L’armée israélienne est plus faible que ce qu’on voit dans l’image que les responsables israéliens font passer d’elle, indique un ancien haut gradé militaire israélien.
L’ancien président du comité en charge des plaintes miliaires au sein de l’armée israélienne, le général Yitzhak Brick, a déclaré au journal en langue hébraïque Maariv que l’armée israélienne était aux prises avec beaucoup de lacunes et faiblesses qu’une future guerre mettrait au grand jour.
« La pénurie de main-d’œuvre spécialisée en serait la plus perceptible ; et s’agissant d’une armée, être “spécialisé et professionnel” signifie l’expérience de combat et l’art de maintenance des équipements militaires », a-t-il ajouté.
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L’ancien haut gradé israélien a fait ensuite allusion aux multiples cas de vols et cambriolages aux stocks d’armements et bases militaires de l’armée israélienne. « L’armée israélienne n’est même pas capable d’assurer un stockage et entretien sécurisé de ses armements. Même en période de paix, nous avons une pénurie de conducteurs de camions et de véhicules lourds. Imaginez que nous entrions dans une nouvelle guerre avec ces lacunes ; et pas n’importe quelle guerre, une guerre qui implique de multiples fronts !... »
Selon l’ancien responsable des plaintes militaires israéliennes, « la future guerre impliquera le front intérieur d’Israël, alors que les Israéliens continuent leur vie quotidienne, sans aucune attention ni préparation ». Yitzhak Brick a ainsi continué ses prédictions : « La future guerre fera pleuvoir des milliers de missiles et des centaines de drones sur le front Nord israélien, avec de grosses pertes en vies humaines. Des immigrés israéliens vont devoir vivre des conditions tellement difficiles qu’ils n’auraient connues dans aucune guerre d’antan… »
C’est sur fond de prédictions si alarmantes que l’armée israélienne a multiplié ces dernières semaines ses exercices militaires ; une très vaste manœuvre étant, dans la foulée, prévue pour la semaine prochaine dans la région de Galilée le long de la frontière entre la Palestine occupée, d’un côté, et la Syrie et le Liban de l’autre. Toujours selon Maariv, « il s’agit d'exercices conjoints auxquels vont participer des militaires et des forces de réserve, afin de renforcer la disponibilité opérationnelle dans les zones sous le commandement Nord de l’armée israélienne ».
« Des balles réelles seront utilisées au cours de ces exercices militaires et de fortes explosions pourraient être entendues dans la zone des manœuvres et ses alentours », a annoncé l’armée israélienne. Sans grande surprise, un porte-parole de l’armée israélienne a annoncé que cet exercice militaire faisait partie des programmes d’entraînement annuels prévus à l’avance pour cette année 2021 ; pour leur part, des analystes politiques y établissent un lien avec les évolutions sur le terrain et la menace grandissante de la Résistance pour le régime israélien. Toujours est-il que l’armée israélienne dit vouloir s’entraîner à s’engager en même temps sur plus d’un front de guerre qui comprennent entre autres la frontière avec la Syrie.
