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72 heures après la visite de Ben Zayed à Damas, les Emirats se retirent de Hudeidah au Yémen

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Retrait-éclair des forces pro MBZ de Hudeidah (illustration)

Décidément, c'est la saison des surprises "émiraties"au Moyen Orient. Alors même qu'on parle toujours de la visite éclair du MAE émirati, Al Nahyan à Damas où il a serré dans ses bras le président Assad contre qui les Emirats de MBZ se sont battus aux côtés des Américains, des Israéliens, des Saoudiens, des Turcs et des Qataris dix ans durant,  embrassade qui a même poussé certains analystes à y voir un piège fait de pétrodollar tendu à Assad où il risque d'y tomber, sans trop le comprendre, quitte à blesser ses alliés russe et de la Résistance, Ben Zayed vient encore de prendre de court Amis et Ennemis, en retirant de façon parfaitement éclaire ses mercenaires du nord du port stratégique yéménite de Mocha à Hudeidah et ce au profit d'Ansarallah qui depuis vendredi soir s'en est emparé en un quart de tour, prêt à imposer totalement son contrôle sur le port de Hudeidah.

Ce qui veut dire que d'ici quelques heures, la Résistance libanaise aura pris la cote ouest au moment où la prise de Maarib n'est que une question d'heures ou de jours.  Les sources arabes parlent d'un stratagème et certains analystes yéménites dénoncent un coup de MBZ destiné à mettre sous pression ses propres mercenaires  pour qu'ils rallient les combats à Maarib et ralentissent la progression d'Ansarallah. Raï al Youm écrit : " C'est le choc et la  confusion : " Le conflit militaire s'intensifie et les mercenaires pro Emirats de la coalition ont quitté des positions autour du port de Hudeidah. Les mercenaires proche du fils de l'ex-président Saleh et soutenus par les EAU ont déclaré vendredi qu'elles s'étaient retirées du principal port de la mer Rouge.

Une déclaration conjointe des mercenaires déclare qu'il n'y avait plus aucune raison de maintenir des positions autour de la ville de Hudeidah dans l'ouest du Yémen, soit cette zone stratégique qui relie directement le port à la mer Rouge. Ce retrait des forces émiraties reste d'autant plus ambigu qu'aucune explication officielle n'a été fournie. Mais il est probable que le retrait s'inscrive dans le strict objectif de faire pression sur le contingent émirati à Taëz pour que ce dernier quitte ses positons et parte à Maarib combattre Ansarallah. Maarib est chaque jour un peu plus proche de la libération.

Riche en gaz, elle est le dernier bastion de Riyad au centre du Yémen. Le jeu est presque terminé et Ansarallah s'apprête à se diriger une fois celle-ci libérée vers Chabwa puis Hadramout. Dès lors il est compréhensible qu'on quitte Hudeidah pour empêcher l'effondrement de Maaib. Surtout que le Conseil de sécurité avait approuvé en 2018 les accords conclus par les parties yéménites lors des consultations qui se sont tenues du 6 au 13 décembre à Stockholm, en Suède et que cette action émiratie pourrait être comprise en ce sens. Mais il y a une chose cloche : pourquoi mettre cet accord en oeuvre, justement maintenant, à un moment où les batailles s'intensifient, et les deux parties sont engagées dans un conflit décisif à Maarib ?

Comment se fait-il que ces forces quittent leurs positions comme pur laisser la place à Ansarallah dans l'un de ses bastions sur la côte ouest et pas des moindres à savoir Hudeidah. car mine de rien, cette route stratégique que Tariq Saleh, fils de l'ex président yéménite a désengagé relie directement Ansarallah et ses unités balistiques et de drones à la mer Rouge, là où il y a ne ce moment  une féroce bataille entre l'axe US d'une part et la Résistance de l'autre, la seconde cherchant à en finir une bon,ne fois pour toute avec toute menace contre son corridor maritime anti sanction reliant le golfe Persique à la Méditerranée via la mer Rouge? Et si cette route qui relie Hudeidah à la mer Rouge était parsemée de missiles ou ce qui revient au même, si Ansarallah décidaient d'y déployer ses unités balistiques côtières? " 

Ces questions sont d'autant plus posable que juste avant ce retrait, l'envoyé de l'ONU au Yémen,s'était rendu dans la ville de Mokha pour y rencontrer Tariq Saleh, le commandant des forces de la côte ouest mais que la visite a tourné au cauchemar par un coup à triple missile balistique tactique que la Résistance a tiré contre  le bastion des mercenaires de Tariq Saleh dans le camp de défense aérienne de la ville. Ni l'envoyé de l'ONU ni aucune partie n'ont annoncé qu'un accord avait eu lieu, ou que les parties ont convenu de commencer à mettre en œuvre l'accord de « Suède » ou enn d'autres termes, l'ONU et l'accord de Stockholm ne sont pour rien la dedans! 

Y a-t-il eu un "deal" en coulisse entre Emirats, pilier de l'axe atlantiste d'une part et la Résistance yéménite de l'autre? une capitalisation certainement : car ce retrait ressemble à peu près à ce qui se déroule en ce moment même et  de façon parfaitement surprenante en Syrie où Ben Zayed débarque avec ses pétrodollars pour ériger une centrale électrique avant de se rendre en Jordanie annoncer à Abdellah II être prêt à aider à la mise en oeuvre du "pipeline Arabe". Cela s'appelle une capitulation qui ne dit pas son nom, comme l'a précisé le secrétaire général du Hezbollah dans son récent discours.

Mais reprenons dès le début : en mai, la Résistance enterre sous ses 4 000 l'entité sioniste et coupe son flux de gaz en moins de 48 heures. en novembre cette même entité  annonce avoir révoqué le principal "acquis" des Accords d'Abraham à savoir la construction d'un oléoduc reliant les Emirats à Eilat. Elle met en avant les raisons environnementales genre la destruction des massives coralliens mais personne n'y croit. Et cette révocation se fait sur fond d'analyses et de rapports israéliens évoquant la crainte israélienne de voir l'oléoduc être pris pour cible des drones et des missiles d'Ansarallah ou Gaza ou encore des deux dans le cadre d'une guerre multifront, genre ce qui est arrivé à Aramco. Peu après Ben Zayed à Damas avant qu'il ne retire ses troupes de Hudaidah.

A quoi ressemble ce concours de coïncidence? A la peur ... A Damas, MBZ demanderait l'armistice en faveur d'Israël que les missiles de la Résistance a encerclé de toute part et à Hudeidah, il veut sauver la tête des GI's qui à Al Mahra, à Socotra ou encore à Mion (Mayyun), rêvaient il y a peu pouvoir se l'a couler douce encore pendant longtemps comme ces 20 dernières années en Afghanistan. Pour le reste, le 12ème Scan Eagle US vient d'être abattu à Maarib, signe que son ciel est définitivement perdu pour l'axe US/Cie. 

« Les défenses aériennes ont réussi à abattre un drone espion de fabrication américaine (ScanEagle) alors qu'il menait des actes hostiles ce matin dans l'espace aérien de la zone d'al-Juba dans le gouvernorat de Maarib », s’est félicité le porte-parole des forces armées yéménites le général de brigade Yahya Saree, dans un bref communiqué sur Twitter.

Il a ajouté que l’avion sans pilote américain avait été abattu par une arme appropriée et que les images de son épave seront diffusées ultérieurement. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV