l'objectif principal du Hezbollah est de créer un « Hezbollah yéménite » dans le nord de Sanaa et les territoires yéménites à la frontière avec l'Arabie saoudite, façon de créer un levier de pression permanente contre l'Arabie saoudite.s'il est vrai que l'argument passionnel est ténu et inverse la place de l'agresseur et de l'agressé mais la référence à un "levier de pression" permanent ne peut renvoyer qu'à cette idée du 'siège balistique et dronesque" dont est cible Israël. Et c'est là qu'on revient à Hudaydah. En laçant une attaque éclair ce jeudi 11 novembre contre les positions des Emirats et en en capturant un bataillons, Ansarallah a provoqué d'abord la débandade émirati. Mais c'est clair qu'Ansarallah ne va en rester là, son objectif pouvant m^me aller au-delà par exemple d'un pipeline qui transiterait le pétrole de Maarib à Hudaydah.
En effet une autoroute reliant la capitale Sanaa à la côte ouest, cela veut dire non plus seulement un simple droit de regard sur le détroit de Bab el-Mandeb, mais une autorité souveraine avec en toile de fond la garantie par Ansarallah de la sécurité de la navigation marchande et un tri ciblant des navires militaires/ Et pour un axe US/Israël qui agit depuis six ans dans l'ombre pour faire du golfe d'Aden et du détroit de Ban el-Mandeb et de la mer Rouge une zone aux milles bases navales et ce dans le stricte objectif de couper le corridor maritime anti-sanction US reliant Iran-Syrie-Liban, et ce en occupant Soccotra, Mayyun... et autres îles yéménites, ce serait à près la fin de l'aventure. Car on sait que le corps des vedettes rapide d'Ansarallah n'est pas moins efficace que son arsenal de drones, surtout s'il équipe ses vedettes rapides de ses drones naval ne serait-ce que pour faire vivre au camp d'en face un certain 29 juillet et un certain "Mercer Street". Ce mercredi, la chaîne Al-Hadath affiliée à l'Arabie saoudite a mis en garde cette semaine contre la complaisance occidentale, tirant la sonnette d'alarme sur la perspectif d'un "goulot d’étranglement au détroit de Bab ell-Mandeb.
Le chef du Pentagone vient d'annoncer une tournée urgente dans la région mais c'est il semblerait que c'est déjà trop tard. La Résistance s'apprête à "dés-sioniser " les mers de la région comme il a fait de son ciel.