Le Premier ministre du régime sioniste a tenu des propos hostiles sur le rôle de l'Iran dans la région.
Dans un message diffusé jeudi lors du 5e sommet annuel des médias chrétiens organisé à Qods, le Premier ministre israélien Naftali Bennett, a répété une fois de plus ses politiques iranophobes et prétendu que « Téhéran est l’instigateur de la terreur qui menace Israël et d’autres pays ».
« Alors que le monde combat cet ennemi invisible », a-t-il dit en faisant référence au COVID-19, « en Israël, nous combattons également un ennemis très visible- l’islam militant radical qui balaie le Moyen-Orient ».
Plus loin dans ses allégations anti-iraniennes, Bennett a ajouté : « La terreur qui naît à Téhéran cherche à détruire Israël, à dominer le monde et à le pousser dans un abîme sombre. »
Mais pourquoi Israël délire? Qais Qureshi, expert des questions du Moyen-Orient y répond.
« Au Moyen-Orient, nous assistons chaque jour à de nouveaux événements. Des événements tels que les agissements terroristes du régime sioniste, la tentative d’assassinat de Mustafa al-Kazemi, la reprise des pourparlers de l'Iran avec l'Arabie saoudite, ainsi que la détermination d'un nouveau cycle de négociations du PGAC (accord sur le nucléaire iranien) ; tout cela indique que nous devons nous préparer à de nouveaux développements dans la région. Aujourd'hui, les États-Unis et l'Arabie saoudite ne veulent plus dépenser d'argent dans la région, et cette désescalade pourrait créer une situation meilleure pour l'Iran ».
Qais Qureshi a souligné : « Les récents développements dans la région, en particulier la question de la normalisation des relations entre les dirigeants de certains pays arabes et Israël, ont été ordonnés par les puissances mondiales, en particulier par l'ancienne administration américaine, et n'ont aucun soutien social parmi les peuples de ces pays. »
Il a ajouté : « En conséquence, l'opinion publique dans le monde arabe et même dans la région du golfe Persique s’oppose fermement aux gouvernements saoudien et émirati. Même aujourd'hui, alors que nous assistons à la normalisation des relations du gouvernement bahreïni avec le régime israélien, nous constatons que la majorité des Bahreïnis ont ouvertement déclaré leur opposition à cette question mais qu’ils font l’objet de la répression du gouvernement bahreïni. D'un autre côté, le peuple du Koweït, le gouvernement et le peuple d'Oman et même les Qataris se sont joints aux manifestations et, autant que je sache, une grande partie de la communauté arabe du golfe Persique s'oppose à la normalisation des relations de leurs gouvernements avec Israël. »
Selon cet expert, les relations d'Israël avec les pays arabes du golfe Persique ont été secrètes jusqu'à aujourd'hui, et bien sûr, avant la formation de la République islamique d’Iran, des relations existaient entre certains pays arabes et Israël.
Il a déclaré que des pays comme l'Égypte, la Jordanie, le Maroc, les Émirats arabes unis et l'Arabie saoudite avaient également des relations avec Israël et les ont rendues publiques aujourd'hui, mais que l'opinion publique de la région a beaucoup de mal à accepter la normalisation.
« La guerre à Gaza et le soutien des gouvernements comme l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et Bahreïn à Israël étaient un très bon et clair exemple pour prouver à tout le monde à quel point le niveau des relations des pays arabes avec Israël est étroit.
Pour finir, l'expert des questions moyen-orientales a estimé qu'en cultivant l'appui au peuple palestinien, l'Iran pourra également réussir à exercer une influence culturelle et intellectuelles parmi les communautés arabes de la région dont les dirigeants manquent d'une volonté commune de soutenir la cause palestinienne.